SARDAIGNE 2015

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gaubs
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SARDAIGNE 2015

Message par gaubs »

Salut à tous ! :mrgreen:

Enfin un moment libre pour vous narrer notre dernier voyage qui date (quand même !) du mois de juin : la Sardaigne. Ben oui, fallait quand même prendre le temps de mettre tout ça en forme, trier quelques photos parmi les moins pourries, et je n'ai même pas eu le temps de monter une vidéo avec la tonne de rushes captés par la GoPro. Je ferai ça un de ces quatre si j'en ai le temps et le courage !

Voici donc le périple en question, sous la forme habituelle du carnet de voyage au jour le jour :


LUNDI 01 JUIN

Début véritable du voyage, même si nous sommes partis de la maison la veille. Le trajet le plus direct nous faisant passer par le Pas de la Case, nous en profitons pour légèrement surcharger la cellule avec les cigarettes et le whisky indispensables au moral des troupes.

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Après une nuit à notre point de bivouac habituel, par une température de 6° à peine, nous mettons le cap vers Barcelone où nous attend le bateau pour la traversée. L'embarquement ayant lieu le soir, nous avons la journée pour faire ce petit trajet et surtout pour essayer de trouver LA pièce, vous savez, celle qui casse juste au moment de partir, comme d'habitude. Cette fois il s'agit de la soupape de surpression du boiler, ce qui nous prive momentanément d'eau chaude. Nous l'avons d'ailleurs cruellement ressenti à la toilette du matin au milieu de la montagne andorrane !
Bien entendu, au fur et à mesure des magasins visités, notre espoir s'amenuise : "Il faut commander", "Non, pas en stock", etc. Peut-être une chance chez un shipshandler de Barcelone ? Eh non, aujourd'hui c'est "fiesta" et les magasins sont fermés ! Fiesta de quoi, on sait pas mais la schkoumoune nous poursuit...
Bon...

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Le soir, embarquement sur le ferry "Cruise Roma" de Grimaldi Lines, avec la longue attente habituelle et l'impression que personne ne s'occupe de rien. Derrière nous, surprise : des français en Toy et cellule ! Denis et madame, casatrottiens eux aussi ! Bref, on réussit à embarquer à l'heure et encore plus fort, à finir dans notre cabine comme prévu sans incident notable ni longue errance dans les couloirs !

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Dodo, la mer est calme.

MARDI 02 JUIN

Nuit tranquille bercés par les douces vibrations du navire, à peine dérangés vers 3 heures du matin par le retour bruyant de voisins qui ont visité la boite de nuit du bateau (et vidé son bar, apparemment...). Une bonne douche et un petit déjeuner frugal (caffe y cruassan) au bar sur le pont et on profite d'un premier coup d'oeil sur la Sardaigne quand le bateau entame un dernier virage près de l'ile d'Asinara vers Porto Torres.

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Le débarquement est très rapide et nous partons vers le nord et le village de Stintino, Porto Torres n'offrant rien d'intéressant sauf si on trouve un charme fou au spectacle d'un terminal pétrolier bordé d'une zone industrielle. Denis et madame mettent le cap au sud. Premier repas en bord de route, pour faire simple et surtout parce qu'il n'y a pas encore d'opportunité de s'éloigner de la civilisation. La vue est quand même sympa, il fait déjà 28°.

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Après une petite ballade digestive dans le village et une trempette d'orteils dans la Méditerranée nous repartons vers le nord et le Capo di Falcone, avec la plage de la Pelosa décrite dans les guides comme la plus belle du nord de l'ile.

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Comme nous ne sommes pas les seuls à lire les guides, la plage est évidemment surpeuplée et nous ne ferons que l'admirer de loin pour nous intéresser plutôt au coté sauvage du lieu et en particulier à l'extrémité du cap où se trouve une petite tour aragonaise perchée sur un caillou au milieu de l'eau.

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Il ne faut pas hésiter à descendre dans les rochers vers l'extrémité du cap pour admirer le travail de l'érosion sur les calcaires et la couleur parfaitement surréaliste de l'eau.

