Casa Trotter

Merci pour tous vos messages qui donnent des fourmis dans les roues.
Nous rentrons d’un voyage au long cours en voilier, avec un 1/2 tour du monde entre Narbonne et Tahiti. Mais nous sommes novices dans les raids 4x4 avec cellule.
Début mai nous devions récupérer notre cellule Gazell V3, mais le COVID va retarder le programme....
Nous avons un pickup VW V 6 qui est déjà préparé et avant le confinement nous avons roulé sur les pistes du Portugal où nous habitons. L’Amarok est préparé et avec les 400 kg de sable chargés dans la benne le comportement est excellent, mais les bivouacs impossibles.
Pour démarrer cette activité, nous faisons appel à tous ceux qui accepteraient que nous nous joignions à eux, pour nous montrer les astuces, les bonnes pratiques et la convivialité.
C’est avec plaisir que nous nous joindrons à un petit groupe pour les destinations : Corse, Sardaigne, Maroc, Espagne, Europe de l’Est.... Nous avons une grande disponibilité...à partir du mois de juin ou plus tard !

Nicole et Michel

Bonjour et bienvenue,

Comme tu l'as dit, tu trouveras ici beaucoup de renseignements. Si tu as un petit résumé photo ou vidéo de ton périple en bateau, je suis sur que tout le monde appréciera !

Pour ton Amarock, il est impossible de comparer le comportement dynamique d'une charge basse (ton cas) et une charge avec un bras de levier dut à la hauteur de la cellule.

Bonne journée

JM

Bonjour Nicole et Michel ,


Je vous souhaite la sur notre forum Casa Trotter. Effectivement il risque y avoir du retrad dans la livraison de votre cellule, l'entreprise devant être comme beaucoup en chômage technique. Quant à la recherche d'équipages, ouvrez un post dans l'espace dédié "Recherche d'équipages" : viewforum.php?f=116

Bonne journée, bonne attente et à très bientôt sur Casa-Trotter

Amicalement

Bernard

bonjour et bienvenue chez les Trotters

Bienvenue sur casa trotter.

Bonjour et bienvenue!!!

hello bienvenue sur le forum casa

Merci de votre accueil,
En effet le montage de la cellule ne se fera certainement pas avant début juin. Il me tarde en effet de sentir comment réagira l’Amarok avec la cellule sur le dos. Et en effet j’ai de quoi patienter en lisant tous les messages du forum.

Je n’ai pas de résumé de notre périple en voilier, le faire serait interessant mais pas facile car c’est 6 ans de notre vie... par contre ce voyage nous a bien préparé au confinement. L’espace était plus restreint que celui d’un appartement mais plus grand que celui d’une cellule. La plus grande traversée a duré 27 jours entre Panamá et Les Gambiers, au sud-est de Tahiti. Pour ceux intéressés la lecture de notre blog est possible, c’est l’occasion de me dire si le lien, mis dans mon profil, fonctionne.

Pour vous joindre des photos il faut d’abord que je lise la procédure et que j’apprenne à réduire la taille des photos...

Le monde actuel et celui des images, pourtant je vous propose la lecture du cahier de bord, à la page d’une traversée de 3 ou 4 jours. D’autres pourront suivre si certains d’entre vous sont intéressés.
Navigation de nuit, divagations nocturnes
19 h 30 quelque part au milieu de rien, au milieu d'un monde invisible dans les profondeurs abyssales. L'océan Pacifique nous entoure, il était bleu, maintenant il est noir, profond, changeant mais toujours vierge de traces. Rien ne nous indique que des bateaux sont déjà passés et notre sillage , si éphémère, ne sera vu par personne et c'est à peine si nous avons le loisir de l'admirer. Même les vagues qui, sans cesse, bousculent un petit peu le bateau et courent partout en rangs plus ou moins serrés ne laissent qu'un peu d'écume sur leur crête et puis plus rien.
La compagne chérie des navigateurs vient de se lever. La lune est en vedette, elle a commencé sa représentation. D'abord un timide reflet sous un nuage à l'horizon et une douce clarté qui bleuit le ciel. Les étoiles ne sont pas contentes de cette pleine lune qui éclaire jaune puis blanc en prenant de l'altitude. Les contrastes diminuent, les étoiles en sont toutes pâles. Mais plus elle monte et plus elle nous éclaire et brillamment ce soir car personne ne lui fait de l'ombre. Elle est pleine, toute ronde, brillante et sans pudeur elle nous montre ses reliefs. Même les nuages ont compris que ce soir c'était la nuit de Madame la Lune. Ils sont restés aux portes de la nuit attendant d'être bien gorgés d'eau pour venir nous rincer. La mer scintille de mille éclats d'argent, même elle a compris que ce soir il fallait la jouer calme. Surtout ne pas déranger les reflets, juste quelques vaguelettes pour faire effet boule à facettes. La musique c'est le chuintement du bateau qui avance paisible, poussé par une petite brise. Le navigateur en oublie de râler après ce vent trop faible qui tire sur l'élastique du temps. Il reste béat, admiratif devant tant de beauté simple, de tranquilité mouvante.
Nuit exceptionnelle ! Terre liquide, magique, nourricière.
Que la lune soit avec vous !

