Bonsoir à tous,
et bonsoir Christian ...merci pour ces photos superbes.
Celle où les parois se reflètent dans l'eau immobile est une pure merveille. Irréelle...
Mais je crois que je n'aurais pas osé marcher sur une telle œuvre d'art !
En admirant ce paysage unique, je me suis souvenue d'un poème de Neruda.
Mais comme ma mémoire me fait quelque peu défaut, j'ai recherché le texte complet et je vous le livre, histoire de savoir s'il vous semble aussi "coller" parfaitement à cette photo sublime de Christian:
"Encore une fois mon vers se tourne
vers la vague.
Je ne puis m’empêcher de te chanter,
mille fois mille, mille fois, ô vague,
fiancée fugitive de l’océan :
vénus verte, élancée
tu hisses ta cloche,
et de là-haut, tu laisses tomber des lys.
Ô lame Incessante
secouée par la solitude du vent,
érigée comme une statue transparente
mille fois mille cristallisée, cristalline,
et puis tout le sel à terre :
le mouvement se fait écume
puis de l’écume la mer se reconstruit
et de nouveau ressurgit la turgescence.
Et de nouveau, cheval,
pure jument cyclonique et ailée
la crinière ardente de blancheur
dans l’ire de l’air en mouvement,
tu glisses, tu bondis, tu cours,
conduisant le traineau de la neige marine.
Vague, vague, vague,
mille fois mille vaincue,
mille fois mille dressée
et déversée :
vive la vague
mille fois immortelle
la vague. "
...Alors ? ...
A se demander si Pablo n'était pas là, il y a des milliers d'années, à contempler la vague encore liquide dont, aujourd'hui et pour les millénaires à venir, il ne reste que l'évocation immobile et saisissante d'un souvenir rugissant et immortel...
(...euh...je crois que je me suis encore laissée emporter...par la vague !)
C'est bien Christian: tu as pris le rythme ! Nous attendons la suite !

Passer une bonne soirée,
Co.