Retour de Namibie 2023, Récits, conseils, et retour d'expériences

[Thierry33]

A la re-lecture de mon précédent message sur la sécurité, je me rend compte que j'y suis peut-être allé un peu fort.

Mais le but était de faire prendre conscience des risques potentiels pour adapter son comportement afin de ne jamais avoir de problème.

Pris élément par élément, tout est exact, mais pris dans son ensemble, ce n'est en aucun cas le reflet de la réalité.

Nous ne nous sommes jamais vraiment sentis en insécurité.

La jeune fille au couteau n'aurait probablement pas fait de mal à une mouche, mais le désespoir peut faire faire des bêtises.
Si j'avais pu la rattraper je lui aurais sûrement donné de quoi manger.

Le couple d'Anglais a été vraiment irresponsable en laissant des sacoches visibles la nuit. J'ai un copain en Espagne à qui s'est arrivé et en plein jour.

Si j'avais parlé couramment l'anglais, le flic corrompu n'aurait jamais pu m'extorquer le moindre centimes.
Je l'aurais simplement menacé de porter plainte au poste principal et il m'aurait sûrement laissé repartir.

Et si des inconscients laissent leur véhicule sur un parking sans fermer les portes à clefs, c'est une incitation irresponsable à se faire cambrioler.

La multitude de gardes plus ou moins armés est une réponse logique face à la misère.
Je suis même surpris que cette masse silencieuse ne se révoltent pas plus face à tant d'injustice.

Après, le reste ce ne sont que des petites combines pour attirer notre attention afin que nous laissions sur notre passage quelques miettes de notre opulence.

J'ai en souvenir le cas d'un couple avec une petite fille au bord de la route.
Le papa nous fait signe en mimant une sucette dans sa bouche et pointant du doigt sa gamine.
Nous sommes dans la pampa à mille lieues de rien, c'est pour dire. Il fait une chaleur écrasante.
Comment ne pas s'arrêter ?
Après la sucette c'est l'engrenage, on a soif, on a faim, on est pauvre.
Du coup on soulage un peu leur désespoir mais demain sera pareil qu'hier, et on n'y peut rien.

Donc pour conclure, si vous souhaitez partir pour la Namibie, foncez, c'est vraiment une super destination ou l'aventure existe encore.

Les Hippopotames, Eléphants ou Baboons sont bien plus dangereux que les humains.

[AlainB]

Merci pour toutes ces remarques et précautions élémentaires concernant la sécurité.
C'est vrai qu'en lisant quelques comptes rendus, on peut noter des problèmes de vol dans les véhicules (Bris de glace) ou parfois la nuit dans les camp.....Mais souvent à cause de l’irresponsabilité des voyageurs. On ne laisse pas l'équivalent d'un ou deux mois de salaire local visible et "facilement" accessible dans un véhicule.
Par contre je n'ai jamais lu de retour sur de réelles agressions physique.

[fifitoy]

oui l'insécurité existe ... comme partout et sur la Namibie elle s'est étoffée avec l'évolution exponentielle du tourisme ...depuis 15-20 ans ...

A noter que 95 % des mésaventures touchent des touristes en véhicule de loc dument siglés.. (j'ai un rapport de 2020 qqpart il faut que je le retrouve )

1/ manque d'expérience du voyage... ce qui a priori limite les cas chez Casa
2/ évolution de durée du séjour touristique sur 10-15 jours max qui concentre les visiteurs sur les lieux emblématiques ..

[ivecogitation]

Tout d'abord merci pour ce compte-rendu vraiment détaillé qui aborde tous les aspects du voyage. Je partage les remarques de Fifitoy : les situations décrites en Namibie se rencontrent à peu près n'importe où. Qui aurait l'idée de passer une nuit sur une aire d'autoroute en France ? Le coup de la bouteille d'eau vide sur le bord de la route rencontré maintes fois au Maroc, le coup de la voiture en panne d'essence rencontré dans l'Adrar en Mauritanie, les faux policiers en Espagne, la tentative de racket à la contravention bidon encore au Maroc... Ce qui va sans dire va encore mieux en le disant et il n'est pas inutile de rappeler parfois quelques principes élémentaires de prudence. Nous allons en tous les cas continuer à suivre attentivement ce compte-rendu, la Namibie étant une destination qui nous titille depuis un certain temps.

[Bibouille]

Merci Thierry pour ce début de CR très détaillé, j’aime beaucoup. C’est une très bonne idée et pourra servir à ceux qui rêvent d’aller en Namibie ! Comme Franck Bibouille apparemment...

Je te rejoins Anne sur la bonne idée de Thierry, mais sinon, bien que je vis un rêve tous les jours, je ne rêve pas, je suis déjà en route

[Thierry33]

Otjiwa Game réserve & Campsite




Lien vers leur site : https://otjiwa.com.na

Première étape de notre périple, Otjiwa, idéal pour se reposer un peu de notre voyage.
L’entrée est magnifique et augure de belles prestations.
C’est un Lodge situé dans un Game Réserve, en fait une ancienne ferme reconvertie dans le tourisme.
La différence avec un Park National, c’est que vous ne pouvez accéder à la zone de safari qu’avec un véhicule du Lodge et un guide.
Dans les parcs Nationaux, vous pénétrez avec votre propre véhicule sur les pistes.
Les prix se situe dans la moyenne à 700 Nad la nuit pour deux personnes.
Nous allons y passer deux nuits afin de profiter de ce magnifique environnement, l'occasion de réaliser un premier safari avec une petite visite guidée.



Le Campsite proposé, le N°3 est magnifique, de l’ombre très appréciée, un Braï, un évier, du 220 V et de l’eau.
Les douches chaudes et les WC sont communs et très agréables.
Si vous passez par là, demandez celui-ci, c’est le plus beau, bien que tous les emplacements soient très sympas.
On va profiter du Braï pour se faire cuire une magnifique pièce de Boeuf.
C’est un de mes petits plaisirs du voyage. La cuisine.



Et c’est le paradis des oiseaux. On a jamais vu autant de variétés sur un seul site.







L’accueil est chaleureux, le restaurant sympa, mais le plus souvent en Namibie, les menus se limitent souvent à des Burgers ou des Pizzas. On cuisinera ce soir et demain aussi.

Le lendemain, nous sommes seul dans le véhicule et le guide va tout faire pour nous satisfaire.

Bien que ce ne soit pas notre tasse de thé, préférant notre indépendance, la ballade a été très agréable.
Nous avons pu voir de nombreux animaux, peu effarouchés par notre présence.









Rentré au camp, nous avons eu la visite d’une mangouste en quête de quelques restes à grappiller.



