Casa Trotter

Bonjour,


Voyage effectué par des DPM pendant les quatre semaines de février 2019, 6 véhicules.

Début 2018, les infos locales annonçaient l'ouverture de la piste commerciale Atar-Tindouf (Algérie), par Fdérik, Bir Moghrein et Aïn Ben Tili.
Après les voyages que j'ai effectués dans toute la Mauritanie centrale et le sud, les grands espaces vraiment saharien du nord m'interpelaient... possible ou pas possible ?
Evidemment, la base de départ restait la piste Fdérik – Bir Moghrein, avec des informations contradictoires glanées de droite et de gauche. Ma fréquentation des déserts du nord-ouest africain depuis 30 ans m'a enseigné qu'il ne faut pas trop se fier à ce qui se raconte, il faut y aller voir...
C'est ce que nous avons fait, et nous n'avons pas été déçus... Le programme a été respecté, et toutes les voitures sont revenues à Guerguerat...
Le premier tronçon Fdérik – Bir Moghrein, contrairement à mes relevés habituels s'est effectué au maximum en hors-piste.
Après la visite de l'ancien tunnel du train minier, maintenant abandonné, circulant dans le coin de Choum, nous avons fait le détour par la zone Polisario pour la visite de l'épave de l'ancien avion sud-africain, 50 km plein ouest de Fdérik. L'avion est maintenant gardé par un poste militaire qui accepte la visite des touristes à condition qu'ils soient passés en demander l'autorisation au bureau de la Représentation de la RASD à Zouerate.

Direction Bir Moghrein. Nous sommes partis vers l'inconnu...
Tout d'abord, visite à la mine de sel de la sebkha d'Idjil qui est devenu un immense chantier d'exploitation... mais nous n'avons pas eu la chance de voir les sauniers à leur travail de fond. Tout le monde était au chômage technique pour cause de surproduction.
La remontée plein nord s'est ensuite déroulée au maximum hors-piste pour la visite des guelbs, soit à l'ouest, soit à l'est de la piste officielle, sans avoir rencontré un quelconque contrôle.
A Bir Moghrein, aux postes habituels à l'entrée de la ville, personne n'a eu l'air étonné de l'arrivée de nos six 4x4. Pas de problèmes lors des contrôles et pour le ravitaillement en carburant; pour les courses, à peine plus cher qu'au sud dans les nombreuses boutiques, boulangerie incluse.
La région nous intéressait car nous souhaitions aller visiter les sites de peintures et gravures rupestres, signalées autrefois par Monod et autres, à 70 km au nord et nord-ouest de la ville. Un représentant de la commune a été mis à notre disposition pour nous y conduire par la piste moyennant finances. Une fois sur place, on nous a laissé et nous avons été libre de circuler sur zone à la recherche des sites. Beaucoup de pistes circulant entre le Nord mauritanien et la RASD (zone Polisario). Le retour s'est effectué sans soucis ni aucune rencontre.
Il faut dire que de Fdérik à Bir Moghrein, on croise une présence constante de ces pistes entre la RIM et la RASD, c'est plus facile pour le Polisario du Sud de venir s'approvisionner en RIM que de monter à Tindouf.

Bir Moghrein renseignements :

25°13,73'N – 11°34,40'W. Entrée de Bir Moghrein, contrôle gendarmerie.
Dans un cadre touristique, il est bon de vous présenter au chef de la gendarmerie de Bir Moghrein: le colonel Mahmoud Oulad N'Ega Ahmed. Prendre rendez-vous au 00.222.26.35.16.26.
Il sera à votre à votre disposition pour vous informer des possibilité touristiques locales nécessitant une autorisation de circuler en dehors de la zone urbaine de la ville.
Il vous mettra en communication avec monsieur Saïd Brahim un employé de la commune chargé du « tourisme rupestre », qui vous fournira un guide local (rénumération), pour cette zone délicate du fait de sa proximité de la RASD (Polisario).

Sur l'avenue principale, un hôtel de classe (récent), nombreux magasins et épicerie. Bien sûr pas de camping. Prévoir le bivouac assez loin à l'extérieur de la ville.
25°13,77'N – 11°34,65'W. Fini les bidons et la pompe à main, un privé a installé une petite station à carburant ouverte en novembre 2018 et vend du gasoil importé d'Algérie moins cher qu'au sud. C'est reconnu et toléré par les autorités, ceci jusqu'à Zouerate (plus au sud c'est interdit).
Château d'eau derrière la station. Délivrance de l'eau à partir de 11 heures.
A la sortie ouest de la ville, stands des anciens vendeurs de carburant en bidons et huile moteur, toujours en activité.
Pas de problèmes avec les enfants et aucun solliciteur ne vient vous importuner, ce qui n'est pas le cas de Choum où c'est devenu infernal quand on doit s'y ravitailler, les gosses sont vraiment insupportables.

