Partie 1 : Notre cure marocaine Mars - Avril 2010

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Manard
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Partie 1 : Notre cure marocaine Mars - Avril 2010

Message par Manard »

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Bonjour,


Jeudi 15 Avril

Tout a une fin ..., hier au soir retour au bercail après une escapade de 3 semaines où nous avons eu plaisir à nous replonger au Maroc, avec découverte de nouveaux paysages, en revoir des connus et un accueil qui est toujours au rendez-vous au détour d'une piste.

Nous avons eu une météo correcte la première partie du voyage, les 4 à 5 derniers jours ont été couverts, nous étions proches de l'Atlantique. Coté température certains bivouacs ont été frais car à plus de 2000 m d'altitude, nous apercevions les sommets enneigés des massifs qui nous entouraient.

Nous sommes partis à 3 véhicules un Mercédès G avec un couple d'amis, un HDJ80 avec un ami seul et nous avec notre Dmax et cellule. Franck4x4 et Brigitte avec le Massif et leur cellule nous ont rejoint à Assa et avons finis avec eux notre voyage.

C'est parti Image


Mardi 23 Mars

Très beau temps

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Nous voici prêts pour le départ à 13h10. Nous rallions un coin de bivouac avant Magescq vers 17h15 à une quinzaine de kms après Dax, nous l'avions repéré et utilisé en 2009 lors d'un voyage au Portugal

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Nous sommes survolés par des hélicoptères de l'armée qui font des manœuvres, elles dureront jusqu'au coucher... Au départ j'ai eu des doutes sur l'origine de ces survols répétés à tel point que j'ai cru à du repérage pour nous demander de lever le camp.

Nos amis Florent et Lydia dans leur Mercedes G ainsi que Stéphane nous rejoignent vers 19h15

Installation du bivouac et arrosage de l'anniversaire de Florent, ça commence bien

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Mercredi 24 Mars

Beau temps au départ, pluie sur le parcours

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Départ vers 9 h 30, nous atteignons la frontière à 10h30, direction Vitoria Gasteiz, Miranda de Ebro où nous faisons une petite halte pour des courses, et nous arrêtons sur l'aire des Desfiladeros. Il commence à pleuvoir, nous prenons un sandwich au restaurant, impossible de pique niquer à l'extérieur avec le temps.
Nous reprenons l'autoroute vers 14 h direction Burgos, et les autovias de Valladolid, Salamenque, Plasencia où nous ferons halte au Camping de Montfragüe. Depuis Salamenque nous avons eu des trombes d'eau à tel point que j'avais mal aux oreilles avec ce bruit assourdissant sur le pare-brise Image .

A l'arrivée au camping il y a une accalmie, nous choisissons des emplacements légèrement abrités, mais qui vont s'avérer être de vraies passoires avec la pluie qui reprend. Nous prenons l'apéritif tous les cinq dans notre cellule, pour le repas nous le prenons individuellement, vu le temps, Lydia et Florent vont au restaurant du camping.


Jeudi 25 Mars

Au réveil à 7h il pleut toujours, nous levons le camp vers 8h30.

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Trombes d'eau vers Cacérès, vers Almendralejo il y a une petite amélioration ouf !!!... A hauteur de Monesterio Jacqueline remarque une cellule qui remonte, d'après sa description ce doit-être celle de Nicole et Claude qui remontent de Mauritanie, Mali, Burkina. Ce sont effectivement bien Nicole et Claude, hélas nous n'aurons pas pu nous rencontrer...
Nous traversons Séville vers midi, la circulation est assez fluide, il y a beaucoup de vent, mais plus de pluie.

Nous faisons halte dans une aire de l'autoroute de Séville à Jerez, nous pouvons enfin pique-niquer malgré le vent.