Un Nyala s’approche de Josy, sûrement pas pour un câlin, mais plutôt pour une feuille de salade ou un morceau de melon.
Se seront les seuls spécimens de cette espèce que nous verrons, car ils ne vivent pas en Namibie, ils ont été importé d’Afrique du Sud




Cette nuit pas de lune, l’occasion de sortir la Gopro pour faire une photo du magnifique ciel étoilé.



Petit test de macro avec mon super appareil photo RX10 IV près de l’étang du restaurant, une libellule baguenaude sur les plantes aquatiques.



Ici pas de LTE mais une 3G honorable et une excellente wifi gratuite à l’accueil.

Donc pour résumer :

Si après avoir récupéré votre véhicule, vous avez le temps de faire votre approvisionnent et de rejoindre Otjiwa, c’est une excellente solution pour gagner une journée sur votre programme.
C’est bien mieux que de dormir dans un hotel à Windhoek.

Si vous avez du temps deux nuits sur place c’est très bien.

Si ce n’est qu’une nuit, vous pouvez prévoir une sortie le matin, « photographic view tour » au prix de 700 NAD pour deux et partir l’après-midi vers votre nouvelle destination.
Dernière solution, zapper Otjiwa et rejoindre directement la réserve de « Waterberg », sujet d'un prochain post mais cela vous fera 80 km de plus. Soit 300 km depuis Windhoek dont 25 km de piste.

La suite au prochain épisode : Le Bivouac en Namibie.

[Thierry33]

Le Bivouac en Namibie.

Un petite carte pour situer les zones concernées par les bivouacs.

En rouge, bivouac quasiment impossible.
En vert, pas testé mais sûrement possible.



Avant de continuer notre voyage, je souhaitais attirer votre attention sur le bivouac en Namibie.
Vous allez me dire, c’est bien joli ses Campsites dans des Lodges mais moi je vais passer mes nuits dans des bivouacs sauvages.

De ce que j’ai pu constater, seules, certaines parties du Kaokoveld et du Damaraland sont susceptibles de d’abriter des sites propices aux bivouacs en pleine nature.
Pour le grand sud je ne sais pas, je n’y suis pas allé, mais vu la région cela doit être possible.

De Windhoek à Divundu, aucune chance de trouver un Bivouac.
Vous serez sur une route rectiligne bordée par des clôtures sur des centaines de kilomètres.
Et dormir au bord de la route n’est vraiment pas conseillé. Les seules pistes qui s’écartent de la route sont des entrées de grandes propriétés souvent barrées par des grands portails ou des pistes menant à d’autres petits villages aussi bordées par des clôtures.

A proximité de la réserve du Waterberg, les entrées et sorties sont comptabilisées et le bivouac n’est pas autorisé.
Pour se balader à pieds dans la réserve, il faut obligatoirement passer par un guide, sauf pour le "Porc-épic trail" en fond de vallée qui est libre d’accès.

De Rundu à Divundu, Il y a beaucoup trop de population pour espérer déployer sa tente.

Le long de la route de Bawbwata National Park, c’est impossible, voir même dangereux, vous entrez dans la nature vraiment sauvage.
Le plus à craindre ici sont les innombrables hordes d’éléphants.
Même les habitants que l’on peut voir au bord des routes sont barricadés derrière de grandes haies.

Et vous constaterez que dans la région du Fleuve Kwando c’est soit impossible car il y a trop de population, soit vous êtes dans une réserve.

Etosha, mission impossible, il faut être rentré dans les Campsite à la tombée de la nuit et le bivouac est strictement interdit.

Dans le Nord Ouest tout est possible, mais vous constaterez vite que sauf quelques exceptions, la plupart des Campsites sont situés près de sites intéressants à visiter. Et que si vous ne voulez pas profiter du confort du camping, douche, braï, électricité et sécurité, vous devrez quand même vous acquitter d’un droit d’entrée pour visiter ses sites, ce qui réduira drastiquement vos économies réalisées.

Au sud de Twylefontein, et ce jusqu’à Sesriem, on retrouve des pistes bordées de clôtures qui vous donnerons peu d’occasion de bivouaquer.

Idem pour la remontée sur Windhoek, c’est visiblement très compliqué.

En fait, sur 5000 Km de parcours, je n'ai pas vu un seul touriste au bivouac.

Si vous devez marcher à l’économie, ou entrer un peu plus en contact avec la population, on peut trouver un peu partout et pour vraiment pas cher, des campsites communautaires qui seront ravis de vous accueillir.

Pour une somme très modique vous aurez de l’eau, une douche et un WC au minimum. Et c’est aussi aider une population qui en a bien besoin.

Seul bémol, ils sont tous vides. Ils doivent, je suppose plutôt accueillir en saison la population locale en vacances.

Pour notre part, on a fait aucun bivouac de nuit. D’une part parce qu’après une grosse journée de chaleur, la douche est un élément très appréciable, les installations sont pratiques pour cuisiner, il y a des toilettes et comme on a voyagé en solitaire, on se sentait en sécurité.

En moyenne nous avons payé 30 euros par nuits, ce qui est très cher pour le pays.
Mais les campings en France pourrait prendre exemple sur les Campsites Namibiens.
C’est tellement agréable d’avoir des installations individuelles.

Par contre, si vous avez une expérience différente et avez passé quelques nuits au bivouac dans les zones en rouge sur la carte, je suis preneur de leurs emplacements. Sauf si votre expérience date des années 80.

Le Waterberg sera le sujet de mon prochain post.

[Danmar]

Bonjour,
Nous avons passé 4 mois en Namibie en 2021. Nous aussi, nous aimons les bivouacs sauvages. Nous avons fait beaucoup de camping très agréable mais à un coût de 22 € la nuit. Pour les bivouacs sauvages nous utilisions l'application iOverlande, c'est une aide précieuse. Nous avons quelque fois dormi en ville, c'est plus facile avec une cellule qu'avec une tente toit, mais cela permet de faire quelques économies ou de profiter des restaurants le soir. Après Solitaire en direction Wallis Bay, il n'y a plus de clôture et il y a des coins sublimes éloignés de la route.

[Thierry33]

Bonjour,
Moi aussi j'aime bien cette application mais elle a quand même le défaut d'être participative.
Et beaucoup de contributeurs ne respectent pas grand chose.
Je prend pour exemple un touriste qui indique comme spot de bivouac le Waterfront à Walvis Bay ou les parking de Lagon View.
Il faut être inconscient ou très fauché pour dormir dans ces endroits.
Il y a sûrement de beaux endroits pour bivouaquer vers solitaire, mais il faut avoir du temps.
En général, Solitaire n'est qu'une étape en direction de Sesriem depuis Walvis Bay car pour vraiment profiter de Sosulveï et ses dunes il faut dormir le soir au plus près de la porte d'entrée du parc.
Mais bon, avec quatre mois de séjour, on à largement le temps. Petit veinard.

