bonjour,
En regardant sur Ozi hier soir il nous a semblé plus intéressant de ne pas revenir sur la nationale, une petite route coupe à travers un massif et récupère notre itinéraire. Avant de partir, mauvaise surprise, sur la baie droite, une fissure apparaît sur la face intérieure, pourquoi ? Comment ? Autant l'année dernière en Espagne la même baie avait cassé suite à une mauvaise branche, mais là, rien et puis surtout cette fissure qui apparaît sur la face interne de la baie, affaire à suivre.

un petit arrêt au bord du lac pour refaire quelques photos sans être à contre-jour

Evidement au premier village, nous ne tournons au bon endroit, marche arrière demi-tour, la route est goudronnée jusqu'au premier village, puis nous trouvons la bonne piste qui fait traverser la montagne, si la montée est tranquille, dès le col,

où nous sommes surpris de trouver un ancien cimetière musulman nous entamons une descente sablonneuse très raide (déconseillée fortement si mouillée)

pour rattraper quelques kilomètres de goudron.

Ensuite ce n'est que du bonheur, nous traversons intégralement un massif granitique de pure beauté,


sur des kilomètres, un des cotés de la piste sableuse est bordée de tas de gravillons attendant de la transformer en jolie petite route.

Il n'y a que l'embarras du choix pour de beaux bivouacs.

Progressivement nous redescendons dans une vallée tapissée d'oliviers, poussons jusqu'à un site d'Appolon. Tandis que nous nous arrêtons à l'ombre et préparons notre pique nique un autochtone vient nous réclamer 3TL pour le site, nous décampons et revenons un km en amont à l'ombre d'un énorme arbre pour déjeuner.

Une petit halte à Ciné pour refaire les pleins GO, eau et un peu de bouffe et reprenons la route. Au deuxième village, nous galérons pour trouver la suite, nos tentatives aboutissent toujours sur des ruelles impraticables, nous revenons sur nos pas pour emprunter une piste qui croise la route de l'autre coté du village. Nous sommes entre plusieurs pistes sur le GPS et n'arrivons à revenir sur la route. Nous grimpons ainsi à 1200m sur une mauvaise piste et n'arrivons pas à atteindre nos waypoints. Dès que nous nous en approchons la piste repart dans le mauvais sens.
Nous sommes déjà bien haut lorsque nous tombons sur 4 hommes et un jeune, aussi surpris que nous, qui essayent de sortir un ancien abreuvoir ou ancienne tombe d'un seul bloc à l'aide le leur tracteur. Lorsque nous revenons sur nos pas, l'un d'eux nous offre 2 énormes poires et deux concombres et nous semblons comprendre qu'il vaut mieux redescendre vers le village.
Nous avions loupé une bifurcation, la seule qui nous ramenait sur nos points. Moralité, ne pas trop insister, nous aurions dû faire demi-tout bien plus rapidement, revenus sur nos points, nous roulons sur une bonne piste mi terre-mi sable qui oscille en forêt entre 1000 et 1200m jusqu'à un petit col avant de redescendre dans la vallée de Bozdogan

Nous préférons nous arrêter, il est quasiment 5h45. En 5 minutes nous nous posons en bordure de piste, pour profiter encore un peu du soleil et orientés pour être réveillés demain matin par ses premiers rayons.

au petit matin
@+ pour la suite

bonsoir,
Jour 10 : Lundi 26 septembre 2011
L'endroit s'est révélé judicieux,sur toute la descente il n'y a aucune opportunité d'un bon bivouac,

nous retrouvons rapidement du goudron, évidemment dans Bozdogan nous avons du mal à reprendre la bonne route pour Geyre (Aphrodisias), beaucoup d'agriculture dans cette partie,

puis nous remontons pour nous rapprocher d'un barrage

et retrouver les paysages que nous aimons, champs d'oliviers et de figuiers, en bordure de route nous prenons notre portion quotidienne de figues.

En fin de matinée nous atteignons Geyre, nous approchons du site et préférons poursuivre pour Pamukkale le plus grand stade de l'antiquité attendra notre prochain voyage en Turquie. Nous quittons cette vallée par un nouveau col au milieu des pins, une petite halte pique nique à l'ombre,

cet après midi ce sera uniquement du goudron ; résultat nous arrivons à Pamukkale vers 15H, pourquoi ne pas faire la visite maintenant, les conditions semblent idéales.