Nous atteignons Algéciras vers 14h40, et partons en quête des billets de traversées pour Ceuta. Difficile de faire des choix car les prix affichés chez certains ne sont plus d'actualité, les promos de traversées pour Camping cars ne sont pas proposées par tous où avec des restrictions d'une semaine, finalement je prends un billet aller et retour chez EuroFerrys à 230 euros valable jusqu'à mi juin pour le retour. Je m'empresse d'embarquer car le ferry appareille dans un quart d'heure. Nos amis prendront un autre bateau, les tarifs d'Euroferrys n'étant pas intéressants pour eux.

Arrivés à Ceuta vers 16h40, où nous attendons nos amis qui nous rejoignent à 17h50

Nous faisons les formalités à la frontière où il y a pas mal de monde, sortie vers 19 h. Nous gagnons 1 heure, le Maroc étant à l'heure solaire. Direction le sud de Tanger par l'autoroute, au départ c'est une route à 4 voies, avec les récentes intempéries nos deux voies se transforment fréquemment en une voie avec les éboulements de terrain. Nous arrivons au port de Tanger Méditerranée, la nuit est tombée, nous prenons l'autoroute qui est maintenant finie jusqu'au carrefour au sud de Tanger. Nous continuons sur l'autoroute direction Larache où nous prendrons une pizza dans un restaurant, nous voulions faire un repas avec du poisson, hélas ceux qui en proposaient n'avaient pas un étal frais. Nous passerons la nuit au camping des MRE (Marocains résidants à l'étranger) à Larache, il est plein de camping caristes qui remontent, les gardiens réussissent à nous trouver des emplacements pour nos trois véhicules. Nous dormirons correctement malgré un fond sonore du à la proximité de la route et d'une salle d'où un fond musical s'élève.

Vendredi 26 Mars

Temps semi couvert avec soleil, Température 17°C au lever

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Départ des camping caristes à Larache

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Départ de Larache vers 8h30, direction Marrakech par l'autoroute. La couverture nuageuse s'estompe, le long de l'autoroute nous apercevons encore des champs inondés par les précédentes intempéries. Sur le contournement de Rabat qui n'est pas autoroutier, nous apercevons de nombreux contrôles radars, nous sommes vigilants sachant qu'un excès nous en coûterait 400 dirhams. Avant d'arriver à Marrakech nous prenons la direction d'Agadir par l'autoroute, elle se termine à hauteur de Chichaoua où nous prenons des routes secondaires pour rejoindre le départ de notre parcours à Amizmiz. Nous longeons des orangeraies dont les fleurs que l'on ne voit pas dégagent de bonnes odeurs, ça me rappelle les pâtisseries.
Sous l'impulsion de Florent qui piaffe de prendre des pistes nous tirons au cap sur Amizmiz par des pistes. Nous ferons quelques kms avant de nous arrêter pour le bivouac, on embrasse une partie de l'Atlas au sud de Marrakech. Le bivouac sera calme, il fait un beau soleil à l'installation.

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La nuit sera calme et réparatrice des précédentes plus bruyantes et arrosées.

Premier jour de pistes Image

Samedi 27 mars : Sud de Marrakech - Amizmiz - Djbel Dou Ouzrou

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Au réveil nous sommes dans des brouillards qui se dissiperont avec le soleil avant notre départ

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Nous poursuivons au cap direction Amizmiz par des pistes et routes.

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Arrivés à Amizmiz, la route s'élève dans le Djbel Aborji, les paysages commencent à être somptueux

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Nous quittons le bitume à hauteur du point "Début piste" sur la carte.

La piste est peu fréquentée, si ce n'est par les ânes et mulets. Un couple de marocains qui rentre d'un souk nous fait comprendre que la piste est difficile voire impraticable, nous décidons de poursuivre pour voir.

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Effectivement la piste a été emportée par un oued

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Florent passe par une descente raide, avec Stéphane nous préfèrons une descente plus douce en aval

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Un autre marocain au bord de la piste nous fait signe que la piste ne passe plus en aval, sur le parcours préparé nous devons prendre une autre piste à droite au point "A confirmer". La piste est bien présente, nous nous y engageons, comme la précédente elle est un peu cassante, nous arrivons à un col (point 19) avec un carrefour, et partons direction le point 20 où nous devrions trouver un départ de piste à gauche. En descendant nous dépassons ce point 20 où nous avons aperçu un départ mais peu marqué, celle où nous sommes étant plus fréquentée. Nous trouvons au bas de cette piste un oued qui remonte en direction de la piste qui nous intéressait.