[Thierry33]

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Le Waterberg Réserve Lodge et Campsite.



Lien vers leur site : https://www.waterberg-wilderness.com/

380 NAD la nuit
Pas de data, mais Wifi à l’accueil.
Petite restauration (service minimum)
On peut commander du pain.


Avant de parler de la réserve du Waterberg, il est important de parler stratégie et de planification des activités possibles dans le temps qui vous est imparti.
Il y a trois facteurs qui grignotent inexorablement votre précieux temps.
Les trajets, les activités domestiques dont l’importance n’est pas à négliger et les activités touristiques.

Quand vous partez de Windhoek par le Nord, vous n’aurez que deux destinations principales.

Soit la réserve d’Etosha et dans ce cas il faudra impérativement rentrer par la Porte Est de Namutoni.
Vous pouvez également rentrer par la porte Sud et rejoindre le Camp de Okaukuejo mais pour avoir parcouru la totalité du Parc d’Etosha, c’est sans conteste la partie Est qui est la plus intéressante. J’y reviendrai en détail plus tard.

Donc :

Soit vous allez vouloir visiter Etosha en entrant par l’Est au Camp de Namutoni. En bleu sur la carte.
Soit vous allez vouloir en premier visiter les réserves de la bande de Caprivi et vous devrez rejoindre la Ville de Divundu. En vert sur la carte.

Dans les deux cas, vous ne pourrez y arriver le premier jour.

Pour Etosha, les portes ferment au coucher du soleil, (Lien vers horaires de lever et coucher de soleil :
https://www.sunrise-and-sunset.com/fr/sun/namibie/outjo)

Et au départ de Windhoek vous avez 540 Km soit 7 heures de route minimum.

Pour Divundu vous avez 890 Km soit 11 heures de route Minimum.



D’où l’intérêt de s’arrêter soit à Otjiwa dans les deux cas, ou au Waterberg si vous partez vers Divundu, pour la première nuit.

Vous n’aurez plus que 330 Km (une demi journée) pour Etosha et 700 km pour Divundu (une journée).

Donc au programme, à partir d’Otjiwa vous aurez :

Un direct pour Etosha Namutoni, Un direct pour Divundu, ou une journée de plus à Otjiwa, ou un passage par Waterberg pour une nuit ou deux.
Au total depuis Windhoek, entre deux et cinq jours de voyage.
Vous pouvez également, depuis le Waterberg rejoindre Namutoni par Grootfontein et Tsuneb.

Me suis-je bien fait comprendre ??

Le Waterberg est une très belle escale.
Ce serait dommage de s'y arrêter uniquement pour dormir.

Si vous y passez la nuit, vous pourrez avoir la visite des Porc-épics ou des Blaireaux.
Mais si vous ne souhaitez pas passer une nuit blanche, l’astuce est de rentrer le sac poubelle dans l’habitacle du véhicule. Sinon ramdam garanti.
Le Porc-épic va gronder, remuer son popotin épineux mais ne lâchera pas un pouce de terrain pour assurer son casse-croûte.



Pour une visite minimum, il faudra rester deux nuits.
Le Campsite est très bien situé et bien équipé.



Un magnifique foyer vous donnera l’envie de faire griller quelques belles côtes d’agneau.



Parmi les activités à faire, il y a la super promenade du Porcupine Highway qui vous occupera une demi-journée.



C’est une vallée verdoyante entourée de falaises qu’un peintre aurait pu décorer.





Au fond coule une source jamais tarie qui permet à la faune et à la flore de se développer.





Un Daman des rochers, toujours le sourire pour les photos.



En vl’a un qui se prélasse. J’adore obserbver les babouins. Leurs comportements sont parfois tellement humains.



Comme activité qui vous prendra la matinée, vous avez le Rhino Tracking, 900 NAD par personne.
C’est un peu cher, mais vous créera un souvenir inoubliable.

Au départ, on suit le guide dans le Bush. La végétation est d’une sécheresse infinie, contrastant avec le verdoyant de Porc-Epic Trail.
Dans un mois, au début de la saison des pluies tout sera vert, mais pour l’instant on chemine dans un décor brulé par le soleil.



Le guide fait semblant de chercher les Rhinos et on se prend au jeu de les trouver avant lui.
Au bout de quelques kilomètres et deux litres de sueur, ils apparaissent enfin.
Quelle sensation fantastique de se trouver à pied, face à ces forces brutes.





L’habit ne fait pas le moine, et ces gentils herbivores ne nous ferait pas plus de mal qu’une vache dans un pré.
Il ne faut pas trop les chatouiller quand même car leur vitesse de déplacement est phénoménale.
Une fois lancé, pas grand chose ne les arrête.
Dans la réserve, il y a sept Rhinos dont deux jeunes. Ils sont surveillés en permanence par deux gardes pour éviter le braconnage.

Il y a deux espèces de Rhinos.
Les gentils et les méchants. Les blancs et les noirs. En fait ils sont tous les deux gris.
Heureusement ceux que j'approche sont Blancs, et assez passifs. La bouche est large et horizontale.
Les rhino noir, c’est pô pareil.

Photo récupérée sur internet


Ils ont une bouche en forme de bec et sont beaucoup, beaucoup plus agressifs.
Comme ils ont une très mauvaise vue, s’ils sentent une menace, ils foncent dessus sans réfléchir.

On continue la balade et sur le chemin du retour on croise madame girafe.

Ce qui est incroyable, et on le constatera maintes fois plus tard, c’est que lorsque l’on fait un safari dans un véhicule, les animaux nous considèrent comme des meubles dans le décor et sont le plus souvent indifférents à notre présence.
Une fois à pied, leur comportement change du tout au tout.
On passe du statut de mobilier à celui de prédateur.
La méfiance est de mise et il devient extrêmement difficile de les approcher.





Des phacochères viennent nous faire une petite visite.



Le Bush est parsemé de termitières, impressionnant ce que de si petites bestioles peuvent ériger.



D’autres activités sont possibles et mériteraient peut-être une deuxième journée sur place, mais il est temps pour nous de partir vers Divundu.

Prochain épisode : La santé en Namibie.

[AlainB]

Le Bivouac en Namibie.

Un petite carte pour situer les zones concernées par les bivouacs.

En rouge, bivouac quasiment impossible.
En vert, pas testé mais sûrement possible.

