Je dédie ce sujet à tous les rêveurs d’Islande, plus particulièrement à ceux qui s’y rendent cette année !
Notre premier voyage en Islande remonte à 1988, notre fils y a fêté ses 18 mois.

Nous y sommes retournés en 1990 (toujours le Patrol court), 1993 (nouveau Patrol long et un court), 1998 (Patrol long), 2004 (2 KDJ120) et 2014 (KDJ120), toujours en juillet/août. Seul le Toyota a eu droit à un snorkel. Michel y est allé une fois par avion en hiver.


A l’époque, l’ancien Nörrona faisait escale à Bergen (Norvège) et à Lerwick (Shetland) en plus des Féroë, ne circulait que du 15 juin au 15 septembre environ. La Smyril Line pratiquait allègrement le surbooking, ce qui a provoqué des situations rocambolesques, comme ce petit camping-car monté avec une benne sur le pont ! Ils ont un peu forcé sur la carrosserie pour le faire rentrer…
A l’époque, il n’existait aucun guide sur l’Islande.
A l’époque, on accédait en voiture jusqu’au pied de Skogafoss, seuls.
A l’époque, on marchait au fond de la faille de Thingvellir, seuls.
A l’époque, on se prenait en photo au plus près de Gullfoss.
A l’époque, on dormait dans les refuges, seuls, dans les salles de classe un peu partout autour de l’île. On a même dormi sur la scène du théâtre de Skutustadir près de Myvatn ou dans un « hôtel » pour travailleurs de la pêcherie de Grindavik ! A l’époque, nous dormions en tente, ceci explique cela.

A l’époque, Bonus et autres chaînes de supermarchés n’existaient pas, il n’y avait quasiment rien à acheter. Un yaourt coûtait le prix de 4 en France, une pomme le prix d’un kilo. En 1998, le litre de lait coûtait 6.00F, le pain de mie 12.00F !
A l’époque, il n’y avait pas de télé en Islande au mois d’août. Pas beaucoup de stations d’essence, la RN1 n’était pas goudronnée.
A l’époque, il n’y avait personne à Jokulsarlon, on pouvait y bivouaquer, comme partout ailleurs (et tirer un camping-car ensablé).
A l’époque, on se baignait dans le Viti, avant le « tsunami » de 2014. L’eau atteignait à peu près 28°C.
A l’époque, je me baignais dans la mer… Fake news !
En 1988, je me suis baignée avec mon fils dans la grotte vers Myvatn (Grotadja).
On se baigne toujours dans les fameuses sources chaudes !
A l’époque, la coulée de lave de Namajfell fumait encore…
A l’époque, l’arche d’Ofaerufoss existait !
A une époque, il y avait une vraie grotte de glace à Kverkfjöll.
On a connu la caldeira de l’Askja sans neige, couverte de neige avec un vent glacial, nos cils gelés. On a connu aussi l’Askja inaccessible un 15 août : le Patrol long de l’époque n’a pas réussi à vaincre la neige !
On a réussi à franchir 2 fois la piste F910 au sud de l’Askja, rarement ouverte à cause de la neige pas fondue.
On a tiré un Cherokee islandais dans un gué en direction de Porsmörk,
un car islandais dans un gué du Laki. Il aura fallu 2 Toyota pour le sortir !
Un des KDJ120 s’est aussi ensablé dans une rivière,
On s’est « embourbé » dans une congère de neige…
On a franchi beaucoup de gués,
crevé une seule fois, failli perdre le 4x4 dans des sables mouvants (le gué est interdit maintenant), subi tous les temps (tempêtes de neige, brouillard, vent, vent de sable mais aussi 29°C !).
Des souvenirs pour toujours, des paysages grandioses,
peu de rencontres (les Islandais ne sont pas vraiment intéressés par les touristes) et on les comprend ! Toujours l’envie d’y retourner, malgré l’invasion des touristes.
Nos enfants ont "subi" notre addiction à cette île paradisiaque et ne semblent pas nous en vouloir !
Peut-on encore y retrouver cette sensation d’infini, de bout du monde, de nature plus forte que partout ailleurs, de solitude absolue, en bref, en un seul mot, cette sensation de LIBERTE ?
Vous me le direz à votre retour !