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Nous redescendons vers Porto Torres afin de repérer un magasin qui sera notre dernier espoir de trouver la pièce manquante du boiler, mais qui est fermé aujourd'hui car le 2 juin est la "Fiesta della Republica", donc jour férié. Schkoumoune again ! On verra donc demain... En attendant, nous faisons un petit saut à Sassari pour quelques courses à Auchan (très très grand !) et nous cherchons notre premier bivouac. L'endroit est très urbanisé, la campagne très plate et sans endroit discret, nous nous rabattons donc sur un champ, cachés derrière une haie.

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On a l'habitude d'avoir toujours un premier bivouac très pourri, on fera sans doute mieux dans les jours qui viennent.

Dodo, au chant des grillons, sous une lune bien pleine.

MERCREDI 03 JUIN

Ce matin, deux priorités : trouver un point d'eau et aller chercher la pièce pour réparer le boiler. Direction Porto Torres à nouveau, on va finir par connaitre ce bled par coeur, ou en tout cas la zone industrielle ! L'idée est de trouver un cimetière, si tant est que les nécropoles italiennes ressemblent aux françaises, c'est à dire avec un point d'eau exploitable. Mais sur la carte au 1/25000e je ne vois pas le cimetière, pas de petite croix comme sur les IGN. Ce n'est que dans quelques jours que je comprendrai que les cimetières sont indiqués par un petit rectangle avec un "X" à l'intérieur. Je repère juste un stade, peut-être qu'il y a un robinet qui traîne ? Eh bien non, perdu ! Alors en désespoir de cause nous prenons la direction du magasin pour le boiler et nous traversons le centre de la ville en passant, complètement par hasard, devant... le cimetière !
Première constatation : celui-là ne ressemble pas aux cimetières français mais plutôt aux espagnols, avec les défunts rangés sur étagères. Mais il y a des robinets, très beaux d'ailleurs, en bronze et en forme de gargouille, on ne peut donc pas y brancher un tuyau. Plein des bouteilles, noria pour la réserve d'eau, de quoi tenir quelques jours.
Puis au magasin, bon accueil, explications techniques en anglais et petit moment de suspense ("Let me check..."). Le brave homme revient avec la pièce, plus le joint, plus le tuyau, plus la vis qui va bien... J'attends la douloureuse avec angoisse : 18 euros ! Je l'aurais presque embrassé !
Bon maintenant il est temps de passer aux choses sérieuses. Nous partons vers Castelsardo. Joli village avec son château perché sur un éperon rocheux en bord de mer et ses maisons aux couleurs pastel.

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C'est mignon, mais plus joli vu de la route que de l'intérieur, le château ne présentant qu'un intérêt limité. De plus, la montée au château est un peu raide et la route assez étroite, surtout quand les autochtones arrivent à fond en face ! Déjeuner sur un parking comme de vulgaires campingcaristes car nous n'avons pas trouvé de piste menant dans un endroit tranquille (on n'a pas beaucoup cherché non plus !).
L'après midi sera consacrée à tester deux pistes repérées sur le net. La première nous mène au sommet d'une petite montagne plantée d'antennes d'où la vue sur la baie de Castelsardo est tout simplement magnifique, avec même au loin, dans la brume, les cotes de la Corse. Mais bon Dieu elle se mérite ! Il y a un passage particulièrement pentu où la première courte est indispensable pour monter, en force et surtout sans s'arrêter ! Petit moment d'adrénaline pendant deux minutes vingt secondes (la Baronne a chronométré !) mais le vieux L200, en craquant de partout, nous mène en haut bravement comme d'habitude ! On peut éviter ce passage en prenant un raccourci mais c'est beaucoup moins fun ! Descente ensuite par une large piste tranquille jusqu'au pied de la colline.

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On y rejoint une route qui nous mène à une incontournable curiosité locale, une pierre en forme d'éléphant. On fait la halte pour la photo, en déclinant poliment l'offre de deux locaux installés sur le parking et qui essayent de nous persuader qu'il est indispensable d'acheter des couteaux sardes et des coraux, spécialités du coin.