Lors de notre voyage en Avril/Mai 2024, si la fin de la saison des pluies permet un accès à ces zones, j’espère pouvoir faire deux ou trois bivouac dans le Damaraland ou le Kaokoveld.
Il me semble qu'il y a quelques endroits sympa vers De Riet dans "Desolation Valley" ou vers Puros (Entre hoarusib river et hoanib river).
Si quelqu'un à des infos de bivouacs dans ces zones, je suis preneur.
Encore félicitation pour ce super compte rendu bourré d'informations précises.

[Thierry33]

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Le MangettI National Park et petites questions de santé.


Lien vers carte parcours Google Maps :

https://www.google.com/maps/d/u/0/edit? ... sp=sharing

Vous pouvez zoomer pour avoir des points précis.

Nous voilà reparti en direction de la bande de Caprivi.

Comme nous avons le temps et que l’étape est très longue, 610 km, nous décidons de la diviser en deux et d’avancer seulement jusqu’à Mururani. 280 Km pour 4 heures de route. En partant tôt le matin, nous y serons avant midi ce qui nous permettra de visiter la Réserve du Mangetti National parc, rien que le nom fait rêver.

J’ai repéré un Camping positionné juste avant Mururani. Nous y déjeunerons avant de visiter le parc.
Comme nous passons par Grootfontein, un petit tour au Pick n Pay du coin pour faire l'appro de pain, et produits frais et à la station pour compléter notre plein.

Même si l’autonomie de notre véhicule, équipé d’un réservoir complémentaire, mais qui consomme allègrement ses 14 litres est de 1200 km environ, c’est toujours rassurant d’avoir le plein.
Le prix des carburants en Namibie, quelque soit le lieu et la station est toujours le même et se situe aux alentours d’un Euros. Et nous avons toujours pu payer par carte.
Apparemment, Il n'y a que s'il y a une panne de réseau que l'on payerait en espèces.

Nous arrivons au Mururani Camp gentiment accueilli par son propriétaire Allemand, activité secondaire de l’exploitation d’une grande ferme.

Heureusement que l’on s’est arrêté avant de rejoindre la réserve, car pour y aller, il faut passer la barrière sanitaire.
Dans le sens Sud, Nord on ne nous demande rien, mais dans le sens Nord, Sud le passage de viandes crues est strictement interdit.
Ils parlent également de produits laitiers, mais sur ce point nous n’avons jamais été contrôlé.

Une fois la visite terminée derrière la barrière il aurait fallu rentrer avec notre viande crue qui aurait été confisquée. Du coup elle a rejoint le réfrigérateur du camping pour attendre sagement notre retour.

Tracé de la barrière sanitaire


Cette barrière sert à protéger les grands élevages du Sud de maladies telles que Fièvre aphteuse, Peste bovine, Fièvre de la vallée du Rift, Brucellose, Fièvre charbonneuse. Que des joyeusetés.
Pour nos voyages, nous ne sommes concernés que par les postes de contrôle de Palmwag, tous les postes de sorties du Parc d’Etosha et Mururani.

Début d’après midi, nous arrivons à l’entrée du Mangetti. On a l’impression de réveiller tous ces charmants fonctionnaires.
Effectivement, nous sommes vendredi et d’après le carnet d’entrée, nous serons le deuxième visiteur de la semaine.

Trace réalisée dans le Mangetti Park



Les nombreuses photos ci-dessous vous donnerons un petit aperçu de l’intérêt de ce parc. Totalement nul.
Pas vu grand chose, même devant l’unique point d’eau. Et galère absolue sur la portion de piste marquée en jaune ci-dessus.
Du sable, du sable et encore du sable. Après avoir dégonflé les pneus, nous mettrons en courte en louvoyant d’un bord sur l’autre pour arriver à se sortir de se merdier de 5 km. Avec le boucan engendré, même pas la peine de regarder dans la végétation. Même les mouches se sont barrées à 100 lieues de notre position.

De retour, un peu déçu, nous avons droit à l’inspection de notre réfrigérateur au poste de contrôle.
Le lendemain, après une bonne nuit nous repartons vers notre prochaine destination, le White Sands Campist proche de Divundu avec le sentiment d’avoir perdu une journée. Ayez une pensée émue pour nous, le jour ou vous passez devant. Grâce à ce post, vous aurez gagné une journée sur votre programme à utiliser dans un endroit bien plus intéressant et ce n’est pas ce qui manque en Namibie.

Petites questions de santé.

D’après l’excellent site de l’institut Pasteur répertoriant toutes les maladies dans le monde,

https://pasteur-lille.fr/centre-prevent ... ys=Namibie

la région Nord Est de la Namibie est infectée toute l’année par le Paludisme.

Nous avons pris la précaution avant notre départ de nous faire prescrire par le médecin un anti palu.
Ne sachant pas trop à quoi s’attendre, nous avons pris un premier cachet 24 heures avant d’arriver dans la zone.
D’après les informations prises auprès des différents lodges dans le secteur, il n’y a pas de problème de Paludisme du moins à cette époque de l’année qui est très sèche.
Il existe différents médicaments, celui que nous allons prendre (Doxypalu) n’a pour effet secondaire qu’une augmentation de la photosensibilité.
D’autres sont peut-être plus efficaces mais ont des effets secondaires bien plus inquiétants. (état dépressif etc...)
Dans les faits, nous avons été très surpris de trouver dans cette région de Caprivi, moins d’insectes volants que dans notre jardin, et aucun moustique. Il faut dire que nous sommes en fin de saison sèche ce qui peut être une explication. Une fois la zone quittée nous avons décidé d’arrêter le traitement n’ayant jamais été piqué.

Mais j’attire votre attention sur le fait que c’est à chacun de prendre sa décision de traitement ou non et de bien consulter son médecin avant de partir. En fonction de la saison, la situation peut être bien différente.

Sinon, côté santé, il faut bien se méfier du soleil et s’hydrater régulièrement.
Pour l’eau de consommation, il est vivement recommandé de ne consommer que de l’eau en bouteilles, idem pour la cuisine et le brossage de dents. Même si l’eau est déclarée potable, nos estomacs européens ne sont pas protégés contre bactéries et virus qui trainent dans l’eau.
Nous achetions des bidons de 5 litres au prix de 40 Nad. Pour être tranquille au départ nous avions compté 5 litres par personne et par jour. Quantité que nous avons adaptée au fil des jours. Mais nous n’étions pas loin de la réalité.
Et 25 euros par semaine pour sa sécurité alimentaire, ce n’est pas cher payé.
Evitez également les glaçons, il en mette souvent dans le vin, sacrilège.

