Ce matin temps couvert, 6° à 8 h et 8,5° à 10 h 30
Je quitte notre lieu de campement pour aller visiter la gorge du Drekagil, la “gorge du dragon" traduit de l'islandais
L’entrée se trouve derrière le refuge



Entre de grandes parois rocheuses coule une rivière qui se termine par une jolie cascade




Un petit sentier chemine au milieu d’éboulis de petites pierres et il faut faire très attention afin de ne pas glisser car sinon c’est la chute sur les rochers


Tout au bout on découvre la cascade à coté de laquelle a été piqué un tuyau pour alimenter en eau le refuge

il me reste à faire demi tour et reprendre le même sentier pour retourner au refuge


Nous quittons le campement par la piste F 894, longue de 8 km, pour rejoindre la grande caldeira d’Askja.


la route nous fait traverser des champs de lave datant de 1961.



le paysage est grandiose avec des coulées de lave très variées



nous arrivons à un petit parking avec un seul bâtiment : des toilettes sèches, très propres, comme neuves


il faut prendre un sentier à travers les coulées de lave



Puis le chemin traverse un désert plat de cendres et de roches volcaniques noires et rouges. Heureusement qu’il y a des petits piquets jaunes pour nous montrer où passer car on n’aperçoit pas encore les deux lacs, notre but final.


Puis enfin on arrive à un cratère ocre et jaune avec au fond un petit lac, le Viti, aux eaux chaudes (25-30°) et laiteuses. Et derrière un second lac, beaucoup plus grand l’Öskjuvatn, aux eaux froides (5°seulement) et bleu acier. Il est très profond , 220 m, le plus profond d’Islande.




Quelques courageux se baignent dans les eaux du Viti, mais pour descendre au creux du cratère il n’y a pas vraiment de chemin, juste une trace glissante et raide. Mais cette baignade insolite doit valoir l’effort car il parait que si on plonge la tête sous l’eau, il est possible d’entendre la terre respirer car le volcan est encore actif et il laisse échapper des émanations de soufre et de dioxyde de carbone.


Nous retournons au parking où nous sommes garés et reprenons la piste F894




Arrivés au campement du Drekagil nous empruntons la F 910 vers le sud pour aller découvrir le nouveau champ de lave de 2014 du Holuhraun. Nous allons traverser des endroits complètement déserts sur une piste qui commence en mauvais état, puis se poursuit sur du sable jaune et enfin presque noir. Il faut suivre les balises jaunes qui marquent le chemin à suivre. Nous ne croiserons personne et on se sent vraiment très seuls.



Enfin nous arrivons à un tout petit parking dans le sable avec une voiture. D’ailleurs la F 910 est ensuite interdite aux petits 4x4 car elle est très difficile et il y a des gués très profonds. Sommes-nous un petit 4x4 ? En tout cas nous n’irons pas plus loin puisque c’est là qu’un petit sentier permet d’aller dans une zone ouverte à la visite.
C’est une petite boucle de 800 m qui a été aménagée. L’itinéraire est signalé par des piquets jaunes mais il n’y a pas vraiment de traces au sol.


Mais les piquets sont assez éloignés les uns des autres et on ne sait pas vraiment où passer. Ils ne sont plus peints en jaune comme au début mais ce sont des fers à béton recouverts d’une boîte de conserve.




Le terrain est chaotique et nous sommes contents d’avoir nos bâtons de marches. Pour bien faire il faut aussi avoir des gants car les blocs de lave sont coupants. Il y’a de nombreuses fissures béantes et des grottes de lave effondrées ou qui pourraient s’effondrer.



Nous avons toujours sur nous nos filets anti moucherons et ils nous sont bien utiles. On se demande ce que ces sales bêtes peuvent manger quand on n’est pas là, car ici il n’y a que de la roche et de la lave.
Sous la croute superficielle, les fissures laissent apparaitre de grande strates rouges et jaunes.


Grace aux piquets on arrive à trouver des passages pour s’extraire de ce lieu qui fait penser à une sorte de piège. Quand nous avons débuté la visite, l’autre voiture est partie et nous sommes seuls sur ce site. Pas question de tomber et de se blesser ici. Il ne faut pas s’attendre à trouver une quelconque aide, car il commence à être tard et plus personne ne passera par là avant demain, avec un peu de chance.



A l’entrée du site un panneau indiquait qu’un ranger vient chaque jour vers 10 h pour faire la visite à ceux qui le désirent. Je pense que c’est la bonne solution. À condition de bien comprendre l’anglais pour bien profiter de ses explications. Mais du point de vue sécurité c’est la meilleure solution.




Nous trouvons finalement la sortie et retrouvons notre véhicule.
Nous reprenons la F 910 par où nous sommes venus, traversant les longues étendues de sable et de cendres


le soleil se couche derrière le lac Dyngjuvatn et les montagnes rocheuses du Dyngjufjöll.

La nuit est presque tombée quand nous arrivons au camp du Drekagil



Le parcours de la journée (Google n’a pas encore cartographié ces lieux) :

Pour compléter cette journée la carte des principaux volcans d’Islande

et deux photos de l’éruption de 2014 qui nous montrent les fontaines de lave et la rivière immense qui en a résulté :


Elles sont extraites de ces videos sur Youtube :