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Florent avec Lydia partent en reconnaissance voir s'il est possible de la rejoindre, hélas en montagne on a l'impression d'être proche mais les dénivelés interdisent le hors piste :-(, à leur retour nous installons pour le repas au fond de cet oued.

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Nous nous concertons pour la suite du parcours, finalement nous décidons de remonter vers le col voir cette amorce de piste, arrivés à sa hauteur un HDJ100 avec un couple de grenoblois est comme nous en quête de cette piste. Un marocain habitant dans la ferme juste en dessous nous fait comprendre que cette piste n'est plus utilisée, coupée. Nous avons la solution de faire marche arrière et prendre une piste à droite au col qui conduirait à du bitume ou de redescendre et d'aller vers Ait Otmane, on décide de remonter, tandis que le couple de grenoblois descend en prenant le marocain comme guide.

Photos des paysages sur ce parcours

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En haut du col la piste redescend dans la vallée de l'Assif Erdouz, nous fouillerons les diverses pistes au bas de la vallée qui remontent dans le massif mais aucune d'entre elles ne permet de poursuivre. Dans la traversée de ces villages nous sommes entourés par des groupes de gamins qui s'agrippent à l'arrière des voitures..., il nous faudra descendre plusieurs fois de voiture pour les en déloger.

L'après-midi s'achève et vu que de ce coté là on ne peut aboutir on décide de repartir sur la piste qui conduit à Ait Otmane, nous nous arrêtons à hauteur du col face au Jbel Erdouz dont les sommets sont enneigés.

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Le bivouac est agréable mais un peu frais, nous nous coucherons à 21 h (heure marocaine).

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Comme nous sommes loin des villages nous n'entendrons pas les appels à la prière des muezzins


Dimanche 28 Mars

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Lever à 7 h, beau temps avec un peu de vent, nous partons à 8h50

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Nous ré-empruntons la piste faite hier matin qui passe au carrefour de la piste coupée et abandonnée et poursuivons au delà de l'oued où nous Florent et Lydia étaient partis en quête d'une liaison.

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On arrive au carrefour de l'oued, la piste passe sur des strates lisses, des vestiges de constructions en pierre subsistent

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Nous poursuivons la descente qui est peu fréquentée

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On traverse un village où nous retrouvons le guide qui a accompagné les grenoblois qui remonte

La piste est plus empruntée, on aperçoit les cultures en terrasses sur les flancs des massifs

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Nous atteignons le bitume à Ighermane et remontons direction Adassil pour reprendre la suite du parcours.
Arrivés à Adassil nous interrogeons un marchand en bord de route pour savoir où acheter du pain, il nous indique de poursuivre et descendre dans le village. Nous ne voyons pas cette descente et trouvons un chemin qui a l'air de nous y conduire. Au bout d'une centaine de mètres on se retrouve au milieu du village sur un chemin étroit, nous obligeant à faire demi tour sans acheter de pain, mais il nous reste suffisamment.

Nous revenons un peu sur nos pas pour prendre le démarrage de la piste au point 37

Nous traversons le village d'Assais

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Nous le dépassons sans avoir vu le départ d'une piste à gauche, demi tour et trouvons cette piste à la sortie qui emprunte un lit d'oued

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Nous arrivons sur un oued que nous traversons, manifestement il y a très peu de passage, notre reporter n'a pas fait de photos... mais Lydia qui filme a enregistré nos traversées. Ce fera l'objet d'une mise à jour quand nous aurons son film.

Nous arrêterons quelques centaines mètres pour le repas

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Un vieux douar nous domine

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Les paysages changent

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Dans la descente nous croisons un vieux Land chargé

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La piste longe le sommet de l'Adrar Ifersiwane et on a une belle vue sur la vallée

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Pour faire quelques courses, nous allons jusqu'à Souq As Sebt Mzouda, hélas on ne trouvera pas de station service ce soir là...