Ici le parking est encore gratuit, nous enfilons les maillots, une bouteille d'eau dans le sac et en avant pour la visite. A nouveau 20TL par personne, mais le site est VRAIMENT exceptionnel, il y a un peu de monde mais rien à voir avec Ephèse.

Dès l'entrée nous remontons un chemin qui, au bout de 100mètres est blanc, nous accrochons les chaussures sur le sac et passons de vasques en vasques, l'eau ruisselle tout le long du coteau déposant son calcaire ;


nous trouvons un endroit sec pour déposer les sacs et se tremper dans une vasque, l'eau est à plus de 30°C dans laquelle nous nous prélassons seuls un bon moment.


Après cet intermède nous finissons par atteindre le plateau et découvrons Hiérapolis


C'est immense, les vestiges sont bien mis en valeur au milieu de la verdure,

nous commençons en longeant le bord du plateau et surplombons tout le coteau blanc.


Nous marchons au milieu des ruines....





... jusqu'au théatre

Alors que le soleil commence a être assez bas nous revenons sur la « Descente de Pamukkale »

Difficile de quitter ce lieu, encore des photos, encore traîner les pieds dans les vasques et nous revenons à la voiture alors que le soleil a disparu depuis longtemps.

Le bivouac est tout près, mais l'accès est juste en face des commerces, donc nous allons essayer de monter plus discrètement, nous nous engageons sur la route d'accès du site pour les autocars et trouvons immédiatement un chemin très raide qui nous mène sur des prairies fauchées, nous sommes pas mal.

Le lendemain matin,
@+ pour la suite

Bonjour Gilles,


Superbes photos , par contre à Pamukkale j'avais fait des rencontres différentes des tiennes



Cette jeune fille qu'on voit de dos m'avait demandé juste avant, de la prendre en photo dans les vasques (avec son appareil)

Bonne journée

Bernard

-

Sympa ce reportage sur un pays que nous ne connaissons pas du tout non plus.
Merci Gilles!

bonsoir,
Jour 11 : Mardi 27 septembre 2011
Si la soirée a été très calme, nous avons été réveillé en pleine nuit par des aboiements intermittents et lorsque le calme était revenu, ce fut l'appel du Muezzin et avec l'aube les premiers autocars. Il ne nous restait plus qu'à nous lever. Il n'était pas mal ce petit bivouac pour profiter des éclairages de la soirée et ce matin des premières lumières sur Pamukkale.

La fissure sur la baie droite que nous avions repéré à Kapikiri s'est agrandie et est désormais sur la face extérieure de la vitre, nous tâchons de la stopper à la Super Glue plus un petit sparadrap transparent.
Grande route vers la banlieue de Denizli, frayeur, alors que je suis pour m'arrêter à un stop, je vois dans le rétro un autobus derrière moi qui me klaxonne et met un grand coup de frein, donc je ne marque pas l'arrêt, les "stop" ici seraient-ils nos "Céder le passage" ? Nous roulons vers la ville alors qu'il nous faut aller à gauche et puis au bout de quelques kilomètres, un petit rond point de rien du tout et demi tour et nous refaisons cette dernière partie en contre-sens et enfin la bonne direction. Un arrêt pour refaire le plein, le pompiste offre le thé à madame et lorsque nous arrivons à faire comprendre que nous voulons nettoyer la voiture au karsher, pas de problème c'est compris.

Un pourboire au gars qui s'est un peu embêté à enlever le plus gros du mélange boue et gasoil dont nous avions profité sous notre première pluie.
Enfin nous quittons ce grand axe pour attaquer une petite route et bientôt une jolie piste en forêt, un petit arrêt à une fontaine (bachas) offrant un bon débit pour refaire notre plein d'eau, encore un bel endroit pour bivouaquer, mais il est un peu tôt

la piste très bonne s'avère assez raide lorsque nous redescendons dans une petite vallée pour récupérer une petite route qui se transforme bientôt en piste, nous nous éloignons de nos points qui nous referaient grimper assez haut et privilégions quelque chose de plus rapide.
Au deuxième village un tour gratuit pour trouver la suite, pour nous les problèmes se situent toujours dans les villages, soit tu tournes trop tôt soit trop tard.

Dans le suivant une BM noire s'arrête à nos côtés, et un turc ayant séjourné à Paris nous indique une route qui est différente de nos traces mais nous conduit dans la bonne direction. Sur cette petite route nous nous arrêtons à côté d'un tracteur stationné pour acheter des tomates, mais le paysan nous en trie un bon kg, nous donne une poignée de piments et va dans son champs pour nous ramener un poireau et du basilic. Il ne voudra jamais accepter que nous le payions,
Encore un peu de goudron et nous finirons par une jolie trace à travers bois pour arriver sur Salda Golu,

le cadre est superbe ; un pique nique à l'ombre de pins avant de terminer la descente sur le lac.

