Suite au post de Patrick B. Et à la demande de Zebulon54 je crée ce nouveau topic pour éviter de polluer le post de Patrick déjà bien encombré.
Pour étoffer un peu mes propos concernant la préparation d’un voyage, la navigation ainsi que l’archivage de mes traces, je vous propose ma vision des choses.
Comme toujours, il y a voyage et voyage.
Tout dépend de l’objectif que l’on se fixe. Les aventuriers purs et durs peuvent partir à l’aventure sans cartes ni boussoles se fiant à leur instinct et comptant sur la chance pour découvrir de nouveaux horizons.
C’est surtout, à mon sens, l’occasion de passer trop rapidement à côté de jolies choses à voir ou à faire ou perdre beaucoup de temps à les rechercher.
Pour d’autres, la préparation est minutieuse, explorant et traçant sur internet en période hivernale les pistes qui seront empruntées dans un futur proche, inventoriant les choses à faire ou à voir le long du parcours.
C’est une manière de voyager par procuration et de rêver déjà un peu aux nouvelles aventures.
Rien n’empêche une fois sur place de dévier de sa route pour explorer de nouvelles pistes ou de nouveaux sites à visiter.
Je suis pour ma part dans le deuxième cas. J’aime à préparer mon voyage, déterminer grossièrement mon itinéraire et explorer d’avance les lieux plus ou moins incontournables qui passeront à ma portée.
Côté applications, il y en a une quantité incroyable, dont certaines sont communes à plusieurs systèmes et d’autres exclusives.
Ayant une nette préférence pour l’environnement Mac, je ne vais pas rentrer ici dans l’éternel débat de ce qui est mieux ou moins bien, chacun voyant midi à sa porte, mais pour moi il n’y a pas photos

J’utilise principalement l’application MapOut sur iPad ainsi que Google Earth.
MapOut comme vous le verrez plus tard est un outil fantastique pour préparer ses aventures, mais comme rien n’est parfait dans ce monde, il a un petit défaut. Impossible de superposer le fond de carte avec une vue satellite. D’où l’utilisation de google Earth.
Heureusement, l’export de traces au format KML est très facile et permet d’insérer sur la vue Satellite de Google Maps le fruit de ses recherches sur mapOut et effectuer un contrôle quasi in-situ.
Pour illustrer mon propos rien ne vaut un petit exemple.
Foum El Maïder Au départ de Sidi Ali au Sud Ouest de Merzouga.
Un endroit que j’adore et que j’ai exploré avec mon Ex Sprinter.


Perso, je n’ai jamais vu aussi beau, simple et explicite que ce graphisme.
Basée sur OpenStreetMap (monde entier) le rendu est magnifique rapide, téléchargeable et utilisable hors connexion.
L’interprétation est simple.
Petits pointillés = sentier pédestre.
Petits traits = piste carrossable.

Bien sûr, les cartes sont en couleurs, bleu pour l’eau, vert pour les forêts, jaune ou blanc pour les routes mais bon, vers Sidi Ali, pas de forêts ni de lac. Rien que des pistes.

L’intérêt principal de mapOut est la possibilité quasi jouissive de tracer une route avec son doigts plutôt que de tracer des lignes droites de points à points. Faire glisser l’index sur la carte et imaginer son parcours est une expérience très agréable.
L’avantage est de pouvoir instantanément connaître exactement la distance, le relief, les altitudes à franchir et de créer ainsi une parfaite indication de la piste à suivre.
En modifiant la couleur de la trace on peut superposer la route prévue à la trace réelle sans se tromper.
Un petit exemple de traçage.
On peut marquer des points d’intérêts et les annoter.




On peut exporter ses traces et notes en fichier GPX ou KLM et les importer ainsi dans google Earth par exemple.
Ca permet de vérifier la pertinence du projet.

Quelqu’un nous avait parlé de la cité abandonnée de Ba Habou.
Aucune piste n’y même avec MapOut. Bien que la majorité des pistes y figure, il peut toujours y avoir des manques. Ca laisse un peu le frisson de l’aventure.
J’ai pu vérifier avec Google Earth qu’une piste existait bel et bien et nous avons pu nous y rendre pour passer une nuit dans un merveilleux bivouac. La piste en vert sur l’image en haut.

Un exemple avec la traversée de l’oued Gheris.
La piste initiale en Bleu n’est plus praticable. Il faut contourner le Dunettes visibles sur Google Earth par une piste qui part sur la droite.

Maintenant, le principal reste que tous ces outils permettent à chacun de se lancer sur les pistes et de les rendre accessibles sans risque de se perdre ce qui peut en rassurer certains.
Pour mémoire, un Post sur le Maroc et ses traces que j'avais publié et qui résume bien l'utilisation de MapOut et de Google.
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A+
Thierry