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Puis direction Boul'awane qui n'est pas la région des vignobles comme je l'avais pensé. Le Boulaoune des vignobles se trouvant dans la région de Meknès.

Nous remontons la vallée par la route bitumée en quête d'un bivouac que nous trouverons à deux cents mètres de la chaussée, comme elle est peu fréquentée, ça ne posera pas de problème de bruit.

La soirée est agréable et nous passerons une bonne nuit.


Lundi 29 Mars

Lever à 6h45, température de 15°C avec départ à 8h30, la température monte avec le soleil il fait 24°C.

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Sur le parcours nous remontons un oued en eau et c'est le jour de la lessive

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Une fois les lavages du linge, de pare brises réalisés nous repartons vers le point 5, on commence à monter et on surplombe des ruines d'un ancien village et des villages habités
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Nous quittons la route pour prendre une belle piste qui monte dans le massif du Tawrirt Tiwicht,

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on aperçoit des champs en terrasse situés à bonne distance des premières habitations, quel courage pour aller les cultiver !!

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Les paysages sont majestueux

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L'ascension se poursuit

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On approche de la neige

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Des traces de roues ? :-)

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Passés le col la route serpente sur la crête douce

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Nous arrêtons pour le repas, il y a du soleil mais beaucoup de vent, nous disposons les voitures en "carré" et installons deux bâches pour nous abriter du vent

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Nous repartons sur cette piste qui descend doucement et croiserons trois camions, elle est assez fréquentée.

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Nous traversons le village de Souq Sebt Talmakant, beaucoup de portes de boutiques son encore fermées

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En aval au point 22 nous quittons cette piste pour en prendre une bien moins utilisée, au bout de quelques centaines de mètres nous traversons un oued au niveau d'un gué

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La piste se poursuit dans des paysages doux

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Nous dépassons d'une centaine de mètres le carrefour d'une nouvelle que l'on doit prendre, mais comme le lieu est propice pour y installer le bivouac nous arrêtons là pour ce jour.
En déplaçant des pierres on découvre un scorpion

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On commence à avoir un peu de poussière et sable sur l'arrière de la cellule

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Bivouac très agréable avec un beau ciel étoilé.


Mardi 30 mars

La journée des frayeurs.... Image

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Lever à 6h30 beau temps, mais fraîcheur matinale et un peu d'humidité, température de 14°C à 7h30

Nous partons à 8h15 pour rejoindre le carrefour de la piste dépassé la veille.

La piste est sinueuse et à la sortie d'un virage mon attention est attirée par le pare brise sur lequel se fixe à nouveau la poussière, ce laps de temps d'inattention a été suffisant pour que je m'écarte du centre de la piste et roule sur le bord gauche. Je sens que ce bord de piste s'effondre et je stoppe aussitôt le véhicule pour voir. La roue avant gauche est à ras du bord de la piste qui menace de s'ébouler, la roue arrière pareil et entre les deux il y a un trou.

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Nous fermons la marche, nos amis ne nous voyant plus suivre nous appelle sur la cibie pour nous demander s'ils doivent faire demi tour? Le micro de notre cibie est en panne depuis trois jours mais en appuyant sur le poussoir nos amis voient le signal de réception de leur poste cibie monter. Nous convenons de deux appuis pour leur demander de revenir. Pendant ce temps je dépose les plaques à sables que l'on va disposer sur la partie de piste qui s'est affaissée. J'installe les plaques à sables et bâtis un support intermédiaire à l'aide des pierres qui se sont éboulées. La pente est raide...

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On dispose une sangle entre le DMax et le Mercédès G, Florent sécurise la manoeuvre au cas où la piste continuerait de s'effondrer, finalement les roues arrière passent sur les plaques à sable et tout à tenu, on pousse un Grand Ouf !!!
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Nous avons eu très chaud, j'ai été distrait et peut-être pas assez éveillé au démarrage du bivouac. Au moins nous n’auront pas transporté les plaques à sable en alu pour rien, on se rend compte de leur avantage d’être rigides par rapport aux Soltrac dans ces cas là.

