Sossusvlei et Deadvlei

5 heures du matin, les fadas logeant à l’intérieur de la réserve font vrombir leur moteur comme si c’était le départ des 24 heures du Mans.
Les barrières s’ouvrent lâchant la meute à l’assaut de je ne sais quoi.
Il y a 60 km à faire pour rejoindre le site de Sossusvlei, qu’ils vont devoir faire à la queue-leu-leu.
Au bout d'un petit moment, e calme revient et nous pouvons terminer notre nuit.
Une heure plus tard ce sont les véhicules extérieurs, bus de Lodge et autres qui sont autorisés à passer la barrière.
Laissons les se précipiter.
Nous attendrons 9 heures pour partir dans le calme. Plus un seul véhicule à l’horizon.
Première surprise, nous nous attendions à 60 km de piste et c’est en réalité une magnifique route goudronnée qui nous guide vers les dunes.
Dès le départ, nous assistons à un grand spectacle.


Les dunes apparaissent progressivement.


Un parking au pied de cette dune nous attire. Nous sommes seuls et j’ai vraiment envie de tenter l’expérience de gravir sa crête.

C'est une ascension qui reste éprouvante, deux pas en avant, un pas en arrière. Le paysage tout autour se découvre peu à peu. Heureusement il fait encore frais et une petite brise vient ajouter une touche de rafraichissante.



Il est temps de redescendre. Je souhaite à chacun de vivre au moins une fois cette petite aventure.

Quand je vous dis qu’il y a un peu d’air.

Un peu d'histoire,
Il y a 1000 ans, alors qu'Hugues le capétien (987,996) posait son popotin sur le trône de France, la grande dune du coin finissait de créer une barrière empêchant l'eau de la rivière d'irriguer quelques malheureux arbres pris au piège.
Et d’ici 4000 ans, la dune aura définitivement recouvert pour « l’éternité » cette superbe vallée.
En attendant profitez du spectacle.

Pour info, si vous êtes en pick-up, pas besoin de prendre la navette en tracteur pour rejoindre le parking final de Deadvlei.
Ça passe très bien, sur les quelques kilomètres de piste restante avec les pneus un peu dégonflés quand même.
Nous sommes un peu inquiet, car il y a foule sur le site. Et on a du mal à imaginer le site bourré de monde. Pour les photos, ça risque de ne pas être top.

Heureusement, à l’arrivée, une partie des touristes, les plus courageux, bifurque sur Big Dady, la grande dune qui surplombe le site.
Un autre partie souvent, les plus âgés, hésite à descendre sur le site, car la remontée dans le sable peut représenter une épreuve.
Il reste du coup une infime partie qui descend réellement jusqu’aux arbres, à mon plus grand soulagement.

C’est le peu de verdure qui trahit l’environnement dans lequel nous nous trouvons. On est bien sur terre, sinon, on pourrait facilement s’imaginer sur mars.

Et puis nous arrivons dans la merveille des merveilles.
Je ne sais pas si c’est le contraste des couleurs, les arbres figés dans le temps, le sol d’une blancheur immaculée, mais le site dégage vraiment quelque chose de très spécial.
Je vous laisse déguster.






Contrairement à ce que l’on peut imaginer, ce désert, pour peu que l’on observe attentivement l’environnement, grouille de vie. L’occasion de faire quelques jolies macros.
Ici un lézard des sables.

Ici une fourmi Camponotus Détritus.

Ici un Coléoptère de la famille des Tenebrionidae, pimeljinaé, Zophosini.
Observez mon niveau exceptionnel de culture générale.

Et là un ténébrion du désert

Fruits de Nara (Acanthosicyos horridus)

Au retour, nous pourrons observer ces Oryx gazelle dans leur environnement de prédilection.



Il es temps pour nous de refaire les 60 km qui nous ramèneront à la civilisation.
On quitte le site avec beaucoup de nostalgie et très heureux d’avoir eu le privilège de pouvoir le visiter.

Pour le prochain épisode, rendez-vous dans la réserve du Naukluft.
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