Bienvenu ici

Ton lien fonctionne.

Je le regarderais plus en profondeur demain car maintenant, dodoconfinement

Snif, je ne vois pas de lien !

Bonjour,

et bienvenue à vous, Nicole et Michel, sur Casa-Trotter.

Ces jolies divagations nocturnes installent une calme ambiance, comme une coulée douce.

Merci

JML26 a écrit : mar. 14 avr. 2020 09:54 Snif, je ne vois pas de lien !

Moi non plus

http://seayouaroundtheworld.blogspot.com/

Dans son profil, il vous a dit ! du coup, le voilà en clair.

Vu la qualité de l'échantillon proposé, je sens qu'on va se régaler !
Merci et bienvenue chez Casa !

Les confinés parlent aux confinés....
Petite pose dans mon apprentissage de préparation de futures traces. Nous finirons bien par pouvoir aller chercher notre cellule à Chambéry... Aussi je prépare le retour par un maximum de pistes depuis Chambéry jusqu’à Poitiers en passant par Millau, Lodève, Albi et Bordeaux. Je trace avec toujours la question de savoir si ces chemins seront praticables, autorisés, ... Comment faites-vous ?
Il y a quelques jours nous avons eu, sur Olhão, un très bel orage qui m’a rappelé une navigation, entre des archipels polynésiens, où nous avions été copieusement arrosés. Énorme.

Voilà le cahier de bord du jour....
Le grain Gros Degueu !
C'est un nouveau, il vient de sortir. Pas vite quand même, non car il veut que nous en profitions un max ! Parce que Gros Dégueu prend son temps, il se pavane, se répand, s'étire indéfiniment, sans gloire, sans panache. Gros Dégueu c'est un grain qui te balance sur la tronche des tonnes d'eau. Des milliards de mètres cubes s'abattent sans fin sur toi, encore et encore. Gros Dégeu c'est la pluie qui te balance qui le fait jouir, le reste il s'en fout. Ce con il en oublie d'envoyer du vent. Pas même un pet de Gros Dégueu ! Tu as l'impression d'être dans l'œil du cyclone. Tout autour du bateau sur des kilomètres tombent des cataractes d'eau. La pluie est drue, bien verticale, les gouttes énormes se fracassent sur la surface de l'océan qui blanchit. Et pas un souffle d'air. Le seul vent c'est celui créé par notre vitesse, la risée diesel.
Le bruit est énorme, comme celui engendré par une immense cascade. Ça ruisselle en torrent, ça coule partout. Les voiles battent lamentablement sous l'effet des vagues. Elles dégoulinent et ressemblent plus à des chiffons mouillés qu'à des voiles.
Gros Dégueu prend son temps, s'arrête, revient, pas de répit pendant 5 h !
Gros Dégueu pourrait s'amuser sur des endroits désertiques. Que nenni il dégueule sur l'océan où il n'y a pas vraiment de sécheresse !
Nous nous sommes réfugiés à l'intérieur du bateau après avoir roulé le génois et bordé la Grand voile à plat. Un coup d'œil tous les quarts d'heure à l'extérieur pour admirer le mur d'eau qui nous entoure. Rien d'autre à voir, pas même le petit atoll que nous avons longé.
Mais Gros Dégueu après nous avoir bien trempés pendant 5 heures, absorbe tous les vents ! Pas un souffle d'air pour nous sécher, pas une brise pour gonfler les voiles.

L'enfoiré nous a laissé dans la pétole !

Que le beau temps soit avec vous !

Merci à Anne pour le lien retrouvé (!) et à Seayousoon pour ce magnifique récit.

JM

Hello et bienvenue sur ce forum à Seayousoon!

Merci au hum... "jeune" confiné pour sa très belle prose. Je fais aussi de la voile, la vie est belle sur l'eau.

Encore un peu de patience et tu pourras tester ta cellule...

Après un début de tour du monde, je suis en route depuis 2 ans et 50'000 km (voir mon blog dans ma signature), me voilà aussi confiné à Melbourne depuis quelques semaines.

Comme on est (presque) du même age, entre jeunes, je me permets de profiter de ton post pour copier-coller un petit texte sur le confinement que j'ai écris il y a quelques jours:

Bien cordialement, Bernard

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9 Avril 2020 : Melbourne – Ville morte !