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On repart pour la piste suivante qui doit nous mener en bord de mer. C'est une piste très large, style tôle ondulée, très fréquentée. Je me demande si on ne va pas terminer sur un vaste parking, mais après quelques fausses routes et demi-tours acrobatiques nous arrivons en hauteur au-dessus d'une petite crique, avec une superbe vue. Stop ! C'est notre bivouac pour ce soir ! Je vais sortir le drone pour son premier vol en Sardaigne, et faire quelques vues aériennes du coin.

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Dodo, on n'entend que le silence et le ronron du frigo.

JEUDI 04 JUIN

En principe, les éoliennes sont installées sur des points hauts. Alors quand on voit une piste qui mène à un parc d'éoliennes, on se dit que de là-haut le spectacle doit être à la hauteur, sans jeu de mot ! Nous quittons donc notre petit coin de paradis, en route dans un premier temps vers Agius, charmant petit village aux rues étroites, très étroites, très très étroites... Un vrai piège à cellules ! On a eu beaucoup de mal à s'extirper de là en rasant les murs et les voitures garées. Un conseil : ne quittez pas la route principale vers l'intérieur du village, surtout si votre cellule a un peu d'embonpoint. La trajet qui y mène est par contre très joli, il traverse un endroit appelé "Vallée de la Lune" où le paysage est effectivement lunaire, avec de gros amoncellements de rochers au milieu du maquis.

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Une petite pistouille (avec une fontaine pour le plein d'eau si nécessaire) permet de quitter un instant la route et d'agrémenter la traversée.
Dans le village, petite halte pour acheter des tomates et des pêches, qui ont véritablement le goût perdu des fruits de notre enfance. Puis c'est la piste vers les éoliennes. C'est large, très carrossable, même si par moment ça grimpe un peu (forcément). Nous avons failli ne pas l'emprunter car elle était barrée par une rubalise agrémentée d'un jeune homme armé d'un parasol et d'un talkie-walkie. Nous apprenons en italo-anglais qu'un rallye se déroule sur la piste, mais que nous pouvons y aller, en roulant "piano". Nous montons donc avec l'angoisse de voir débouler à chaque virage un bolide en sens inverse, mais après plusieurs "chek-points" où d'autres personnes nous autorisent le passage, nous arrivons en haut sans se prendre une Fiat sur le capot. Nous n'avons rien vu du rallye, et nous n'avons pas compris le principe...

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Halte déjeuner, en baillant sur le panorama de collines et de montagnes, puis nous redescendons tranquilles par presque le même chemin (en évitant le rallye).
Nous sommes maintenant dans la région des chênes-lièges et des oliviers. Nous continuons vers Tempio Pausiana où nous visitons le Nuraghe Majori, notre premier "nuraghe", ces constructions datant de l'âge de bronze qui parsèment la campagne sarde. Celui-ci n'est pas le plus spectaculaire, mais il vaut tout de même le détour ne serait ce que pour l'accueil de la belle et jeune italienne souriante et chaleureuse qui officie à l'entrée.
Nous finirons la journée en allant chercher un bivouac au bord d'un lac repéré sur la carte, mais la route que nous empruntons se termine sur la digue du barrage par un portail fermé. Tant pis, il est tard, le coin est sympa et très calme, il fera l'affaire pour la nuit.

Dodo, dans un concert de chants d'oiseaux.

VENDREDI 05 JUIN

Alors là, mes amis, ce bivouac il fallait le trouver ! Je nous voyais mal partis pour passer une nuit calme et je sentais bien arriver la halte sur un parking en bord de route. Mais commençons par le début de cette belle journée consacrée à la visite de vieilles pierres.
Nous quittons donc notre lac pour reprendre la route et emprunter une piste qui doit nous conduire vers Arzachena, ville autour de laquelle se trouve nombre de curiosités minérales et archéologiques. Route oui, mais piste non ! Elle est barrée par l'organisation du rallye de Sardaigne, le vrai ! On savait bien qu'il devait avoir lieu bientôt mais on ne pensais pas être "concernés" ! En tout cas ça nous fait regretter cette piste qui devait être bien sympa si elle a été choisie pour le championnat du monde !
Bref, par la route donc, nous visitons le nuraghe de La Prisgiona, très intéressant et impressionnant.

