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Merci à vous tous pour vos commentaires élogieux, je sais que mon p'tit Mouton a raison je suis lent et il y à eu une grande interruption mais maintenant je termine
Le 20/11 8° à gla-gla 8h00 12° à 10h00
Balade au soleil levant dans l’oued empierré, les premier troupeaux de moutons et chèvres ignorant notre présence passent sans s’arrêter, des yeux nous observent du village où nous nous rendons, comme nous sommes les seuls on ne peut pas nous louper, les gens sont assez craintifs et nous n’insistons pas, la visite est rapide, l’ancienne piste qui rejoignait aït- benhaddou est devenue une belle route large, pour deux voitures, le paysage est tellement beau que nous sommes toujours arrêtés, ici la montagne est plissée, compressée, colorée, un petit détour par la mine de sel à gauche, il n’y a personne, le sel affleure sur les roches en larges traces blanches, sur les hauts on distingue des formes d’anciens châteaux, du moins on le croit, nous suivons la verte vallée jusqu'à l’entrée du célèbre Aït-benhaddou que nous connaissons déjà mais bon, allez, une visite pour le plaisir, quelle ne fut pas notre déception en voyant cet horrible pont qui maintenant traverse l’oued et relie la kasbah, du béton brut, comme pour un autoroute, patrimoine mondial qu’ils disaient… nous reprenons la route un peu dégoutés par ce gâchis, nous passons la soirée à Ouarzazate, notre camion est garé non loin de la place principale , nous dormirons là. N 030° 55. 272’ W 006° 55. 750’
Le 21/11 9° 8h00
Achats divers sous le soleil matinal un rien frais et route du Dades, nous voulons faire un crochet à partir de Skoura par Aît-toumert pour retrouver la route à El-kelaâ m’gouna, au début pas de problème, c’est une route tout a fait correcte après ça se gâte car la route s’arrête nous avons raté la piste à droite, demi tour et recherche du coté d’aït-moutzit pas facile, c’est une petite piste bien cachée à l’entrée du village, nous roulons maintenant dans un oued sur plusieurs kilomètres qui nous paraissent des heures, arrêt de midi près d’un puits et d’une maison troglodytique nous faisons le point, nous sommes bien sur une piste qui va dans la bonne direction mais sur ozi il y a plusieurs options, il faut décider donc nous continuons, c’est une piste rugueuse peu fréquentée, il y a beaucoup de tranchées ce qui nous empêche de rouler, la moyenne est ridicule ça dure des kms, la vallée s’élargie et devient un grand plateau , nous retrouvons ça et là des troupeaux de chèvres et une route puis des villages avec de très beau jardins, c’était la bonne piste, nous voici dans la vallée des roses, le paysage est sublime mais malheureusement pas de soleil et le ciel est bas, pas de photos, snif ! Il faudra revenir une autre fois, arrêt du soir un peu piteux à la station afriquia de El kelaâ m gouna, je ne suis pas très en forme ce soir une diarrhée naissante me perturbe donc, immodium et buscopan et après le repas saignement du nez, les deux narines, décidément vivement demain N 031° 14. 540’ W 006° 06. 928’
Le 22/11 11° 8h00
Temps couvert et mes petits ennuis semblent avoir disparus, goudron nationale 10 vers Tinerhir à Goulmina nous cherchons le vieux ksar sans succès, El rachidia, puis traversée des belles gorges du ziz avec les montagnes colorées, palmiers dans l’oued et jardins bien ordonnés, superbe route ! On s’arrête à Rich pour la nuit, c’est une petite ville sans aucun intérêt mais très animée. N 0032° 15. 647’ W 004° 30. 381’
Le 23/ 11 9° 8h00
Ce matin il fait frais mais le soleil est là, direction Midelt col à 1907 mètres, ensuite le col du zad 2170 mètres encore plus frais, superbe petit lac où subsistent quelques traces de neige récente, de nombreux troupeaux pâturent l’herbe rase de ces montagnes aux beaux paysages, nous choisissons un lac un peu à l’écart de la route pour notre repas de midi, des milliers d’oiseaux migrateurs sont là ainsi qu’ une importante colonie de tadornes casarca. Peu avant Azrou petite visite rapide de la forêt de cèdres et descente à Azrou, c’est une ville sympathique, beaucoup de monde, nous nous sommes installés à une terrasse devant deux superbes mille-feuilles, un jus d’oranges et un café au lait, c’est vendredi tout est ouvert, nous flânons au hasard des rues et ruelles, nous quittons la ville en fin d’après midi pour un bivouac à 15 kilomètres au belvédère d’Ito bien sûr le paysage est superbe, ça c’est ce que l’on pensait car ce soir c’est la brume au programme, mais demain est un autre jour. N 33° 32. 738’ W 005° 19. 279’
Le 24/11 14° 8h00
Le jour se lève sur Ito avec un soleil timide mais pas assez pour dissiper la brume toujours tenace, démarrage après un petit entretien, klaxon défaillant et vérification de la pression des pneus. Meknes est une ville agréable et aérée, le souk est propre avec des ruelles où l’on peut marcher en toute quiétude, les vendeurs ne sont pas embêtants et il y a un très bel artisanat. C’est une visite tranquille. Non loin de là se trouve Volubilis, ville qui date du début de notre ère que l’on peut imaginer très prospère à l’époque, aujourd’hui on ne constate pas un grand empressement à garder ce lieu présentable, plus aucun panneau explicatif, plus d’éclairage, un coup d’œil aux tableaux électriques éventrés renseigne sur la volonté d’entretenir le site, c’est une sorte d’abandon, je vous rassure il y a bien un