Kel Herwan, le retour
Posté : dim. 13 févr. 2022 21:37
Ceci est la suite des posts : « Aminata et Jacomo au Sénégal » viewtopic.php?p=187208#p187208 et « Chronique d’un retour avancé » viewtopic.php?p=183758#p183758.
(Kel Herwan est le nom de notre fidèle destrier).
Depuis notre départ du Sénégal (le 1er avril 2020) que s’est-il passé ?
Rentrés en France après avoir laissé notre véhicule chez des amis à Foundiougne, nous avions l’espoir de repartir au Sénégal après quelques mois pour ramener le camion par voie terrestre. Hélas point d’ouverture des frontières, nous devons laisser passer l’hivernage (saison des pluies, plus ou moins de juillet à septembre). Nous prenons tous les contacts pour un rapatriement du véhicule par cargo depuis Dakar. Nous trouvons quelqu’un qui veut bien emmener le véhicule au port (180 km), le transitaire nous fait un devis (retour en cargo porte-container) pour embarquer sur un « flat rack » (container qui n’est en fait qu’un simple plancher), le prix est assez élevé et surtout, en discutant avec des amis et en regardant sur des forums, on s’aperçoit que le port de Dakar est loin d’être sûr (tous ceux qui y sont passés se sont fait dépouiller, allant parfois jusqu’à un vidage complet du véhicule y compris des installations fixes comme évier, plaque de cuisson, …). On contacte plusieurs transitaires sur le port, aucun ne peut nous garantir l’intégrité de notre véhicule, on abandonne l’idée. Entre temps nous apprenons que le port de Nouakchott lui est parfaitement sûr.
Au tout début cette année 2021 nous décidons d’aller faire un tour à Foundiougne, même si, pour le moment, nous ne pouvons ramener le véhicule. Nous obtenons l’autorisation d’entrer au Sénégal, nous avons les billets d’avion quand la France décide de fermer ses frontières quelques jours avant notre départ.
Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !
Nous patientons et décidons de partir au Sénégal début novembre, l’hivernage sera terminé, la situation sanitaire semble globalement s’améliorer, nous avons l’espoir d’un retour possible de Kel Herwan en France d’une manière ou d’une autre, nous avons 3 solutions : soit par le Maroc (mais l’accès au Maroc par voie terrestre est encore fermé début novembre), soit par l’Algérie (l’accès y est, début novembre, réservé aux seuls nationaux), soit par cargo selon les mêmes modalités que depuis Dakar.
Nous pensons passer un petit mois au Sénégal (remise en condition du camion, repos, petit séjour au parc du Niokolo-Koba), pas plus, notre carnet ATA étant à expiration début décembre. Ensuite nous irions en Mauritanie nous balader, éventuellement 2 ou 3 mois dans l’attente d’une possibilité de retour par la terre.
Début octobre l’accès au Sénégal se fait maintenant sans autorisation par contre les frontières mauritaniennes sont encore fermées, il nous faut une autorisation d’entrer sur le territoire, autorisation délivrée par le Ministère de l’intérieur mauritanien. Grâce à notre ami Nemoud (Inimi Tours à Tidjikja et campement Inimi à Atar) et ses relations nous obtenons ce sésame le 20 octobre, sauvés on peut espérer faire la 1ère étape du retour. Le 22 octobre la Mauritanie ouvre officiellement ses frontières, plus besoin de l’autorisation !
Un matin d’octobre nous prenons les billets d’avion (Toulouse – Dakar). Pas de chance, comme nous avons un avoir (les billets du mois de février) il nous faut faire la réservation par téléphone et, entre le début de matinée et le moment où j’ai un correspondant le prix de billets a doublé. Dommage mais c’est comme ça, nous avons les billets. Quelques jours avant le départ je reçois un mail de la compagnie aérienne avec un changement d’horaire, l‘avion Casablanca – Dakar est avancé, il nous reste juste 35 minutes entre l’arrivée de l’avion de Toulouse et le départ pour Dakar (alors que nous devions avoir 1h30). L’aéroport de Casa ne semblant pas immense, ça doit être jouable. Le surlendemain nous recevons les nouveaux billets et surprise le vol Toulouse - Casa est bien celui prévu, par contre le vol Casa – Dakar a été repoussé au lendemain, 25 heures de transit !!
Durant ces 19 mois loin de notre petite maison nous avons souvent cherché des informations et nous remercions tous ceux qui nous ont aidé d’une manière ou d’une autre dans nos démarches de préparation de ce retour : tous ceux qui ont répondu à mes interrogations sur CasaTrotter ; Artouro, Almeda et Ahmed qui nous ont régulièrement tenus informés de la situation au PK 55 ; Nemoud qui a été d’une grande disponibilité et qui s’est démené pour nous obtenir l’autorisation d’entrée en RIM ; Merahba Khnafer, Pape, Rose et Omar, Maudou, Abdoulaye, Abdou Mbacké Seck, Mme Bancal et Babacar qui, tous, à un moment ou un autre, nous ont apporté leur aide, sans oublier nos amis Philippe, Cathy et Alain dont nous avons apprécié l’aide et les conseils ainsi que WhatsApp sans qui les communications n’auraient pas été si faciles.
Première partie de ce voyage de retour (Sénégal) :
Foundiougne, 7 au 25 novembre 2021.
Partis de France début novembre nous retrouvons notre cher véhicule que nous n’avions pas revu depuis 19 mois, nous passons 3 semaines à Foundiougne pour « profiter », se reposer, nettoyer le camion qui ne semble pas avoir subi de dommage majeur si ce n’est d’être poussiéreux tant en extérieur qu’en intérieur. Seul petit souci, le petit coffre où je stocke l’outillage a une bonne étanchéité sauf dans sa partie supérieure, nous l’avons retrouvé plein d’eau et de liquides divers (mélange de dégrippant, de silicone, de PTFE, ….) issus de bombes qui n’ont pas résisté à la corrosion. Ces petits désagréments sont très largement compensés par la bonne humeur de nos hôtes et par les balades en pirogue.

