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Le 1/11 22° 8h00
Génial, on se réveille avec le soleil, encore un peu de vent mais nous avons une belle visibilité, direction le lac d’Iriqui, seule la puissance de l’engin limite sa vitesse donc nous sommes à fond,ça rappelle un peu le Ténéré, le sol est immensément plat et dur (heureusement) ne pas essayer en saison des pluies, au loin un grand nuage de sable tourbillonne la tempête fait toujours rage sur chegaga nous avons bien fait de changer notre programme surtout que le paysage est superbe et changeant, de petites dunes et des montagnes, des vallées verdoyantes et des acacias dont un qui nous fera de l’ombre pour midi un moula-moula nous accompagne et picore nos maigres restes, au point 35 de Monsieur mouton il y a un bel oued qui coule, arrêt pour les photos il y a des marmites et des cascades, l’eau est claire c’est une belle surprise, le passage est facile 30 cm maxi c’est presque l’Islande, un peu plus loin un contrôle militaire, papiers, sourires et on continue, Bernard Manard dans un mail précédent nous avait prévenu que Gilles mouton s’était fait refouler au contrôle de Stella, mais comme ce contrôle ne nous arrête pas nous continuons et nous sommes sur un deuxième contrôle pas de problème le gars ne nous dit rien et ne nous retient pas, tout va bien nous continuons, arrivé à Stella c’est la déception ils nous renvoient vers Tissint, Grrrrr !! Pourquoi ? ne pas nous avoir arrêté au premier contrôle, mystère et boule de gomme, nous essayons de trouver une piste qui coupe à travers, erreur ! C’est le fiasco nous faisons demi tour et repassons devant le deuxième contrôle, le gars n’a pas bougé nous trouvons le début de la piste sensée nous ramener à Tissint , piste mal indiquée et peu fréquentée le doute nous submerge et l’arrêt du soir est plutôt triste nuit calme N 29° 42. 115’ W 007° 16. 399’
Le 2/11 25° 8h00
Réveil avec le soleil, ce qui nous remonte le moral, sans perdre de temps nous reprenons cette piste, elle s’avère un peu compliquée et difficile à cerner, soudain nous trouvons des pierres alignées au travers de la piste c’est le signe que cette route est coupée donc demi tour et nous cherchons une autre solution même avec le GPS nous ne trouvons rien, nous sentons la belle journée de jardinage arriver, nous retournons au « barrage » et nous décidons de continuer nous verrons, rien n’est venu nous contraindre d’arrêter, nous progressons dans la bonne direction mais OZI n’est pas d’accord , on s’en fout, nous arrivons près d’une mine il n’y a personne, enfin nous n’avons vu personne, et nous trouvons une piste toute neuve, j’ai pas dit qu’elle était bonne, au contraire c’est juste un coup de bull sur un sol de roches, attention les secousses , cette piste n’est sur aucune carte c’est pour une nouvelle mine de marbre la date est de 2012 ( Esnasr marbre) indique le grand panneau sur la route retrouvée, nous sommes soulagés, à Tissnit petit arrêt près de la cascade et descente vers le magnifique oued en contrebas, la palmeraie est belle, des femmes lavent le linge en nous observant du coin de l’œil , nous décidons de faire une petite boucle autour de cet oasis en direction de Tata vers Tanzida sur quelques km il y a une belle route en goudron elle est neuve, au village nous traversons l’oued pour rejoindre une piste repérée sur les cartes, la traversée se fait au ralenti il y a des blocs énormes et par endroit l’eau parait profonde, donc, prudence, et nous arrivons sur une guelta en eau c’est un chaos de pierres effondrées ce sera un très bel arrêt de midi mais il fait 37° nous sortons le auvent, c’est plus supportable (la guelta du djebel Bani : N 029° 56. 969’ W 007° 19. 905’) nous continuons la piste jusqu’à Tata, le canyon du début et la guelta sont les seuls intérêts de cette piste un peu rugueuse pour ne pas dire pénible, 70 km de route goudron et nous sommes à Tata, la ville est propre, pas de plastiques errants et pas d’importuns, nous sommes les seuls étrangers, les camping-car ne sont pas encore arrivés et l’ambiance est bonne, ce soir, resto tajine pour 60 DH nous passons la nuit près du rond point de la station des bus et taxi, bon c’est pas terrible mais ça permet de diner en ville et de ne plus faire de km, la nuit sera terrible, un concert gratuit de tous les chiens de la vallée il y avait peut- être même une hyène dans le tas, (pas de photos, non) N 29° 44. 878’ W 007° 58. 221’
Le 3/11 29° 8h00