Nous poursuivons en faisant attention à ne plus raser les bords de piste.
La piste est à peu prés correcte sur quelques km

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Elle descend dans une vallée en se rétrécissant.

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Arrivés à quelques centaines de mètres du bas, on aperçoit un jeune homme qui court à notre rencontre. Il nous a entendu descendre et s'est précipité vers nous pour demander d'arrêter, nous indiquant que la piste est coupée en contrebas.

Nous allons avoir avec lui voir les dégâts, nous sommes sur un carrefour avec une piste empruntée et l'autre qui au bout d'une centaine de mètres a été emportée il y a déjà quelque temps.

Vestige de cette ancienne piste

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La piste empruntée ne mène qu'à un douar et s'arrête là. Il nous indique qu'il y a moyen de contourner cet obstacle en revenant au sommet du massif et en empruntant une piste qui descend au village. Nous ne l'avons pas aperçue en passant.

Le jeune homme se propose de nous accompagner, Stéphane le prend avec lui, nous faisons demi tour et remontons. Florent en serrant le coté droit pour ne pas rouler trop prés du bord qui n'est pas stable, lacère le flanc du pneu arrière droit

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Après changement de roue nous repartons, il nous faut revenir pas mal sur nos « pas » pour prendre cette piste. La descente est toujours étroite, la traversée de hameaux est juste avec notre cellule, ça passe à quelques cm prés....

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Dans la descente, Stéphane lacère le flanc de la roue avant droite en serrant le bas coté, c'est pas la journée !!!

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Pendant le temps du changement de roues nous sommes l'attraction des enfants

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Vue du gué que nous allons traverser

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Après le gué

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Villages au bord de la piste

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La suite du parcours sur une vingtaine de km sera avec des passages très étroits, d'ailleurs Jacqueline n'a pas fait de photos tellement elle était tendue ou occupée à me guider pour le franchissement de passages étroits.

A la halte repas que nous faisons tard vers 15h, je transvase les 15 l de gasoil que j'ai dans les jerricans, la jauge approchant du zéro. Notre angoisse sur cette piste est de trouver un véhicule arrivant en sens inverse, car là pas de place pour croiser, il faudrait faire une marche arrière de plusieurs km pour trouver des endroits possibles qui sont au nombre de 3 ou 4 sur toute cette partie.
Une heure après nous rencontrons deux jeunes garçons en bord de pistes, mon regard est attiré par le pied ensanglanté de l'un d'eux. Je demande au jeune homme qui est toujours avec nous ce qui lui est arrivé? Après questionnement, il nous traduit que ce jeune garçon a glissé et s'est ouvert le pied sur une pierre. Nous sortons la trousse à pharmacie et je nettoie à la Bétadine le contour de la plaie et le dessus de celle-ci qui est assez profonde. Je ne frotte pas car je risque provoquer un saignement plus prononcé. Une fois désinfecté, le pied sera bandé et nous demandons au jeune garçon de nettoyer cette plaie dès qu'il rentrera chez lui, il est à plusieurs km de sa maison...

Nous poursuivons sur deux ou trois km et notre guide nous quitte, il doit rentrer chez lui, il a plusieurs km à faire pied, même s'il prend des raccourcis. Il nous indique que nous allons encore trouver une piste étroite sur quelques km.

Stéphane ne restera pas longtemps seul car deux adultes dont un plus âgé arrêtent Florent qui est en tête pour demander si nous pourrions les emmener, le plus âgé souffrant de douleurs à la hanche. Les deux personnes montent à la place passager en se serrant. Nous traversons deux villages avec des passages très étroits, là, il ne passe pas de camions, Jacqueline me guide plusieurs fois, ça passe mais très juste... Nous approchons de la sortie de la piste, elle s'élargit après ces villages et on commence à croiser des pick-ups et voitures. D'ailleurs à une de ces haltes, les passagers de Stéphane descendent, celui souffrant de la hanche vomissant dès sa sortie ... mal de coeur dans le 80 ou symptômes autres? toujours est-il qu'il avait lâché plusieurs rôts en amont en poussant des « Abdoulah » à la fin de chacun d'eux. Le pare brise a failli être crépi ... Ils finiront à pied jusqu'au village qui est maintenant tout proche.