Sinon, Chapeau, crème solaire et surtout crème hydratante type Nivéa (que l’on trouve en pharmacie en Namibie) La peau sèche énormément avec se climat chaud et très sec. Nous nous en sommes tartinés sur les pieds et les mains pendant tous le séjour.
Pensez à emmener aussi une raquette électrique, (les jaunes) car perso, je n’en ai pas trouvé en Namibie.
Nous, on avait pris la nôtre pour chasser les bébêtes volantes qui auraient pu rentrer dans la cellule.

Pour les fragiles du dos, lombaires L4 L5 pour ceux qui connaissent, cette destination peut poser un problème.
Coté Est et Etosha pas de soucis, c’est du goudron ou de bonnes pistes limitées à 60 Km (en théorie) pour la partie Etosha.
Mais la quasi totalité du système routier de la partie ouest n'est composé que de pistes en plus ou moins bon état.

Au début ça fait un peu bizarre, quand on voit que la limitation est à 100 Kmh.
Mais on comprend vite pourquoi.
Dans la plupart des cas rouler sous les 80 Kmh est impossible, trop de vibrations avec la tôle ondulée.
Et quand la piste vient d’être rabotée, les distances importantes à parcourir n’incite pas à ralentir, au contraire. On est vite à la limite des 100 kmh.
Mais ça remue quand même pas mal et de temps en temps, des creux et bosses créent des compressions dans la colonne quasi inévitables.
J’ai un bon dos, mais un peu fatigué par une vie d’effort, qui de temps en temps me crée une lombalgie temporaire.
Pas bien grave, mais là, depuis que je suis rentré, je sentais mon dos un peu fragile. Quelques efforts plus tard, du bois à rentrer pour l’hiver, me voilà bien bloqué, avec kiné à la clef. Il va falloir un moment pour me remettre à neuf.
Vous voilà prévenu.

Prochaine destination, White Sands Campist et Buffalo Park

Une petite photo au poil pour finir ce post pas trop imagé



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[Thierry33]

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White Sands Campist



Lien vers carte parcours Google Maps :

https://www.google.com/maps/d/u/0/edit? ... sp=sharing

C’est reparti sur une route très monotone et nous arrivons à Rundu, étape intermédiaire de notre journée.

Nous avons besoin d’acheter un peu d’outillage, pince, tournevis, scotch pour essayer d’entretenir un peu notre véhicule hors d’âge.
Notre loueur nous a conseillé le magasin CYMOT, on peut y trouver de l’outillage et du matériel de camping. Une bonne adresse. En fait on trouvera dans chaque ville de taille moyenne un magasin CYMOT. C’est bon à savoir.

Nous continuons sur Divundu, l’ambiance a changé, on longe à présent le fleuve Kavango et la population est plus nombreuse. Beaucoup de cases traditionnelles ou en tôle bordent la route. Les petits villages sont plus nombreux.

Après 350 km nous arrivons enfin à White Sands Lodge et Campsite.



https://whitesands.com.na

528 NAD par nuit.
Pas de réseau mais Wifi possible sur un banc près du restaurant.
Beau restaurant avec une terrasse et vue sur le fleuve.

Nous y passerons deux nuits.

Nous avons choisi ce lieu car le Lodge organise des croisières sur le fleuve.
Et franchement ça vaut le coup. 1200 NAD pour deux quand même (60€).
Après une fin d’après midi cool, sieste, lessive, cuisine, tri photo et sauvegarde, le tout dans une chaleur écrasante, plus de 40°, 5° au-dessus des moyennes, nous pourrons dormir sur nos deux oreilles.
En soirée, un garde débarque d’un pick-up. Muni d’un bâton, il nous explique que c’est pour éloigner les Hippopotames ou les crocodiles s’ils s’approchent trop près du campement.
C’est vrai que du camp nous avons une vue sur le fleuve, mais j’ai un doute quand à l’objectif de notre protection.
J’ai du mal à imaginer un garde repousser un Hyppo avec un petit bâton.

L’endroit est très joli et les petites cascades ont beaucoup de charme.


Le lendemain, très tôt nous voici sur le fleuve. Nous sommes seuls à bord. Les couleurs matinale nous envoutent.


Des riverains traversent le fleuve en pirogue.


Pendant que d’autres nous surveillent du coin de l’oeuil.


Un crocodile, le seul que nous verrons en Namibie se repose sur la berge.


Très beau spectacle des guêpièrs façonnant leurs nid dans la berge, excellent moyen d’éloigner les prédateurs.





Après cette merveilleuse matinée, au prochain épisode il sera temps de rejoindre la réserve de Buffalo.

Pour ceux qui sont pressés, en arrivant du Waterberg, on peut parfaitement visiter le parc de Buffalo dans l'après-midi, faire la petite croisière tôt le matin et rouler dans l'après-midi pour rejoindre Kongola le Mundumu National Park. C'est une nuit de gagnée mais sûrement très fatiguant.

[Thierry33]

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La réserve de Buffalo.



Comme tous les parcs en Namibie, l’entrée coûte 250 NAD pour deux personnes et un véhicule par jour.

Ce parc est vraiment magnifique, et en cette saison, la faune profite du fleuve pour se rafrachir et se désaltérer.

La piste longe le fleuve sans difficulté et permet de s'approcher au plus près des nombreuses espèces d'animaux qui vivent à cette période près de l'eau.



Sur la carte ci-dessous, vous pouvez voir la trace de la piste du parc. Notez qu'une zone est à éviter (bordée de jaune sur la carte). Il est préférable de faire l'aller-retour le long du fleuve. Cette piste peut être assez pénible, avec des franchissements de collines successives et des passages très sableux. Lorsqu'on s'éloigne trop du fleuve, on ne trouve que du bush et des taillis vides de toute faune.



Le nombre d'éléphants est impressionnant et offre des scènes exceptionnellement belles.


Pris sur le vif ce mâle se secoue vivement les oreilles


Tandis que celui-ci nous démontre qu’il sont capables de réaliser de grands écarts pour se stabiliser.


Un petit éléphanteau suit sagement sa maman.


D'autres éléphants, un peu plus âgés, ne quittent pas la protection du troupeau.


Un Guib Harnaché nous observe, sans inquiétude.


Un jeune Nyala fait également partie du tableau.


Quant à ce francolin à bec rouge, il nous surveille du coin de l'œil. C'est le putain de coq de la savane, jamais vu un oiseau aussi bruyant qui se fera un plaisir de vous réveiller aux aurores.


Pour vous faire une idée de votre futur réveil matin.

https://drive.google.com/file/d/1Y0zD6P ... sp=sharing

Ils auront un malin plaisir à se positionner juste à côté de votre véhicule pour entamer leur concert.

Deux pique-bœufs conversent sur le dos d’un nyala adulte.