En pirogue sur le Saloum

Un aigle venant tout juste de pêcher

Lors d’une sortie vers l’aval de Foundiougne, nous avons été entourés de dauphins bien difficiles à photographier

Barbican à poitrine rouge

Un village de pêcheurs en amont de Foundiougne

Baobabs en amont de Foundiougne
(Kel Herwan est le nom de notre fidèle destrier).
Depuis notre départ du Sénégal (le 1er avril 2020) que s’est-il passé ?
Rentrés en France après avoir laissé notre véhicule chez des amis à Foundiougne, nous avions l’espoir de repartir au Sénégal après quelques mois pour ramener le camion par voie terrestre. Hélas point d’ouverture des frontières, nous devons laisser passer l’hivernage (saison des pluies, plus ou moins de juillet à septembre). Nous prenons tous les contacts pour un rapatriement du véhicule par cargo depuis Dakar. Nous trouvons quelqu’un qui veut bien emmener le véhicule au port (180 km), le transitaire nous fait un devis (retour en cargo porte-container) pour embarquer sur un « flat rack » (container qui n’est en fait qu’un simple plancher), le prix est assez élevé et surtout, en discutant avec des amis et en regardant sur des forums, on s’aperçoit que le port de Dakar est loin d’être sûr (tous ceux qui y sont passés se sont fait dépouiller, allant parfois jusqu’à un vidage complet du véhicule y compris des installations fixes comme évier, plaque de cuisson, …). On contacte plusieurs transitaires sur le port, aucun ne peut nous garantir l’intégrité de notre véhicule, on abandonne l’idée. Entre temps nous apprenons que le port de Nouakchott lui est parfaitement sûr.
Au tout début cette année 2021 nous décidons d’aller faire un tour à Foundiougne, même si, pour le moment, nous ne pouvons ramener le véhicule. Nous obtenons l’autorisation d’entrer au Sénégal, nous avons les billets d’avion quand la France décide de fermer ses frontières quelques jours avant notre départ.
Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !
Nous patientons et décidons de partir au Sénégal début novembre, l’hivernage sera terminé, la situation sanitaire semble globalement s’améliorer, nous avons l’espoir d’un retour possible de Kel Herwan en France d’une manière ou d’une autre, nous avons 3 solutions : soit par le Maroc (mais l’accès au Maroc par voie terrestre est encore fermé début novembre), soit par l’Algérie (l’accès y est, début novembre, réservé aux seuls nationaux), soit par cargo selon les mêmes modalités que depuis Dakar.
Nous pensons passer un petit mois au Sénégal (remise en condition du camion, repos, petit séjour au parc du Niokolo-Koba), pas plus, notre carnet ATA étant à expiration début décembre. Ensuite nous irions en Mauritanie nous balader, éventuellement 2 ou 3 mois dans l’attente d’une possibilité de retour par la terre.
Début octobre l’accès au Sénégal se fait maintenant sans autorisation par contre les frontières mauritaniennes sont encore fermées, il nous faut une autorisation d’entrer sur le territoire, autorisation délivrée par le Ministère de l’intérieur mauritanien. Grâce à notre ami Nemoud (Inimi Tours à Tidjikja et campement Inimi à Atar) et ses relations nous obtenons ce sésame le 20 octobre, sauvés on peut espérer faire la 1ère étape du retour. Le 22 octobre la Mauritanie ouvre officiellement ses frontières, plus besoin de l’autorisation !