Le train de banlieue que je prends vers Melbourne est quasiment vide. Arrivé au centre-ville, je constate des boulevards et des rues pour ainsi dire sans circulation, quelques bus et le tram circulent, sur les trottoirs de rares passants marchent silencieusement, généralement seul, ou au maximum à deux, certains portent des masques de protection sur le nez et la bouche, beaucoup de magasins sont fermés, les vitrines des bijoutiers n’ont que les présentoirs, les diamants sont remisés dans les coffres-forts. Je déambule dans cette ville où quelques rares anciens bâtiments en pierre de style Victorien sont envahis par des tours de verres qui montent cacher le soleil. Les feux de circulations continuent leurs danses à trois temps dans le vide car les piétons traversent les carrefours, les rues, sans respecter les consignes, vu qu’il n’y a plus de véhicules.

Je suis arrivé depuis plus de 3 semaines en Australie, j’ai pu entrer in-extremis avant que les non-résidents ne puissent plus rentrer dans le pays. Suivant les ordres du gouvernement, j’ai dû passer 14 jours entre les 4 murs de ma chambre dans un rare Airbnb prêt à accepter une personne venant de l’étranger (de la Nouvelle Zélande dans mon cas), potentiellement porteur du Corona virus dévastateur. Après cette quarantaine je suis maintenant hébergé dans une maison d’un Couchsurfer. A part de rares sorties pour faire mes commissions au supermarché et quelques pas de marches furtifs aux alentours de la maison, je n’ai encore rien vu de Melbourne et je commence à trouver le temps long. Comme mon Land Roamer va arriver la semaine prochaine, je me prends l’excuse que je dois aller dans un bureau d’assurance en ville pour faire les démarches et que j’ai donc une raison « valable » de sortir de la maison !

Le Corona virus hante l’atmosphère du monde entier, l’Australie n’est pas épargnée et le Gouvernement a rapidement pris des mesures strictes pour limiter les interactions entre les individus. Un confinement général à la maison est ordonné avec interdiction de : sortir pour des déplacements non prioritaires, se retrouver en groupe de plus de deux personnes, aller faire la fête les uns chez les autres, aller sur les plages, les lieux publiques et touristiques, tout les bars et restaurants sont fermés. On peut aller au travail, si on n’en a encore un, ce qui a entraîné une mise au chômage d’une grande partie de la population. L’Australie vit au ralenti, Melbourne est une ville morte…

Et pourtant, le soleil brille, la température est agréable, un peu hors du centre-ville, de grands espaces verts, le conservatoire botanique avec des fleurs de couleurs éclatantes, de majestueux arbres centenaires me rappellent qu’une partie de la nature est en paix, que la pandémie qui vient de frapper de nombreux habitants de planète Terre est une piqûre de rappel que les humains doivent revoir certains « acquis » du consumérisme et de la mondialisation…
.

Seayousoon a écrit : dim. 19 avr. 2020 11:08 Je trace avec toujours la question de savoir si ces chemins seront praticables, autorisés, ... Comment faites-vous ?

Bonjour.

Moi aussi je me la posais cette question et j'ai vite compris que la meilleure solution passait par l'échange de traces déjà repérées et pratiquées (wikiloc par exemple), sinon, trop de demi-tours, de chemins interdits, privés, inéxistants ou pas assez larges, ect.. Bien sûr, dans certaines régions qui s'y prêtent, "le tracé à vue " fonctionne plus ou moins, mais quand même, en France , sans repérage fiable, c'est compliqué, mais pas impossible... Et puis entre Poitiers et les Alpes , il y a un peu de potentiel. Bon trip !

Bonjour et merci pour vos contributions.

Bernard, c’est un sacré voyage que tu fais ! J’ai parcouru rapidement ton blog et ça vaut le coup d’y consacrer un peu plus de temps. Je butinerai au hasard des chapitres...

Julien tu as raison, l’échange de traces éprouvées est LA solution. Edmond m’a gentiment passé certaines de ces traces, il me suffit de les raccorder à mes passages envisagés. En plus c’est un baroudeur particulièrement confirmé.
J’ai trouvé quelques sites, voyage4x4 par exemple, qui donnent des parcours intéressants. En les reprenant avec des cartes bien détaillées plus des vues satellite il est parfois possible d’en réduire les longueurs de goudron. C’est bien également d’y ajouter les points d’intérêt et les possibilités de bivouac, comme le fait Edmond. Le temps gagné par rapport à un tracé réalisé sans trace est important et si ces traces ne sont pas trop vieilles les chemins ont des chances d’être encore praticables.
Bon actuellement nous ne manquons pas de temps...