Ce singe vervet a quelque chose de tellement humain dans son expression.


Nous décidons de laisser passer cet éléphant, même s'il n'a pas la priorité.


Une pintade glougloute à nos côtés.


Quant à ce pauvre Baobab, les éléphants aiment apparemment bien se délecter de son tronc.


Un guêpier, à l’affût, recherche des insectes.


Un tisserin safran rode dans notre camp à la recherche de quelques miettes.


En résumé, un Parc National est à ne pas manquer, c’est l’un de nos coups de cœur.

De l’autre côté du fleuve, Le parc de Mahango Game réserve attendra notre retour et nous réservera également de belle surprises.

Pour le moment direction le Mundumu National Park, sujet de notre prochain épisode.

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[K_Anne_AK]

Bonjour,
Thierry, ton récit est très précis et documenté, il me semble que ce doit être très utile pour ceux qui envisagent d'aller / retourner en Namibie.
Et tu nous offres des photos absolument magnifiques, tu as le droit d'en glisser plus si tu as le courage !!! J'aime beaucoup les guêpiers si colorés !

[fifitoy]

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Deux pique-bœufs conversent sur le dos d’un nyala adulte.



Pour le moment direction le Mundumu National Park, sujet de notre prochain épisode.

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Juste histoire d'être très précis dans les descriptifs de ce très beau reportage

les pique-boeufs causent sur l'échine d'une jeune femelle Kudu et non Nyala ( masque frontal différent et oreilles très rondes )

[Thierry33]

Bravo, il y en a qui suivent.

Méaculpa, c'est bien un COUDOU, je rigole, Kudu pour être précis.

Elle doit être la grande cousine du Nyala, même trait blanc sur le front.
Et voici son mari, René.



ET pour être totalement précis, ce n'est pas Mudumu qu'il faut écrire, mais MUDUMU.

[Thierry33]

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Kazondwe Camp et lodge et Mudumu National Parc



Lien vers carte parcours Google Maps :
https://www.google.com/maps/d/u/0/edit? ... sp=sharing

Kazondwe Camp & Lodge

https://www.due-north.net/home-english/

3G passable, Wifi à l’acceuil.
Pas de 220 V La nuit.
Beau restaurant avec vue imprenable sur la plaine fluviale.

Traversée prudente du Bwabwata National Park sur une route goudronnée limitée à 100 km/h. C’est sur ce type de route que le pare-buffle peut s’avérer utile. Nous traversons une zone où la faune sauvage règne en maître. Devant nous, une horde d’éléphants traverse rapidement la route, nous obligeant à nous arrêter. Malheureusement, la GoPro est défaillante, et nous n'avons pas pu prendre de photos, dommage.

Plus loin, une magnifique hyène adulte gît sur le bas-côté, probablement heurtée par un automobiliste imprudent.

Nous arrivons à Kongola, une petite bourgade qui possède un supermarché Métro et une station d’essence. La population est dense le long de cette rive du fleuve, jusqu’à la réserve. Nous nous arrêtons car la vitre côté passager ne remonte plus. On nous informe que le garage le plus proche se trouve à Katima Mulilo, à 120 km d’ici. Heureusement, le patron de la station nous vient gentiment en aide, mais c’est peine perdue : le moteur de la vitre est en panne. Nous remontons tant bien que mal la vitre.



Mais ça va être compliqué de faire des photos dans la réserve du côté de Josy.
Déjà que la veille la fermeture éclair de la moustiquaire principale nous a lâché, nous obligeant à occulter la baie avec la protection pluie. Et on a détecté à l'odeur une fuite de gaz.
Ca commence à faire beaucoup.

Nous rejoignons notre emplacement de camping qui est vraiment très sympa. Emplacement ombragé, douche et Wc individuel, braÏ confortable et plus haut un beau restaurant avec terrasse.
Nous avons décidé de rester quelques jours ici, pour profiter du Parc de Mudumu de ce côté du fleuve et du Bwabwata National Park Kwando Core Area de l’autre côté.

Après une bonne nuit, nous nous réjouissons de partir visiter la réserve de Mudumu.



Le Mudumu Park est une très belle réserve, avec des pistes assez faciles, mais qui nécessitent, sur de courts tronçons, l’activation des quatre roues motrices.

A noter qu'il existe trois campsites dans la réserve (petite tente sur la carte). Nous en avons visité deux et on imagine très bien y passer la soirée autour d'un bon feux et la nuit. Bon à condition d'être au moins à deux véhicule car seul au milieu de la forêt, bof, bof. Ce n'est plus de notre âge.

Sur les pistes, les passages sablonneux ne posent pas de problèmes particuliers.
Cependant, une fois les quatre roues motrices enclenchées, un claquement désagréable venant de la transmission nous inquiète un peu. Nous pensons pouvoir continuer en passant en 2x4 le plus souvent possible.
La présence du fleuve attire de nombreux oiseaux qui viennent parader devant notre objectif. Josy est aux anges. Déjà pour un pigeon, elle monte au paradis, alors là, pour le coup, elle est servie.

Première photo, c’est certainement un aigle, mais pour le modèle, je laisse la parole aux spécialistes. Il y a tellement de variétés que je n’ose me prononcer.


Le guêpier, ça c’est facile.


Le Martin-pêcheur pie.


Un Jacana à poitrine dorée.


Un Jabiru d'Afrique. Magnifique à observer mais assez farouche.


Voici le touraco concolore, ou cacadou pour le Namibiens. Le VERISURE du Bush. Il avertira toute la faune de votre présence par son cri nasillard.
Si vous l’entendez, c’est que vous êtes repéré.


Ecoutez le :

Ce qui semblerait être un Magnifique Drongo de modèle indéterminé. Il y en a tellement.


Un Coucal du Sénégal, fouille dans le feuillage à la recherche d’insecte.


Et pour finir cette petite série, un Bec-ouvert africain


Les mammifères sont très présents aussi avec de nombreux éléphants, zèbres, kudu, baboon, et j’en passe.

Dans cette réserve, rien de dangereux qui pourrait venir nous grignoter.
Nous en profitons pour sortir les chaises et observer cette magnifique nature qui nous entoure.


En face de nous des Hippopotames grognent, sûrement pour marquer leur territoire.


Ce babouin observe avec attention ces drôles de cousins qui viennent lui rendre visite.


Le zèbre fait de même pour évaluer le risque potentiel.


Le paysage est verdoyant. Il y a d’énormes termitières.


Scène paisible de la relation mère enfants.


Une horde d’éléphants, à peine visible, avance dans la savane. Nous les suivons.


Assoiffés, ils se dirige vers la rivière la rivière, nous offrant le spectacle d’une nature encore libre et sauvage.