Nous atteignons enfin le bitume et sommes soulagés de quitter cette piste où nous avons passé une journée à être très tendus avec ces nombreux passages étroits. Heureusement que Florent et Stéphane n'ont pas eu de nouvelles crevaisons car ils n'avaient qu'une roue de secours, chacun de nos véhicules ayant des tailles et des roues différentes.

Nous trouvons un beau bivouac dans des arganiers

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Le terrain étant pentu, il me faut caler

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Bonne nuit calme et réparatrice de tous les désagréments de la journée


Mercredi 31 mars

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Réveil à 6h30 - Le temps est gris avec quelques brouillards et nuages bas, température douce

Photos des arganiers autour du bivouac

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Photo d'arganes

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Une fois le déjeuner pris nous faisons un peu le ménage dans les véhicules et soufflons les filtres à air qui en ont grandement besoin.

Départ 9h10, nous rejoignons rapidement le bitume, et filons vers Taroudant.

La route a drôlement souffert des dernières intempéries

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Nous arrivons à Taroudant au bout de vingt cinq km, à l'entrée nous apercevons un réparateur de pneus. Nous nous arrêtons et lui demandons s'il peut réparer les deux roues lacérées? au départ sa réponse est négative les entailles sont trop importantes. Ayant emmené plusieurs emplâtres pour justement réparer de telles entailles je les lui présente et là il indique pouvoir remettre en état celui de la roue à Stéphane qui est la moins entaillée. Une fois l'emplâtre collé à chaud, une chambre à air est mise en place. Pour le pneu de Florent il indique qu'il faut le changer, l'entaille étant trop importante, Florent lui demande s'il peut en trouver un? le voici parti en ville en bicyclette, au bout d'un quart d'heure il revient avec un pneu neuf mais trop petit, il avait lu 205 au lieu de 285... Il nous indique qu'il faut aller à Agadir pour en chercher un neuf, nous lui répondons que nous devons partir vers Tafraoute, finalement il se résout à réparer le pneu. Comme j'ai un gros emplâtre il le prend et au cours d ela réparation le mécano applique de la gomme en pâte dans l'entaille, le tout emplâtre et pâte caoutchouc sera vulcanisé à chaud. Il en coûtera 150 dh à Stéphane et 200 Dh à Florent, c'est correct vu le temps passé. Cours : 11 Dh = 1 euro

Et voici c'est réparé.

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A proximité de ce réparateur il y a un ferronnier qui réalise un lit

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Nous allons faire le plein des véhicules en gasoil et eau dans une station service. Je fais remplir les deux jerricans, en re-installant celui de 10 l il y a quelque chose qui accroche dans le coffre, je le pousse et là le bouchon s'ouvre, c'est la goupille de sécurité qui s'est décrochée, je le retire rapidement et m'asperge de gasoil, décidemment chaque jour j'ai une mésaventure. Obligé de me changer intégralement, les chaussures et pantalons seront stockés dans un sac poubelle à l'intérieur de la roue de secours. J'espère ne pas avoir à re-utiliser les jerricans, sangles ou outils dans ce coffre qui dégouline de gasoil.

Coté consommation depuis la sortie d'autoroute vers Chichaoua où nous avions fait le précédent plein, la voiture a consommé 64l pour 429 km parcourus dont une grande partie de pistes. Cela fait une moyenne de 14,9 l au cent

Bougainvilliers dans Taroudant

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L'heure du repas approche nous avons repéré dans le Routard un restaurant chez Nada qui est annoncé correct.

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Certains plats tel tajine au poulet et amandes sont corrects, par contre les tajines au boeuf sont pauvres en viande. Prix du repas 80 Dh. Nous ferons un tour dans les rues avoisinantes et au souk, certaines échoppes sont ouvertes, d'autres sont fermées.