Qu’elle est la bonne distance à prévoir dans une journée 70 à 80 % Off road ?
Les bivouacs sont-ils autorisés, tolérés ou interdits ?
Comment savoir ?
Que vaut l’appli Park4night ?...

Prenez soin de vous, on finira bien par sortir...

Park4night "c'était" bien maintenant que bcp de monde l'utilise les spots sont soit surchargés , soit devenus déguelasses et parfois fermés pour conséquence du dernier point... et je ne parle pas de ceux accessibles aux CC.... mais bon ca dépanne

On peut a aussi y ajouter "i-overlander" en cumulant les 2 on est rarement pris au dépourvu pour se poser en urgence un soir ou on n'a pas pris le temps de chercher son propre spot

Bonjour,

afin de tester sa capacité à marcher de nouveau après l'accident qui faillit le clouer dans un fauteuil, Sylvain Tesson s'était attaqué à une traversée de la France en diagonale depuis le sud-est jusqu'au nord-ouest en empruntant les chemins parfois sombres et souvent lumineux. "Sur les chemins noirs", chez Gallimard, retrace ce parcours qui débute au col de Tende pour se terminer dans le Cotentin.
Nous avons décidé de le "suivre", bouquin en main, en empruntant autant que possible ces chemins qu'il qualifie de "noirs", mais en voiture cette fois ci et non pas à pieds...
Arrivés depuis l'Italie au col de Tende, nous sommes parvenus en Haute-Loire en huit jours, après un parcours bien agréable et souvent loin de toute agitation.
Je conseille la lecture de ce texte à portée presque métaphysique et sûrement philosophique . Ne pas négliger bien sûr les opus précédents.

Bonjour,
Pour moi, qui ai du temps et qui le prend, je préfère chercher "le bivouac Magique" cela fait partie intégrante du raid, le tout est de savoir commencer la recherche plus tôt et s'arrêter lorsqu'il est trouvé sans regarder trop l'heure...ce peut-être parfois après une partie de journée "galère" un moment très agréable qui nous fait repartir de plus belle le lendemain.
De même que mes prévisionnels ne sont jamais là pour être réalisés en totalité mais simplement des "projets par zone" qui évoluent sur place.
Un exemple en Albanie (petite marche à pied pour s'assurer si la descente et la remontée sont possible !!! puis le graal...avec notre piscine privée !!!)


et comme toujours ce n'est que mon avis...
Edmond

Ed et Nad a écrit : lun. 20 avr. 2020 14:27 Bonjour,
Pour moi, qui ai du temps et qui le prend, je préfère chercher "le bivouac Magique" cela fait partie intégrante du raid, le tout est de savoir commencer la recherche plus tôt et s'arrêter lorsqu'il est trouvé sans regarder trop l'heure...ce peut-être parfois après une partie de journée "galère" un moment très agréable qui nous fait repartir de plus belle le lendemain.
De même que mes prévisionnels ne sont jamais là pour être réalisés en totalité mais simplement des "projets par zone" qui évoluent sur place.
Un exemple en Albanie (petite marche à pied pour s'assurer si la descente et la remontée sont possible !!! puis le graal...avec notre piscine privée !!!)


et comme toujours ce n'est que mon avis...
Edmond

Même si camper sur une gravière en bord de rivière demeure toujours un risque en cas de crue soudaine et impromptue

C'est bien pour cela que je regarde toujours si la remontée est praticable, à la moindre pluie ou changement de météo il suffit de se "rehausser" sans attendre, cela m'est déjà arrivé...
et c'est vraie qu'il est bon de le notifier, car j'avais oublié ce précieux conseil...
c'est bien pour cela que "CASA TROTTER" existe et que nous y sommes abonnés.
Edmond

C’est vrai que les beaux bivouacs font sûrement partie des facteurs qui font les raids réussis.
Questions réglementations où trouver les textes ?

Ed et Nad a écrit : lun. 20 avr. 2020 15:07 C'est bien pour cela que je regarde toujours si la remontée est praticable, à la moindre pluie ou changement de météo il suffit de se "rehausser" sans attendre, cela m'est déjà arrivé...
et c'est vraie qu'il est bon de le notifier, car j'avais oublié ce précieux conseil...
c'est bien pour cela que "CASA TROTTER" existe et que nous y sommes abonnés.
Edmond

Méfiance quand même, en cas de barrage en amont l'eau peut monter sans signes avant coureur. De même en cas d'orage localisé violent plus haut dans la vallée alors qu'il fait grand beau là où tu es (déjà vécu par des amis dans la vallée de la mort de mémoire...). Mais c'est vrai que les meilleurs bivouac, surtout en montagne, sont souvent au bord des rivières !