Ensuite, ils ont traversé, nous donnant une bonne indication sur la hauteur d’eau. On ne passera pas avec le 4X4.


Un dernier petit regard, avant de rentrer au camp. Encore une belle journée. On reviendra, il y a encore pas mal de chose à voir.


Inquiet par les claquements de la transmission, le terrain devenant un peu plus difficile, nous décidons de rebrousser chemin et de quitter la réserve par la piste qui part du village de Nakatwa et rejoint La C49 qui est goudronnée. On rentre au Campsite.

L'avenir nous dira que l'on ne reviendra pas ici.

Au prochain épisode, Et 1, Et 2, ET 3 , LA GALERE

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[Thierry33]

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Et 1, Et 2, Et 3, Les Galères.

Une fois rentré au camping, je m'empresse de regarder sous le véhicule. Ce que j'y vois ne me rassure pas : une importante projection d'huile sous le moteur.
Nous sommes exactement à 1134 kilomètres de Windhoek, soit 12 heures de route non-stop selon Google Maps. Je ne vois pas comment nous pourrons continuer avec ce véhicule. En mécanique, je n'y connais pas grand-chose, mais je suis certain que nous n'irons pas bien loin.



En plus sur ce véhicule les problèmes s’accumulent.
La cellule vieillissante n’est plus étanche et chaque jour, en roulant sur les pistes, la poussière s’accumule à l’intérieur.




Une photo de la plaque de cuisson après une journée de piste.


Plus les fermetures éclair hors-services, la vitre latérale aussi, trop, c’est trop.

Du coup, j'envoie un mail avec les photos à la maison mère en Afrique du Sud, car l'agence de Windhoek est d'une inefficacité absolue.
La réponse nous parvient rapidement : le véhicule sera échangé, mais il ne pourra arriver que dans la matinée du surlendemain.
D'un côté, nous sommes soulagés, mais d'un autre, nous allons perdre deux jours à attendre ici l'échange.
Pour le jour suivant, ne voulant pas risquer de tomber en panne au milieu parc, nous réservons auprès du lodge une petite croisière sur le fleuve pour ne pas avoir à reboucher ce maudit véhicule.

Pour 1200 NAD, nous allons passer trois heures sur le fleuve accompagné d’un guide.


Rejoignant le fleuve Kwando par des canaux à bord d’une petite barge à fond plat, nous avons côtoyé la réserve de Bwabwata que nous visiterons par les pistes plus tard.

Un point de vue différent et sublime représenté par quelques photos ci-dessous.

L’un des Hippopotames que nous entendons la nuit vient saluer notre départ.


Des lycaons en chasse, nous accompagnent sur la berge


Un varan aquatique sort la tête de l’eau à notre passage.


Nous dérangeons un groupe d’hyppos qui s’éloignent en grognant.


Un horde d’éléphants profite de la fraîcheur du fleuve. C’est la canicule. Il fait plus de 40° aujourd’hui.


Alors lui il est difficile à identifier, gros yeux sur grande pattes.


Un guêpier à front blanc auprès de son nid.


Un Hyppo. Bien fatigué.


Martin Pêcheur géant. Enfin c’est ce qui se dit.


Dumbo s’amuse dans l’eau.


Normalement sauf avis contraire, si vous voyez c’que j’veux dire, ce serait un Cobe.


On rentre avec un très beau couché de soleil.


Une très belle expérience qui nous console un peu de la perte de cette journée.
Demain sera un autre jour.

Le soleil s’est levé. Nos poupoules chéries nous ont réveillé dès l’aube.
Après un petit déjeuner copieux nous déménageons nos affaires. L’occasion de faire un peu de tri, de nettoyage et de rangement.


9h, 10h, 11h, 12h, 13h, 14h. D'un naturel calme et enjoué, je commence à me désespérer voir à m'énerver de tout ce temps perdu.
À 15 heures, le nouveau véhicule arrive enfin.
60 000 kilomètres au compteur, ce n'est pas trop, mais la cellule semble aussi âgée que l'ancienne. Ça promet.

Le chauffeur semble très pressé de repartir vers Windhoek. Les papiers sont remplis en cinq minutes, et nous voyons notre ancien véhicule partir avec soulagement.
Mais il est trop tard pour rejoindre la réserve de Bwabwata ce soir. Encore une journée de perdue.

Au final, si le porteur est nettement plus récent que l'ancien, nous avons hérité d'une cellule encore pire que l'ancienne.
Les fermetures éclair fonctionnent, et c'est à peu près tout.

En faisant le lit, je me rend compte que le matelas dégage une odeur épouvantable de vielle transpiration.
Il faut le sortir pour nettoyer en urgence la housse.




Je ne suis pas maniaque, mais il ne faut pas abuser. Je m'apprête à démonter la housse quand une alarme se met en route.

C'est la batterie de service qui est à plat. C'est impossible après 1100 kilomètres de route. Après vérification, la batterie de service est morte.


Sans elle, pas de réfrigérateur, pas d'éclairage. C'est impossible. Je renvoie un mail en Afrique du Sud.

Mais la situation se complique : il n'y a pas de batterie ni à Kongola, ni à Divundu.

La décision est prise de nous envoyer un nouveau véhicule. Il viendra d'Afrique du Sud, ce qui représente 4 000 kilomètres de convoyage, auxquels il faut ajouter 1 400 kilomètres entre Johannesburg et Windhoek. Quel gâchis !

Nous avons rendez-vous dans trois jours à Divundu, où nous serons de passage lors de notre retour vers Etosha.

Le lodge accepte de nous laisser le courant cette nuit pour alimenter notre réfrigérateur.

Les deux nuits suivantes, nous serons au Nambwa Campsite, de l'autre côté du fleuve, à 55 kilomètres de là.
Nous avons la confirmation qu'ils ont du courant en permanence.

En route pour la réserve de Bwabwata, une belle pépite.

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[fifitoy]

Alors lui il est difficile à identifier, gros yeux sur grande pattes.

C'est un Water Thick-knee ( Burhinus vermiculatus) - Oedicnème vermiculé - très présent sur Caprivi et les zones "humides", il peut etre confondu avec le Spotted Thick-knee -Oedicnème Tachard qui lui est un peu plus haut sur pattes et plus répandu dans les zones arides australes...

[Thierry33]

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Houais, bon, j'savais bien qu's'était un oiseau. après, à peine lu, j'ai déjà oublié le nom de la bestiole.

Oedème Vert Immaculé. Un nom quand même bien bizarre. Pas étonnant qu'on retienne pas.