Nous longeons le lac sur plusieurs km avant de faire une descente sur ses rives, chaud, heureusement que nous étions restés sur des petits cailloux côté gauche, parce que de l'autre côté c'est plus que meuble. Nous revenons bien vite vers le goudron, poursuivons un peu plus loin afin de trouver un lieu de bivouac. Celui repéré sur GE ne fait pas, car désormais une route fait le tour du lac, et étant donné l'état des berges nous allons jouer la sécurité.

Nous revenons sur nos pas jusqu'à trouver un accès sous de grands pins. Super, le lac est à 40 mètres, nous sommes à l'ombre, le panorama est magnifique et il n'y a personne


@+ pour la suite

Bonjour,

difficile de résister à l'appel de ce pays encore inconnu de nous, à la vue de vos superbes images et de ce récit plein de vie !

Et puis, plus je vois cette cellule PSI dans ces décors enchanteurs, et plus je me dis que c'est un bien bel outil de voyage...

Bonsoir,
Jour 12 : Mercredi 28
Grand calme toute la nuit, cinq véhicules passeront le matin avant notre départ. Vraiment un très bel endroit ce lac Salda, il faut espérer qu'il reste dans son état virginal encore de longues années.

Un petit saut de l'autre coté de la montagne et nous arrivons sur un ancien lac complètement à sec,

craquelé et presque blanc. Nous en faisons le tour par le côté est afin d'avoir la lumière dans le dos. Nous passons entre des cabanes d'agriculteurs, les prés sont fauchés et il n'y a plus personne ; une petite balade à pied vers le centre du lac, aucune profondeur l'eau qu'il reçoit doit s'évaporer très rapidement durant l'été.


Nouveau passage de col et nous voici dans la vallée du lac Acigol, beaucoup plus grand que les deux précédents mais à sec sur la moitié de sa surperficie. En voyant aux jumelles des flamands roses au loin

nous nous arrêtons espérant pouvoir les approcher via une partie qui nous semble moins marécageuse. Nous ferons un bon kilomètre avant d'atteindre des parties inaccessibles qui nous séparent toujours des oiseaux.

rien d'exceptionnel sur ce lac, sauf quelques couleurs ou reflets surprenants



Quelques courses rapides dans une supérette à l'extrémité du lac et nous repartons entre pistes et petites routes à l'assaut d'un col,

une halte dans la pinède pour pique niquer à l'ombre, un peu plus haut nous aurions eu une plus jolie vue.

En redescendant dans la vallée nous rattrapons la « nationale » qui nous mènera jusqu'à Egirdir.
Chris avait repéré une jolie presqu'île pour le bivouac mais elle est annexée par les commandos, nous chercherons un peu en bord de lac. Au cours de nos recherches en passant près d'un goupe, un turc qui avait sa remorque pleine de pommes nous fait signe de nous arrêter et nous en offre 4 en nous souhaitant une bonne soirée. Au troisième essai nous trouvons un bivouac qui nous convient,

Ce soir c'est poulet au grill et riz au piment. Le piment turc c'est quelque chose, il te met les lèvres en feu et lorsque tu enlèves la polaire, tu regardes le thermomètre parce qu'il te semble qu'il fait pas loin de 30°C dans la cellule alors qu'il affiche à peine 22. Notre petit agriculteur qui nous en a donné une pleine poignée hier, il doit bien rigoler
@+ pour la suite

bonsoir,
Jour 13 : Jeudi 29
Il fait encore nuit noire lorsque le premier bateau de pêche passe à quelques mètres du bord, puis deux chiens viennent rôder autour de la cellule, ensuite un autre bateau et avant le lever du soleil l'appel à la prière ; il ne nous reste plus qu'à nous lever avant que le soleil sorte sur le lac.

Nous essayons de nous approcher du sommet qui surplombe Egirdir, mais comme je le redoutais il a été annexé par le camp d'entraînement commando. Pas de rando, nous arriverons plus tôt sur le lac de Beysihir.

La petite route se transforme à mi parcours en une très jolie piste forestière, nous passons au nord du sommet que nous voulons faire demain, très beau massif.