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Dans la foulée, et par un petit sentier bucolique d'environ 1 km, nous nous rendons à pied à la "Tomba di Giganti" (la tombe des géants) du Coddu Vecchju, une nécropole de l'âge nuragique.

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Auparavant nous sommes passés devant une autre curiosité : un olivier âgé d'environ 4000 ans ! Entrée payante 2,50 €... Nous trouvons que ça fait tout de même un peu cher pour voir un arbre !

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D'ailleurs il n'y avait personne à l'entrée quand nous sommes arrivés et il est aisé de faire au moins une photo de l'arbre depuis l'entrée. Pour info, le parking fait un excellent point de bivouac et les tenanciers du lieu sont arrivés au moment où nous partions, vers 9h30. A vous de voir, le petit portail est facile à franchir...
Nous passons ensuite dans Arzachena pour admirer "Il Fungo" (le champignon), un immense rocher en forme de bolet très curieux et impressionnant, ça vaut vraiment le détour. Pas facile à trouver, il est au bout d'une petite rue en centre ville.

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Après quelques courses nous décidons de reconnaître les pistes menant en bord de mer, nombreuses sur la carte, vers le Capo Ferro. Et là, ça s'est sérieusement compliqué ! La carte au 1/25000 est très vieille, et les pistes en questions sont aujourd'hui toutes goudronnées et bordées de belles propriétés et villas cachées dans la végétation. Ce ne sont que voies sans issues ou privées, chemins interdits, caméras de surveillance partout... Le bord de mer a été entièrement privatisé, goudronné, bétonné, il n'y a plus aucun accès à la mer ! Nous sommes bien au début de la Costa Smeralda, la Côte d'Azur sarde. On devine d'ailleurs quelques beaux yachts au mouillage quand on arrive, entre deux haies de lauriers roses, à voir un bout de mer !

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Alors on tourne, on vire, on se tape une multitude de demi-tours avant d'arriver près du phare du Cap Ferro, où nous pensons bien trouver un petit carré d'herbe. Raté, c'est un terrain militaire ! Et puis finalement, au détour d'une piste de terre menant à une maison privée, on voit un départ de chemin, encombré d'herbes. Petite reco à pieds et miracle : au bout d'une centaine de mètres, une petite plate-forme juste à la dimension du L200, avec vue sur la crique en contrebas !

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Alors bien sûr le sentier est étroit, ça frotte un peu sur les cotés et on y gagne quelques rayures sur la carrosserie mais nous avons enfin notre bivouac !

Dodo, devant la baie illuminée balayée par le phare.

SAMEDI 06 JUIN

Aujourd'hui ce n'est pas une journée culturelle mais une journée sport. Le but est de descendre vers le golfe d'Orosei à l'est de l'île par une route semi-directe, c'est à dire agrémentée de quelques pistes pour briser la monotonie. Pourtant, ici, même la route est rarement monotone tellement les paysages sont beaux (et les automobilistes imprévisibles) ! Entre les passages montagneux aux milieu de cailloux aux formes invraisemblables et les routes du bord de mer qui nous font surplomber de magnifiques criques, on en prend plein les yeux !
La première piste nous aurait permis de descendre au bord de l'eau au milieu des rochers, mais nous avons fait demi-tour au bout d'une centaine de mètres. Elle était vraiment difficile, avec de gros cailloux formant des marches difficilement franchissables. Je l'aurais bien tentée si je n'avais pas été seul, mais un de mes rares moments de lucidité m'a fait choisir la prudence.
Retour sur la route et nous rejoignons bientôt une autre piste, beaucoup plus roulante puisque même les petites voitures y circulent. Elle sert en fait de desserte du bord de mer et des plages, avec de jolis parkings aménagés bien intégrés dans la nature. Les gens y garent la voiture puis descendent à la plage par de petits sentiers. Nous avons trouvé dans le coin des petites pistouilles praticables en 4x4 qui mènent à des criques désertes entre les plages bondées de monde. Voilà de magnifiques coins de bivouac si vous y passez en soirée ! Nous nous contenterons d'y faire la halte déjeuner et un peu de baignade.