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Au retour nous faisons des achats de pain, fruits, légumes et pâtisserie pour Florent et Lydia. On se laisse tenter par des fraises qui s'avèreront sans grand goût et un peu ferme, un peu comme les premières qui arrivent d'Espagne en France.

Nous quittons Taroudant à 15h20 en traversant la plaine du Sous direction le Sud, température extérieure de 26 °C

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Remparts de la ville

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Belle demeure en bord de route

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Arrivés à Imizghz la piste est en travaux et est en partie bitumée jusqu'à 3 ou 4 km avant Toufla'azet. On quitte la plaine du Sous et la nouvelle route s'élève légèrement, on est dans l'Anti Atlas. De beaux paysages s'offrent à nous

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Terminus des travaux on retrouve la piste, quel contraste !!! là elle est très caillouteuse et cassante jusqu'à Toufla'azet et au delà

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Traversée de Toufla'azet

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A la sortie

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On dépasse un carrefour de piste qui doit se trouver dans Toufla'azet, demi tour et effectivement nous trouvons cette piste qui est moins cassante, ouf...

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On s'arrêtera pour le bivouac à 18 h à quelques dizaines de mètres de la piste, elle ne semble pas passagère.

Calage effectué sous trois roues

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Il fait frais et humide, ce sera un des bivouacs les plus froids, j'ai mis le bonnet !!, à 21 h tout le monde se couche.

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Nous passerons malgré tout une bonne nuit


Jeudi 1er Avril

Ce soir nous goûterons des Terfess, truffes marocaines

http://www.truffiere.org/Terfezia.pdf"

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Réveillés à 6h40 par le braiement d'un âne :-), Florent l'imitateur animalier, ainsi que Lydia et Stéphane sont déjà levés.

Le soleil apparaît, la température s'élève et le petit déjeuner sera plus agréable que le repas de la veille

On aperçoit le village de Toufla'azet

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Départ à 8h50, la température est de 20°C. On se dirige vers Ait Abdallah qui est sur la route d’Irghem à Tafraoute

Belles demeures au début du parcours, accessibles seulement par les pistes

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Les paysages sont doux avec des villages construits en pierre. On voit que la végétation a profité des pluies de ces dernières semaines

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Panneau indicateur

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Belle vue sur la piste

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Oued à sec

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La surface des rochers est très découpée, les cactus y poussent malgré le peu de substrat

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Traces de la précédente crue dans les herbes, les voitures seraient sous plus de 3 m d'eau

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Ombellifères

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Nous faisons une halte pour le repas en bord de piste

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Nous arrivons à Ait Abdallah, les abords de la piste en amont de la ville sont souillés par des ordures abandonnées ou emportées par les dernières crues.

Nous allons maintenant prendre la direction d'Igherm pour parcourir une piste décrite par un colistier marocain du forum "Le Maroc En 4x4". Elle démarre à quelques km au point 36.

Le début de cette piste est très roulant, puis on quitte cette piste principale pour en prendre une moins fréquentée

Les paysages sont plus arides

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Panneau indicateur, à droite ou tout droit? on prend à droite mais le cap n'est pas bon, demi tour.

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Dommage que l'on ne sache pas lire l'arabe...

On part vers le village d'Ifergane, arrivés dans ce village difficile de voir le départ d'une piste praticable par nos 4x4, il y en bien une ou deux mais on ne pourra pas passer. Quand on ne parle pas le berbère difficile de demander sa direction... On voit en dessous du village un pickup qui emprunte une autre piste. On décide d'aller voir.

Cette piste arrive sur un carrefour on prend à droite espèrant que l'on pourra contourner le village d'Ifergane, elle mène au village de Tifrhelt qui est le terminus de cette piste...

On s'arrête en amont pour réfléchir à la suite du parcours, des gamins arrivent ainsi que quelques adultes.