Une fois de plus en arrivant sur les bords du lac nous merdons lamentablement, pas loin d'une demi-heure à traîner sur des chemins qui n'aboutissent pas et nous finissons à travers champs pour rejoindre la route ; 3-4 km plus loin un super coin à pique nique nous attend, un peu d'ombre bienvenue, bien que la température du PU affiche 24°C, en plein soleil, il est difficile de rester.

Enfin nous prenons tout notre temps, il n'est pas 13h et n'avons que peu de km à effectuer pour atteindre notre départ de rando. La lumière sur le lac est très particulière, trés lumineuse, trop lumineuse

je tiens à préciser qu'en dehors des photos panoramiques, aucune photo de ce post n'a subi la moindre retouche
Vers 15H nous repartons, plein de GO, pain et yogourt dans une épicerie de village et juste après nous entamons la montée en forêt, bien tracée, mais pas toujours très large, la piste repérée sur GE ne nous permet pas de dépasser 1500m,

demi-tour. Nous redescendons et en essayons une autre qui nous mène à 1800m dans une très belle clairière, par contre au vu du relief qui nous domine, il y a peu de chance que nous puissions atteindre à pieds les 2980m du Dipoyraz. Le bivouac est royal, d'un côté le sommet et en contrebas le lac de Beysehir, sur un versant tout prés un campement de bergers.

@+ pour la suite

Superbe, Gilles et ça ravive de beaux souvenirs !
Mais heureusement que vous y êtes allés en septembre, parce que si vous avez crevé de chaud avec 24°C, qu'est-ce que ça aurait été en juillet ?!!!


Y'a un p'tit couac pour la date au début de ton dernier épisode : ... ???

Bonjour Gilles,
Je lis avec plaisir ton compte rendu ,merci.
As-tu randonné jusqu'au sommet de Dedegoldag?

Bravo et merci pour ce reportage

Voila qui me rappelle de beaux souvenirs et donne l'envie d'y repartir
Ce qui m'a frappe la bas (en plus de l'hospitalite de ce pays ) c'est l'imensite des paysages
un peu comme aux US, C'est dur a faire sortir ca en photo..

A++
JP

Merci pour ce magnifique récit, on en prend plein les mirettes !!!

Carapate a écrit :Bonjour Gilles,
Je lis avec plaisir ton compte rendu ,merci.
As-tu randonné jusqu'au sommet de Dedegoldag?

Pour la réponse tu vas être obligé de lire la suite
@+

Bonsoir,
Jour 14 : Vendredi 30
Il fait encore nuit noire, lorsque l'âne braie au campement voisin, aux premières lumières de l'aube, nous jetons un œil, pas croyable, il y a un banc de nuages. Je mets le chauffage, 14°C dans la cellule, nous prenons le petit déjeuner et déciderons de la suite à tenir. Mais le petit banc s'est élargit et part déjà à l'assaut du sommet. Pas facile la rando en Turquie, un coup c'est les militaires puis c'est le mauvais temps...
Nous choisissons donc de continuer notre route vers le sud, et remettons à l'année prochaine la marche dans cette chaîne. Nous coupons un peu au hasard des pistes forestières qui redescendent vers la vallée

et retrouvons la piste principale, dès que nous quittons la partie boisée, nous profitons pleinement des derniers contreforts de la chaîne de montagnes.

Au premier village, Dumanli, nous tournons durant une demi-heure, impossible de trouver le départ de notre itinéraire, soit nous allons sur Beysehir, soit Antalya mais rien entre les deux, nous choisissons Antalya, la piste semble descendre en parallèle de notre destination, mais bien que nous montions un peu, nous ne voyons absolument rien qui ressemble à une piste, pourtant je n'ai pas inventé les points sur GE, et ils sont pile sur une route sur la carte au 500.000éme.

Au bout de quelques km, alors que nous devrions avoir une fourche qui nous permette de laisser Antalya et poursuivre plein sud, nous ne voyons qu'un mauvais chemin qui descend dans la vallée qui nous intéresse. Evidemment à l'intersection un petit campement, et un turc puis un deuxième viennent nous proposer leurs bons renseignements que nous ne comprenons pas. Bref à l'instar de leurs conseils nous descendons dans la foret puis trouvons une vallée magnifique, même sous le ciel gris, de très beaux cèdres et pins et plein de rochers. Il est 10h30, le thermomètre refuse de dépasser la barre des 10°C, et en deux heures et demie nous n'avons guère progressé.