[AlainB]

La Bande de Caprivi a l'air de regorger de faune variée. C'est vraiment super. Cela semble encore plus grandiose qu'Etosha....
Je crains que nous soyons obligé de faire impasse sur cette partie de la Namibie lors de notre voyage par manque de temps et par la fin de la saison des pluies qui doit rendre ces zones plus compliqué d’accès.
Concernant les problèmes sur le véhicule, c'est très trés moyen; il faut tout de mème noter la réactivité du loueur. Envoi d'un premier véhicule de remplacement, puis d'un second, quel moyen de "pression" avais tu pour qu'ils acheminent un véhicule à plus de 4000 km....

[Thierry33]

Effectivement, à mon sens, Etosha est à l'industrie ce qu'est Caprivi à l'artisanat.
La faune y est bien plus nombreuse et visible dans un environnement plus varié.

Demain, je publierai le résumé de la splendide réserve de Bwabwata, un festival de photos qui fera plaisir à K_Anne_AK.

L'accès et l'hébergement étant trop facile à Etosha, l'organisation de safari y est extrêmement dense.

A contrario, l'éloignement et les difficultés d'accès de la bande de Caprivi limitent forcément la fréquentation.

La météo à bien entendu de l'importance, et si l'accès aux réserves de la zone de Caprivi peut être rendu difficile par la saison des pluies, Etosha lui verra l'observation de la faune très diminuée par l'abondance d'eau qui repartit les animaux sur tout le territoire tellement vaste et inaccessible.

Pour les véhicules, il n'ont pas été acheminés sur 4000 Km mais sur 1200. C'est le total des déplacements qui représentent 4000 Km.

Sinon pas vraiment de moyens de pression, autre que la courtoisie et la gentillesse empreinte de fermeté dans les échanges de messages.

A demain pour une nouvelle aventure.

Thierry

[Thierry33]

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Nambwa communauty camp et la réserve de Bwabwata.



Nous mettons nos problèmes de véhicule entre parenthèses et nous filons ce matin vers la réserve de Bwabwata.
Un petit arrêt au Metro de Kongola pour faire le plein de fruits frais, de pain et de vin blanc. Mention spéciale pour le vin blanc sud-africain, excellent et très abordable entre 100 et 150 NAD la bouteille.

Au moment où nous arrivons devant l'entrée de la réserve, un couple de Suisses (allemand) sort de la réserve et se met à regonfler ses pneus.
Ils nous conseillent de bien dégonfler les nôtres, car certaines parties de la piste qui mène au campsite situé 13 km plus au sud sont très sablonneuses et creusées d’ornières.

Nous arrivons une heure plus tard au campsite, sans réservation. Nous avons pris un risque, car sur le site, le camp est complet.
Heureusement, les emplacements sont immenses et le gardien nous a attribué une place en partage avec un autre couple de touristes.

Le camping est correct, avec une cuisine commune et des sanitaires, mais sans plus. Sur le site, le camp bordait autrefois le fleuve, mais il a depuis été déplacé à l'intérieur des terres, ce qui le rend forcément moins charmant.

En revanche, les prix sont dignes d'un hôtel de luxe. 1 100 NAD par nuit, soit le double, voire le triple, du prix moyen en Namibie. Ils profitent de leur monopole dans la réserve.

L'autre solution, moins onéreuse, est de loger au But Hill Camp, juste avant l'entrée de la réserve, mais cela oblige à quitter la réserve le soir en refaisant une heure de piste.

N’étant plus à quelques NAD près, nous y passerons donc deux nuits pour profiter de la réserve cet après-midi et demain toute la journée.
Car cette réserve vaut vraiment le détour. Elle est magnifique, avec en particulier le site de Horseshoe qui permet une observation de la faune dans un environnement magique.

Mais plutôt que des mots, voici quelques photos.

Le Horseshoe, magnifique endroit pour observer les activités diurne de la faune


Comme ces éléphants qui viennent s'abreuver.


Ou ce petit allaité par sa mère.


Un Spring Box nous observe attentivement.


Encore un beau varan de modèle indéterminé.


Une antilope, c'est sûr. Après quel type?????


Un guêpier prend son envol.


Vas-y, continue, c'est bon, bon, bon.


Un Choucador de Burchell, oiseau bleu pour les ignares comme moi. Merci google Lens.


Mon poteau, le phacochère, que j'adore.


Il y a certaines photos que j'aime particulièrement. Celle-ci en fait partie.


Un Hippotrague (Antilope) des sables.


Mon dieu, faites que j'aie du succès auprès des filles.


Outarde houppette se balladant dans le Bush.


La piste longe les méandres du fleuve.


Et nous faisons de jolies rencontres.


Un Steenbok qui semble si fragile mais d'une vélocité incroyable.


De retour au camp, nous avons la visite d'un éléphant aussi surpris que nous. Josy, prudente, se réfugie derrière la portière.


Après la saison des pluies, les éléphants doivent sûrement passer par ici.


Un vanneau huppé, le seul que nous verrons.


Je n'imaginais pas voir un Bec ouvert en équilibre sur une branche.


Mais oui, t'es la plus belle des antilopes.


Magnifique Héron Goliath sur la berge.


Un beau troupeau de Zèbre de Burchell


Comment font-il pour faire une tresse avec leur queue??


Un Calao d'Afrique du Sud, bestiole très intelligente, toujours prête à vous voler quelque chose.








Un magnifique Ibis hagedash.


Il faut ralentir pour ne pas effrayer madame girafe.


Même pas peur de nous. Tant que l'on reste dans la voiture.


Et hop, un petit curetage nasal.


Combien voyez-vous de singes sur cette photo.

6 bravo, vous avez gagné.

Parfois, quelques ornières de sable peuvent rendre le cheminent plus difficile.


Et pour finir, le plus moche des oiseaux, le marabout.


Pour rejoindre la nationale, nous partons très tôt, car nos voisins nous ont indiqués une portion de piste où nous serions susceptibles d'apercevoir une famille de lions.

Malheureusement, ce matin-là, la chance n'était pas avec nous. Ce sera pour une prochaine fois.

Arrivés à l'entrée de la réserve, il est temps de regonfler les pneus. Mais c'est sans compter sur le fait que la batterie de service est morte. Même avec le moteur en marche, nous avons à peine assez d'énergie pour gonfler le premier pneu. Nous partirons doucement en nous arrêtant trois fois pour arriver à tous les gonfler.

En route pour Divundu, la réserve de Mahango et surtout notre nouveau véhicule qui nous attend. Nous espérons que cette fois ce sera le bon.

Au prochain épisode, N'guépi Camp et la réserve de Mahango, une belle surprise.

[ivecogitation]

Merci merci pour le partage de ces magnifiques photos !!!