Bonjour à tous et merci à ceux qui suivent !
@Anne :
Ah ah ah, comme nous sommes très paresseux, nous avions fait ces 2 km en Toy !
Vous avez certainement moins de problèmes pour faire demi-tour avec le Toy. Ne sachant pas à quoi nous attendre, nous avons préféré aller à pied
@ Gillesf
Merci pour ce CR qui donne malgré l'avancée du "progrès " l'envie d'aller y voir.
Pour nous touriste, on regrette toujours ces changements, mais pour les locaux, avoir accès à l'électricité, des logements en bon état, le goudron pour accéder a l'école et au commerce de sa production, l'eau courante, du travail pour les enfants... c'est aussi un progrès important.
Nous les avons en France. On doit accepter qu'ils y aspirent aussi.
Comme je le disais plus haut ce compte rendu n'est que le reflet de ce que nous avons ressenti, parfois un simple constat de ce que nous avons trouvé et il n'y a effectivement rien de mieux que d'aller se rendre compte sur place. Nous n'avons pas forcément tous les mêmes attentes.
Nous approchons de la frontière avec la Géorgie. Pour nous rendre à Posof notre prochaine destination, nous avons choisi une toute petite route qui longe la frontière et qui laisse espérer de jolies vues dans les gorges. Le trajet promet d'être agréable, nous entamons une série de 12 lacets bien serrés qui doivent nous poser au fond du vallon et nous remonterons de l'autre côté. Malheureusement, arrivés en bas nous sommes arrêtés par un important dispositif qui regroupe militaires, policiers et gendarmes. Un drame s'est joué là à voir les rubalises jaunes qui délimitent la zone. Le militaire très énervé (mais pas après nous) veut savoir d'où nous venons et où nous allons et nous explique qu'il est impossible d'aller à Posof par cette route, il est vraiment très pressé de nous voir faire demi-tour. Nous obtempérons sans discussion et remontons nos 12 lacets où nous croiserons encore des militaires et un fourgon mortuaire...
Et hop, on retrouve la 2 fois 2 voies et sa monotonie mais nous dénichons malgré tout un coin à l'écart dans la forêt pour notre pique-nique de midi. Un coin sûrement très connu et très fréquenté car je dois faire un peu de ménage dans les ordures éparpillées tout autour afin qu'on puisse installer la table et les chaises.
Pour la deuxième partie de la journée, nous trouvons une magnifique piste qui nous mène de villages en pâturages et de pâturages en villages. Dans l'un d'eux nous croisons un jeune en mobylette qui nous lance un regard amusé, nous comprendrons pourquoi plus tard. En attendant nous profitons des magnifiques points de vue de ce Kaçkar que nous commençons à découvrir.
Et puis tout à coup la piste disparaît sous un gros amas de neige : personne n'est passé là depuis belle lurette sauf... le petit gars sur sa moto

. Nous voyons bien sa trace toute fraîche et nous comprenons le pourquoi de son regard amusé. Comme nous n'avons pas envie de rebrousser chemin, il n'y a pas 36 solutions : soit on attend la déneigeuse soit on trouve une alternative. Les environs sont terriblement spongieux, on ne va pas s'y aventurer. La seule solution c'est de passer par le pierrier. Après une grosse 1/2 heure à déplacer les cailloux les plus méchants nous trouvons un cheminement qui nous permet de retrouver la piste un peu plus haut.
Ce côté-ci de la montagne est plus fréquenté. Nous sommes juste en-dessous des miradors qui surveillent la frontière. On envisage de bivouaquer près de l'un des lacs assez connu dans le coin. Mais en arrivant en vue du site nous constatons qu'une large piste a été tracée au bull, un grand pan de la montagne est arraché et l'eau du lac a une teinte marron assez peu engageante. Nous poursuivons donc notre chemin en évitant le lac. Après un joli village avec vaches nous nous posons sur un petit promontoire avec vue parfait pour le bivouac.
