Bonsoir à tout le monde. Vous avez une casquette ou au moins un bob ? Parce qu'on part pour la douane kurde irakienne, fait chaud...
Moment fort du voyage, qui n'occulte pas les autres, mais qui revient souvent dans les souvenirs, de jour comme de nuit. 6 mois plus tard (déjà), ça semble encore irréel.
Sur place on se persuadait que c'était vrai. Avec le recul on se dit aujourd'hui que c'était bien vrai d'être obligés de se persuader qu'on y était !
Quand je pense qu'ils ont gardé mon passeport...
Bonne lecture !
31 juillet 2021 : on entre en Irak !
Dès l'approche de la frontière, on sent que ce sera compliqué : pas de marquage, aucun panneau, les gens roulent à contre-sens...
On nous demande tous les 10 mètres la "lista"... C'est seulement la liste des passagers de la voiture avec les numéros de passeports...
Le côté turc se franchit assez vite. Après le pont, c'est une autre limonade (pas fraiche).
Il y a 8 ou 9 guichets et on plaisante en se disant qu'on sera peut-être obligés de tous les faire.
Au bout de 3 h 30, on rit moins car on les a effectivement tous faits, mais certains plusieurs fois !
Dans le désordre : visa, change argent, test pcr, change, paiement dollars, tampon entrée, change euros, paiement visa, bureau A1, paiement pcr, assurance voiture, paiement assurance, rétention (légale) de mon passeport...
Maintenant qu'on est embarqués dans la procédure on continue !
Il est 12 h 30, il fait 45 degrés, on fait la queue au soleil et on rechange de guichet...
Finalement, on quitte le poste frontière avec 220 euros de moins, un passeport qui reste ici, pas d'argent irakien car on ne peut pas en trouver ailleurs qu'à Erbil mais.... on roule en Irak !
Ce n'est pas l'exploit du siècle, c'est plus facile que certains parcours réalisés par les membres de Casatrotteur, j'en suis complètement conscient. Et pourtant, c'est un instant incroyable ! On se croit dans un film à plusieurs reprises...
Les routes sont belles, très bien indiquées. On ne cherche pas les embrouilles, on reste sur la route principale vers Erbil, à 250 kilomètres, histoire de trouver des devises et de se poser pour comprendre un peu comme ça fonctionne ici !
On reste sagement sur la voie de droite, doublés de toutes parts par les camions qui visiblement ne sont pas là pour faire de la figuration...
On finit par arriver dans la capitale, on se pose encore à l'hôtel, il n'est pas envisageable de dormir en bivouac ici, les peshmergas patrouillent partout, en civil ou non...
On se trouve le soir au pied de la citadelle, un des plus vieux bâtiments du monde encore debout (souvent restauré)...
On mange avec les doigts en plein covid... les gens sont heureux. Et nous, vous imaginez ?
Le seul arbre accessible entre Duhok et Erbil :
Bulot Jovial en extase devant des panneaux magiques :
Un moment de répit à l'hôtel (ils avaient mis la climatisation à 24, on l'a remontée à 30 degrés car on avait trop froid, véridique !) :
Plaque d'Erbil :
En se rendant vers la citadelle, on passe dans la rue des parapharmacies, vous voulez du sparadrap ? :
Et la vidéo du jour :
Trop envie d'y retourner...
Merci à tous et longue vie à Casa !
Raphaël (je ne sais pas encore dire "Gros Sourcils" en kurde !)