A notre désir d'emprunter le grand désert pour rejoindre le cratère de Tenoumer, l'étude des cartes (200.000e) nous a donné l'idée de partir plein Est par la piste d'Aïn Ben Tili puis de piquer ensuite plein sud...
Au poste de contrôle sur la piste pour l'Algérie, on nous a demandé si nous avions des visas pour l'Algérie; nous leur avons seulement expliqué ce que nous avions prévu faire... pas d'étonnement, pas de questions et on nous a laissé continuer...
Ainsi, a commencé un parcours que je recherchais depuis la Libye : de grands espaces, très roulants, évidemment en hors piste, de guelbs en guelbs souvent éloignés les uns des autres, de purs moments de bonheur... mais toujours avec le vent traditionnel mauritanien bien désagréable quand on jardine dans les petits ergs.
Quelques rencontres aussi de grands troupeaux de chameaux en transhumance vers le fleuve Sénégal pour l’été… et croisement parfois d’importantes pistes souvent anciennes.
En résumé, partout des rencontres de gens accueillants étonnés de voir des touristes...

Le DPM de Base

Photos de Francine Lesourd et de F.X. Rosanvallon



1. Tunnel de Choum, encore ouvert à la circulation 4x4



2. Epave avion



3. Colonel Polisario présentant la plaque commémorative du crash



4. Sebkha d’idjil



5. Pour rester dans l’ambiance



6. Un petit curieux







7. 8. 9. De guelbs en guelbs



10. Le Sahara mauritanien



11. Bivouac dans le cratère de Tenoumer, les toilettes sont au fond de la cour à droite



12. Cratère de Tenoumer… souvenir…



13. Chameaux en transhumance



14. Il faut trouver la passe pour rejoindre El Beyyed

Bonjour,

Merci pour ce résumé de votre voyage et les photos partagées par les membres du groupe . Comme quoi il vaut mieux se rendre compte sur place pour les accès et passages possibles.

Bon week-end

Bernard

Bonjour,
Merci pour ce CR , c'est un coin qui m'inspire beaucoup , peut être l'année prochaine, cette année pas prévu le nord !
je pensais qu'il y avait plus de côntrole , quand est-il de la route\piste qui va au nouveau poste frontière ?
Bravo pour le reportage photo !
Dominique

Merci Jacques
Ça va aider à prendre des décisions, à faire des choix..et à valider de l'info au passage sur Ouarz !!!

Merci jacques pour toutes ces infos, et photos...toujours précieuses pour des préparations futures...
Edmond

Mon prochain départ étant annulé, il n'est pas impossible que pour l'automne je révise le prévisionnel plus au nord !!!
quel climat le long du fleuve Sénégal ? eau et moustiques ? merci pour les infos.
Edmond

Ed et Nad a écrit : sam. 16 mars 2019 12:54 quel climat le long du fleuve Sénégal ? eau et moustiques ? merci pour les infos.
Edmond

Mi-novembre 2018 , le long du fleuve Sénégal , de Bogué à Diama , pas vu un seul moustique , ni un nuage , et tout le temps en T-shirt !!!
Les seuls moustiques que j'ai vu c'était à Tergit !
Maintenant peut être que les années se suivent mais ne se ressemblent pas !!!
Dominique

Ok, Merci Dominique,
je vais regarder les tendances en automne...
Edmond

Bonjour,

Je voudrai apporter mon témoignage concernant le site de l'épave de l'avion sud-Africain, que nous sommes aller visiter en février 2019. Après avoir monté un dossier sur ce « détour » à effectuer en zone Polisario (les renseignements sur le net sont abondants : waypoint de l’avion, photos, cartes et traces du parcours inclus, fournies par des dpm allemands), avec le groupe qui m'accompagnait, nous sommes partis plein ouest de Zouerate, pour arriver facilement et directement à l’épave, où nous avons eu un peu la surprise d'y trouver un petit poste de garde nouvellement installé. Après le contrôle de nos passeports, les quelques militaires sur place nous ont demandé d'attendre la venue d'une autorité, contactée par radio.

Après environ une heure, un colonel (chef de zone), accompagné d'une petite escorte est arrivé. Au début, cela a été d'abord un peu « les gros yeux », plein de belles phrases en arabe ou semi-espagnol que nous avions du mal à comprendre qui se résumait du genre, vous ne devriez pas être là; c'est zone libre du Polisario etc, etc... Ensuite tout s'est évidemment arrangé et nous avons été autorisé, en sa compagnie, à aller visiter et photographier l'épave ainsi que le monument commémoratif du crash qui heureusement à l'époque n'a pas fait de victimes.

Avant de repartir, il nous a fait comprendre que pour venir à l'épave, une autorisation devait maintenant être demandé à Zouerate au bureau représentatif de la RASD. Entre temps un gros camion de touristes allemands est arrivé, est après leur visite de l'épave, une patrouille nous a raccompagné en direction de l'Est jusqu'à la « frontière » théorique de la zone Polisario. Tout cela s'est déroulé d'une façon très sympathique...

A Zouerate, d'après les renseignements fournis et pas mal de recherches nous avons fini par trouver le bureau représentif de la RASD où nous aurions du signaler notre désir de nous rendre à l'épave. Il n'y avait personne…

Donc à mon humble avis, si vous désirez aller à l’avion, prenez le waypoint sur le net et suivez la piste qui y mène directement. Une fois sur place, le même scénario se passera sûrement comme pour nous...



Le nouveau poste installé près de l’épave : les véhicules de l’autorité, notre groupe et le camion des touristes allemands.

Merci pour l'info,
Edmond