Achat de pain, de fruits et légumes au marché de Tata 10 dh, visite de la station pour le plein, (eau et gasoil) retour a la banque pour trouver du liquide la station ne prend pas de carte de crédit, un p’tit coup d’internet (bon réseau) et on reprend la route il est déjà 11 heures et 36° ouah ! arrêt de midi dans un étrange petit canyon charmant avec une source et des palmiers pour l’ombre, derrière les rochers sombres un vieil homme coupe les joncs raides avec une faucille et disparait au loin juché sur son mulet N 29° 44. 878’ W 007° 58. 221’ entrée à Akka et le vieux quartier et balade entre Akka et Tagourant indiquée dans le routard, visite de l’Agadir Ouzrou 15 heures et 39° c’est quand même chaud, on reprend la route avec la clim à fond c'est-à-dire les fenêtres grandes ouvertes, ben quoi ! C’est une vielle clim, entrée à Foum el hisn nous cherchons en vain un petit coin pour notre bivouac nous revenons au carrefour où sont basés les flics et tout près il y a un campement sommaire mais largement suffisant pour nous, c’est à Icht la ferme Amerdoul le jeune homme qui s’en occupe est charmant nous avons une douche chaude et de la lumière, le soir nous ferons grasse soirée jusqu’à 22 heures tout ça pour 50 dh N 29° 02. 801’ W 008° 50. 773
Le 4/11 24° 8H00
Re douche le matin et nettoyage du camion, départ pour la piste Foum el hisn, Assa et Aouïnet Torkoz, par la montagne nous suivons un oued, la piste est bien marqué tantôt sableuse, tantôt caillouteuse, elle traverse des plaines bordée de montagnes, il y a beaucoup de mouches pour notre repas et certaines piquent vraiment, les sales bêtes, il reste 20 km de caillasses nous arrivons 2heures plus tard à Aouïnet torkoz village du bout du monde comme il en existe des milliers, le patelin est en plein travaux, des palettes de carrelage tout neuf ont envahi les rues de sable c’est la construction des trottoirs il y en aura partout ça commence à un km avant le village alors il faut slalomer entre les tas et se frayer un chemin pour le traverser, des gamins courent derrière nous et ne nous lâchent pas, notre but est la petite palmeraie au loin au sud que nous voyons ce sera un bivouac parfait, bon, une demie heure plus tard les gamins sont là et c’est un peu pénible mais ils se lassent et s’en vont, la chaleur à baissé sous les palmiers de l’oued, il y a une source gentillette où une famille vient de s’installer pour un pique-nique, 2 femmes un homme et 3 enfants , discrètement les femmes envoient les gosses pour nous demander des stylos, nous refusons gentiment, ensuite le groupe nous rejoint chargé d’un plateau contenant le thé, le bon pain frais l’huile d’argan et le miel, nous sympathisons et échangeons quelques mots c’est pas facile mais le courant passe, Bernadette montre des photos de notre petite fille et de la famille en général c’est une super rencontre, et là nous échangeons les cadeaux, bien vite le crépuscule nous surprend nous remontons pour dormir sur la berge de l’oued où nous étions à l’ombre avec cette famille, j’installe le auvent avec la lampe pour un repas en amoureux sous les étoiles, le repos est de courte durée, un bruit de moteur brise le silence du désert, un véhicule approche, ses phares percent déjà la pénombre et pas de doute il vient vers nous, que penser, ami ou ennemi ? Inutile d’occulter notre lumière il sait que nous sommes là, au contraire je saisi la lampe de poche pour le guider, après quelques soubresauts chaotiques la vielle land stop dans un nuage de poussière c’est très beau dans les phares, les particules agitées, projetées comme d’un laser, deux hommes descendent de la land un en civil et l’autre en gandoura le civil nous salut en nous disant « c’est moi le caïd ici » je lui répond « que cherchez vous ! », d’un ton amical il répond nous venons nous assurer que tout va bien vous êtes en sécurité ici, ouf ! Merci, mais nous sommes en place depuis 17 heures et il est 20h30 il aurait pu y penser avant bref, après une demie heure d’une discussion agréable autour d’un verre de jus de fruits nos « hôtes » repartent avec leur vieille land dans le même nuage de poussière, bonne nuit les petits ! N 28° 28. 401’ W 009° 51. 241’
Le 5/11 28° 8h00
Beau matin traversée du village aux palettes, pas vu le caïd, et direction Guelmin par la piste du nord surprise après 10 KM c’est une véritable route en cendrée, elle est toute neuve, aucun trou, pas de tôle ondulée, un billard nous rejoignons la route peu après Tadalt, nous cherchons la piste pour Tagmout peu avant Fask pas de piste, en fait c’est une route normale, le paysage est superbe, au pied des montagnes tourmentées c’est la saison des labours, les ânes, et quelques chameaux tirent les charrues de bois, le travail est dur beaucoup d’hommes et de femmes s’arc-boutent derrière l’engin d’un autre âge c’est l’anti atlas , nous arrivons à Amtoudi peu de possibilité de bivouac nous nous résignons à passer au camping, aucune ombre, entièrement bordé de déchets qui parfois brûlent et dégagent cette odeur caractéristique du plastique recuit, c’est pas très sympa, nous entreprenons une balade dans les gorges en passant par le petit chemin bétonné qui longe l’oued, arrivé au village on continue dans l’oued jusqu’à la source, enfin presque, les gorges sont très belles on découvre l’Agadir du village haut perché sur une montagne, nous irons demain, au camping un camping car est arrivé nous ne serons pas seuls ce sont des gens de Loire atlantique, ils voulaient aller à l’Agadir mais au vu du chemin pour y parvenir ayant des problèmes de hanches et jambes, ils renoncent N 29° 14. 582’ W 009° 11. 533’
a suivre