Pose café, ça détend un peu l'atmosphère et remet les pendules à l'heure. Très vite une fourche de chaque côté du vallon, mais qui remontent toutes deux en parallèle, lequel prendre, à gauche, non très vite il part trop vers la gauche, marche arrière, à droite, non on monte vers les barres rocheuses, allez revenons sur l'autre. Nous le suivons sur 2 km et finissons sur un campement de bergers ; retour à la case départ, et donc nous prendrons celui de droite, ouais c'est pas mal et nous sommes dans la bonne direction, cette vallée est vraiment très belle nous nous arrêtons pour faire des photos au passage d'un ru, même avec ce soleil qui n'arrive pas à percer les nuages l'endroit à un certain cachet.

en panoramique ça donne cela

Très vite la piste se délabre, et rapidement nous sommes contraints de rebrousser chemin, bah nous allons essayer celle qui montait,mais là non plus ça ne fait pas, nous voyons bien vite que ce n'est pas la solution, ce que nous confirme notre trace sur le GPS. Après avoir bien tourné, nous sommes soulagés de revenir sur notre trace. Donc, deux heures plus tard nous sommes à l'endroit où nous avons pris le café, et nous nous posons pour déjeuner.

Premier déjeuner dans la cellule depuis notre départ, 14°C, un petit vent frais. Nous prenons le café, sous les premiers timides rayons de soleil de la journée, sur un très beau bloc de calcaire.

Il n'y a pas à dire avec un peu de soleil c'est quand même plus sympa, on refait les photos faites sous le ciel gris et puis on repart en restant en fond de vallée. Pas trop envie de repasser à coté des 2 turcs qui nous disaient de prendre l'autre piste, on a son honneur quand même.

Après avoir coupé plusieurs fois le lit de la rivière cette piste ouverte au bull, remonte vers la « piste-route » d'Antalya.

Nous revenons sur Dumanli,

goudron puis goudron qui recoupera notre itinéraire une vingtaine de km plus loin.
A Derebucack nous trouvons du premier coup une très belle piste en balcon

qui nous ramène vers la nationale, que nous quittons rapidement à Bademli, ici nous bifurquons pour se faire «  à nouveau chier » comme dit Chris.
Une fois de plus, ces pistes sur la carte au 500.000éme ont été abandonnées. Déjà il a fallu attendre dans le village qu'un minibus finisse de charger bagages et personnes pour Istanbul


Madame négocie avec le chauffeur pour qu'il avance un peu afin que nous puissions passer
et la piste que nous avions repéré de loin c'est avérée être une impasse au bout d'un km. Retour sur la nationale, assez perdu de temps, on se fait le plein et on essaye de se trouver un bivouac sympa.
Là encore, déconvenue, on essaye une petite route pour sortir de la nationale, mais impossible de trouver en endroit avec vue et au soleil. Nous finirons par nous arrêter juste à temps pour prendre une douche au soleil dans un vallon sans vue alors que nous avons traversé toute la journée des dizaines de bivouacs potentiels avec de superbes panoramas. Et pour clôturer la journée, alors que nous laissons la tente de douche sécher, une rafale de vent la couche sur une pierre pointue et nous la coupe sur 10cm.
Et ce n'est pas fini, en transférant les traces du GPS sur l'ordinateur je m'aperçois que depuis hier matin, nous n'avons plus de trace, elle disparaît au niveau du camp commando lorsque nous avons essayé d'atteindre le sommet. Serait ce lié, nous nous posons sérieusement la question, jusqu'à ce que je découvre que l'enregistrement de la trace n'est plus activé. Mauvaise journée.

@+ pour la suite

les photo sont magnifiques et le récit vivant.....on se croit avec vous sur la piste

christian

-

Ça, c'est du vécu et du beau jardinage ! Mais ça fait partie du jeu. En tous cas, récit et photos toujours au top !

Bonsoir,


Effectivement il y a des jours où ça démarre mal et ça continue..., mais vous avez évolué dans des paysages superbes, c'est déjà une consolation.

Bonne soirée

Bernard

bonjour,
Jour 15 : Samedi 1er
Ce matin il fait encore bien frais dans la cellule, 14°C, et il y a pas mal de vent. Heureusement que nous étions bien contre la forêt. Tout commence bien, nous sommes sur notre route entre deux points, et le vallon nous conduit après un petit passage délicat sur une petite route qui nous mène à Yarpuz, que nous traversons au premier essai, nous avons bien récupéré la bonne piste, mais il s'avère très vite qu'elle est peu pratiquée.