Un matin d’octobre nous prenons les billets d’avion (Toulouse – Dakar). Pas de chance, comme nous avons un avoir (les billets du mois de février) il nous faut faire la réservation par téléphone et, entre le début de matinée et le moment où j’ai un correspondant le prix de billets a doublé. Dommage mais c’est comme ça, nous avons les billets. Quelques jours avant le départ je reçois un mail de la compagnie aérienne avec un changement d’horaire, l‘avion Casablanca – Dakar est avancé, il nous reste juste 35 minutes entre l’arrivée de l’avion de Toulouse et le départ pour Dakar (alors que nous devions avoir 1h30). L’aéroport de Casa ne semblant pas immense, ça doit être jouable. Le surlendemain nous recevons les nouveaux billets et surprise le vol Toulouse - Casa est bien celui prévu, par contre le vol Casa – Dakar a été repoussé au lendemain, 25 heures de transit !!
Durant ces 19 mois loin de notre petite maison nous avons souvent cherché des informations et nous remercions tous ceux qui nous ont aidé d’une manière ou d’une autre dans nos démarches de préparation de ce retour : tous ceux qui ont répondu à mes interrogations sur CasaTrotter ; Artouro, Almeda et Ahmed qui nous ont régulièrement tenus informés de la situation au PK 55 ; Nemoud qui a été d’une grande disponibilité et qui s’est démené pour nous obtenir l’autorisation d’entrée en RIM ; Merahba Khnafer, Pape, Rose et Omar, Maudou, Abdoulaye, Abdou Mbacké Seck, Mme Bancal et Babacar qui, tous, à un moment ou un autre, nous ont apporté leur aide, sans oublier nos amis Philippe, Cathy et Alain dont nous avons apprécié l’aide et les conseils ainsi que WhatsApp sans qui les communications n’auraient pas été si faciles.
Première partie de ce voyage de retour (Sénégal) :
Foundiougne, 7 au 25 novembre 2021.
Partis de France début novembre nous retrouvons notre cher véhicule que nous n’avions pas revu depuis 19 mois, nous passons 3 semaines à Foundiougne pour « profiter », se reposer, nettoyer le camion qui ne semble pas avoir subi de dommage majeur si ce n’est d’être poussiéreux tant en extérieur qu’en intérieur. Seul petit souci, le petit coffre où je stocke l’outillage a une bonne étanchéité sauf dans sa partie supérieure, nous l’avons retrouvé plein d’eau et de liquides divers (mélange de dégrippant, de silicone, de PTFE, ….) issus de bombes qui n’ont pas résisté à la corrosion. Ces petits désagréments sont très largement compensés par la bonne humeur de nos hôtes et par les balades en pirogue.

En pirogue sur le Saloum

Un aigle venant tout juste de pêcher

Lors d’une sortie vers l’aval de Foundiougne, nous avons été entourés de dauphins bien difficiles à photographier

Barbican à poitrine rouge

Un village de pêcheurs en amont de Foundiougne

Baobabs en amont de Foundiougne