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L'un d'eux parle très bien le français, nous lui faisons part du parcours que nous recherchons. Il nous indique qu'il n'est pas possible de continuer après le village d'Ifergane la piste ayant été emportée par les dernières intempéries. Il me dessine sur une feuille de papier un plan des lieux et nous indique une autre possibilité de rejoindre cette piste en aval, en empruntant la route de Tafraoute à Igherm sur quelques km

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Nous échangeons un peu sur le village et ce monsieur qui se prénomme Abdoulah est l'instituteur des villages. Il nous invite à venir prendre le thé chez lui, nous hésitons puis acceptons son offre.

Un de ses amis Ali nous rejoint, Abdoulah lui délègue la préparation du thé. Une bouilloire est mise en chauffe sur un réchaud à gaz, dans cette préparation Ali éliminera une partie de cette eau chaude dans un container en aluminium prévu à cet effet, pourquoi? Ensuite, l'eau bouillante est versée dans la théière avec le thé, la menthe et le sucre. Abdoulah nous apporte un plateau de pâtisseries faites maison ainsi qu'une assiette de cacahuètes. Les pâtisseries sont délicieuses ainsi que le thé.

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Ali et Abdoulah

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Dans la discussion nous apprenons qu'Abdoulah est né en France et y est resté jusqu'à l'âge de trois ans, ensuite il est retourné au Maroc où il a fait ses études à Agadir. Ali est un ancien technicien en climatisation industrielle, avec Abdoulah et d'autres personnes des villages de Tifrhelt et Ifergane, ils viennent de créer une coopérative pour élever des abeilles et récolter le miel qu'ils commercialisent dans le cercle familial pour le moment. Ils ont l'intention de s'intéresser à la fabrication d'huiles essentielles, la variété des plantes aromatiques poussant dans les massifs alentour étant intéressante.

Dans la discussion Ali nous parle de truffes qui se récoltent dans la région, ils les appellent des Terfess, d'ailleurs il vient d'y avoir une pousse, étant du Périgord je lui indique que j'aimerai bien en voir.

Les deux villages de Tifrhelt et Ifergane forment une même tribu, lors des hivers rigoureux tous les habitants se déplacent à un autre village Assaka (mentionné sur le plan dessiné par Abdoulah), et ne reviennent qu'au printemps.

Aire de battage du village de Tifrhelt

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Maison de notre hôte

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Abdoulah et Ali doivent se rendre à Tata pour ratifier la création de leur coopérative et ils nous proposent de nous accompagner jusqu'à la route en les déposant au carrefour de la piste menant à Assaka.

Sur la piste qui rejoint le bitume nous apercevons deux jeunes femmes sur la colline, Abdoulah et Ali nous indiquent qu'elles sont en train de chercher des terfess. Nous nous arrêtons pour les rencontrer et effectivement elles ont une poche avec 500 à 600 g de terfess blanches.

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Je demande à Abdoulah s'il est possible de les acheter ?, nous convenons de 30 dirhams et nous voici avec des terfess que nous allons goûter. Je demande à Abdoulah comment les préparer ? il m'indique que la meilleure façon est de faire revenir un oignon, y ajouter une à deux tomates, on laisse cuire et ensuite on ajoute les terfès émincées, on poursuit la cuisson, avant de servir on rajoute des oeufs que l'on laisse cuire et on sert le plat chaud.

Nous déposons Abdallah et Ali au carrefour de la piste d'Assaka, là, une voiture va les prendre pour les conduire à Tata. Nous poursuivons cette piste qui est roulante sur deux à trois km et nous établissons le bivouac en bord de piste. Il n'y aura qu'un véhicule qui passera le lendemain matin.

Je me charge de la préparation des terfess que je lave et brosse, ensuite je les épluche, et on les prépare selon la recette d'Abdoulah. Ces terfess dégagent une légère odeur de champignon mais sont loin d'avoir le parfum des truffes noires du Périgord, comme il en existe plusieurs variétés : rose, noire,… il faudrait les goûter pour comparer.

Le bivouac sera frais

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Nous recevons un SMS de Franck et Brigitte qui viennent de partir de Nantes à 22 h pour nous rejoindre dans quelques jours.

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