guichet pour payer l’entrée, et il y a beaucoup de guides et j’oubliais le gardien du parking mais je pense que vous l’aviez compris, tout va bien ! après le passage du col de Zeggota juste en bas de la descente il y a un carrefour important et une station CMH il y a un peu de tout, outre les carburants il y a un hôtel avec un beau jardin derrière, un café, une boucherie propre il y a des petits vendeurs de légumes et de grenades, l’ambiance est des plus agréables, nous décidons de rester pour la nuit, nous faisons la connaissance de deux femmes nomades à la recherche d’eau, Bernadette les fait monter dans le camion pour une visite, elle on trouvé ça bien beau, je pense qu’elles ont un très bon goût, nous leur donnons quelques vêtements qui leurs seront bien utiles. On est allé acheter de belles côtes d’agneau prise directement sur la carcasse, juste en face de la boucherie il y a celui qui grille, il se nomme Hamed, nous lui confions la viande et nous nous sommes régalés dans notre camion pour l’occas nous avons bu une bouteille de vin marocain, « la cuvée du président » super soirée N 34° 08. 948’ W 005° 27. 996’
Le 25/11 16° 8h00
La légère brume se dissipe à l’horizon, une ligne de quatre chasseurs arpentent la campagne, la région est très agréable c’est la saison des semailles, ici plus d’ânes, plus de chameaux ce sont des tracteurs bien robustes qui font le travail, c’est aussi la récolte des olives, arrivée à Chefchouaen c’est la fête, la fête foraine, des marchands de nougats, de sucreries, des manèges, il y a du monde partout dans les rues, des jeunes, des vieux, des familles entières, on se mêle à toute cette foule très joyeuse.
Direction Oued-laou, c’est un petit détour en pays rhomara pour suivre la côte et rejoindre Tetouan, la route est neuve sur une corniche surplombant la mer c’est beau mais pas facile de trouver un arrêt, finalement nous trouvons un petit village de pêcheurs, sur la plage des hommes tirent le grand filet à la main, c’est long et fastidieux pour un résultat un peu décevant, nous préparons notre bivouac et un militaire nous souhaite la bienvenue il surveille la plage car c’est un lieu de départ de clandestins dit-il, donc nous sommes en bonne main, la soirée est calme aucun problème. N 35° 32. 396’ W 005° 13. 061’
Le 26/11 20° 8h00
Nous suivons cette belle corniche jusque Tétouan, il est temps de faire une petite visite au garage j’en profite pour faire la vidange et un gros lavage complet,(huile= 180 dh, vidange=30dh, lavage=50dh) pour le plein nous allons au Marjane car le garage en ville ne prend pas la carte de crédit, donc 250 litres de gasoil, faut en profiter c’est 88 centimes d’euro le litre, ça sent le départ, cet après midi, nous sommes de vrais touriste à M’diq, balade en ville, marché, beaucoup de fruits et légumes, visite du port de pêche, de la jetée, M’diq est une ville agréable peinte de blanc et bleu et qui se veut ville de tourisme, il y a un nouveau port de plaisance en construction, de larges avenues bordées de palmiers, des hôtels partout et encore d’autres en construction, il est certain qu’ici on attend le tourisme de masse , c’est comme ça sur des dizaines de kilomètres, ce soir nous resterons sur un parking près du centre et dégustation de fruits de mer au resto du coin, très bon. N 35° 41. 089’ W 005° 19. 301’
Le 27/11 19° 8h00
C’est le jour du bateau, il reste environ 70 km pour Tanger Med que nous ne connaissons pas, la côte est dédiée entièrement aux promoteurs, des villas, et de superbes hôtels se succèdent le long d’une avenue à 4 voies avec un rond point tous les 200 mètres, arrivés au port à 10h30, nous sommes prêts au parcours du combattant mais surprise, tout est bien organisé, d’abord la police puis la douane ensuite le scanner et file pour l’embarquement, le bateau est déjà là nous sommes subjugués, pas d’embrouilles, pas de petits billets, aucune allusion tout est carré , le port est ultra moderne avec des guichets comme en Europe, c’est cool, le bateau est grec « Ikarus Palace » de la compagnie Minoan, des dockers s’affairent à vider la cargaison de voitures, camions et autres containers ,il y a aussi les camionnettes chargées à exploser, les galeries de toit plient sous la charge , un fatras de ballots ,de vélos ,de gogos, c’est pour la rime ! Bon, ça nous passe le temps car du coup, nous en avons, le bateau part à l’heure à 17H00, alors là c’est carrément le rêve, notre cabine est la 502 à l’avant du bateau très calme, juste 4 cabines qui donnent, sur l’avant en dessous du poste de pilotage , cabine à deux lits avec douche, WC et une fenêtre de 1mètre sur 1 mètre, la vue sur la proue est magnifique, c’est la première fois que ça nous arrive, le soir on s’offre un apéro et nous mangeons nos sandwichs au poulet . La nuit a été calme mais c’est après que ça s’est gâté le lendemain quand la mer a grossi, grossi, grossi je me suis retrouvé à fond de cale un peu en vrac, pas bien du tout c’est définitif, j’aime pas le bateau, non je veux descendre mais personne ne m’entend alors je reste allongé sur ma couche sous le regard compatissant de Bernadette qui est en forme, elle ! Nous arrivons à Barcelone il est 21H00 mon mal de mer est a peine retombé que nous nous enfonçons déjà dans la nuit espagnole, voilà notre voyage est presque fini il reste 1300 km pour rejoindre notre camp de base douillet. A bientôt.
Un grand merci Claude et Bernadette