Première, deuxième courte, on s'arrête pour vérifier que ça passe, on déplace 4 cailloux, il n'est pas possible d'envisager la traversée de tout un massif dans ces conditions, ce n'est bon ni pour le moral ni pour le matériel. Après une demi-heure de reptation, nous optons pour le demi-tour ; de plus, suite à une manip, la trace que nous venons de faire ne s'affiche plus sur notre GPS.

Une fois dans une petite clairière ensoleillée, nous nous arrêtons pose café ; nous essayons notre carte SD de secours sur le GPS, réinitialisation du machin, et même résultat. Donc il faut retrouver notre erreur. Nous remettons la carte d'origine et cherchons, alors que le café est déjà bu depuis un bon quart d'heure nous avons solutionné notre problème (on ne sait pas comment). Entre temps nous nous sommes résignés à prendre des routes pour rejoindre la mer.
En revenant sur Yarpuz nous chronométrons nos 3 km, 19mn avec un chemin déjà « repéré ». Il n'y a pas 10 km que nous sommes sur la nationale que nous bifurquons pour une plus petite route représentée sur la carte au 500.000éme,

très beau, nous serpentons dans un chaos de blocs

et rapidement une fourche, la direction générale serait plutôt à droite, dès le mamelon rocheux passé nous évoluons sur un haut plateau, très steppe mongolienne.

Totalement dépaysés, nous traversons un hameau de bergers et partons vers le fond de la vallée, nous sommes entre une route au nord qui ne nous tente pas, et nos waypoints au sud.

Arrêt déjeuner dans la cellule, au milieu de la steppe, dehors il fait 14°C accompagné d'un petit vent frais.

Durant le repas nous décidons d'aller jusqu'au fond de la vallée, nous devrions au moins avoir un chemin nous conduisant vers... quelque part.

Nous montons jusqu'au village bout de piste,

vant d'attaquer la montée, il y avait une piste qui partait à droite et rentrait dans le massif vers nos points et juste avant le village une qui doit revenir sur la route au nord. Aux jumelles nous distinguons un trait caractéristique qui monte légèrement sous la crête et qui pourrait bien être notre itinéraire de base. Nous ne prenons pas trop de risques à essayer.

Tout en bas au milieu d'un groupe de 5-6 maisons nous apercevons celle qui devrait nous emmener vers les hauteurs. 800M de dénivelé d'un seul tenant pour atteindre plus de 2200m

la vue est comme le vent, elle vous coupe le souffle.


Enfin c'est le grand bonheur, nous trouvions ce que nous étions venus chercher en Turquie et en retombant sur nos points.


Un superbe cheminement en crête, dans les « creux » des villages de bergers entièrement fermés.


Et juste après avoir traversé le seul village habité, fini , plus de piste et les traces se perdent dans les alpages, pourtant comme ce matin nous sommes sur nos points confectionnés à partir des images de GE ?

En retraversant le village, un des jeunes qui construisent une maison nous hèle pour nous offrir des bonbons au gingembre, c'est l'inverse du Maroc ici ; son copain nous signifie qu'il faut revenir à la dernière intersection et prendre à droite. Dommage ça nous plaisait bien jusqu'à présent.

Donc retour au dernier « croisement », la piste qui descend vers la droite très vite nous embarque dans une direction qui ne nous plaît guère,

mais il est déjà plus de 16H00 et nous décidons de nous arrêter là pour aujourd'hui, nous sommes sous les 2000m, contre une « bosse » en plein soleil et allons profiter ce soir de notre bivouac.

L'endroit est chouette et il y a une source

@+ pour la suite

ces images, Mouton, sont exactement celles que j'ai a l'esprit quand on évoque la Turquie.
Ce sont celles aussi qu'on retrouve dans les films de Nure Bilge Ceylan, un cinéaste que j'aime beaucoup et dont nous avons pu voir la dernière oeuvre en date cette semaine, "Il était une fois en Anatolie".

On ne peut pas ne pas penser également à Abbas Kiarostami, un artiste iranien incomparable.

Et bien, vous avez été largement dédommagés de votre jardinage précédent ! C'est superbe ces coins-là ! Et sauvage comme on aime bien !
Le feuilleton est passionnant, on bave en attendant la suite ! Merci Gilles !

belle journée!!! le jardinage fait parti du voyage même si c'est pénible des fois...

Qu'ils sont magnifiques ces paysages !!!

J'suis impressionné !!!

MERCI