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Direction Olbia et Auchan puisqu'il faut bien se ravitailler. On va goûter les produits locaux, fromage, pain sarde et vin bien sûr !

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Nous reprenons la route vers le sud et le cap Comino qui sera notre point de bivouac pour ce soir. Il semble y avoir une piste sympa qui nous fera éviter un peu le goudron, alors on se lance.
Disons le tout de suite, amis des grosses cellules et des carrosseries neuves, restez sur la route ! Autant au début la piste est agréable, poussiéreuse mais facile, autant ça se gâte très vite pour devenir un petit chemin dans le maquis, qui monte et qui descend avec parfois des pourcentages de pente peu raisonnables. Même avec la première courte il faut parfois freiner ! Je n'ai pas eu le courage de regarder l'inclinomètre mais j'ai eu par moments la désagréable sensation que la cellule passait par dessus le toit du pick-up ! Un passage de marche a un peu frotté le dessous, et je n'aime pas du tout ça, mais c'est passé. Bien entendu, ça crisse très fort sur les cotés il va encore falloir polisher trois jours pour enlever les rayures... La GoPro installée en haut du pare-brise s'est d'ailleurs pris par deux fois une branche en plein objectif. C'est solide, ces petites bêtes !
Retour sur le goudron avec un certain soulagement (ça arrive, hein, tout le monde a vécu ça !). Arrivée au cap Camino où là aussi une piste longe la mer avec quelques recoins aménagés pour se garer. Mais les meilleurs sont déjà pris, il est 19h00. Les meilleurs ? Non, pas ceux dont l'accès est complètement raviné et défoncé, mais praticables par nos engins ! Et nous voilà encore une fois sur un emplacement de rêve, au bord de l'eau ! Le repas se finira aux chandelles, enfin... à la lampe à leds, et les produits locaux sont excellents.

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Dodo, bercés par un très léger clapotis.

DIMANCHE 07 JUIN

La route menant au cap Camino se termine en cul-de-sac, nous passons donc une nuit bien tranquille. Nous repartons ce matin pour monter sur une colline repérée depuis le bivouac et farcie de grosses antennes. On doit avoir de là-haut une jolie vue sur la côte. Effectivement, ça vaut le coup de prendre 10 minutes pour y monter, la vue est superbe.

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Nous y restons le temps de quelques photos, afin de ne pas se faire griller le cerveau par la multitude d'antennes de toutes tailles. Nous redescendons et empruntons une piste forestière très facile qui sert elle aussi de desserte au bord de mer et aux nombreuses petites plages. Il y a là, mes amis, encore une fois des coins de bivouac de rêve au bord de l'eau ! C'est bien sûr un peu plus fréquenté, l'autochtone n'hésitant pas à se lancer sur la piste avec sa Fiat Panda ou sa Golf, mais ça reste assez sauvage. Nous y ferons notre halte déjeuner-baignade.
Nous essaierons ensuite de trouver une sortie vers le sud par la piste mais sans succès. Nous reprenons donc la route en repassant par le cap Camino et nous prenons la direction de Dorgali. On fait le plein d'eau au cimetière à la sortie du village et c'est reparti. Il commence à se faire tard et nous nous dirigeons vers une des nombreuses plages indiquées sur la route, un peu au hasard. Celle que nous trouvons n'est pas fabuleuse, et il est bien spécifié qu'elle est interdite au camping. De plus nous somme à l'embouchure d'un petit fleuve et il y a quelques marigots qui ne sentent pas très bon. On se refait une petite baignade histoire de ne pas être descendu pour rien, et on remonte la route vers une petite aire qui surplombe la gorge du fleuve.

C'est tranquille, la vue est jolie, on ne va pas faire la fine bouche, on a connu pire ! On continue pendant le repas du soir le test d'autres produits locaux. Verdict : on valide le vin, le fromage et le pain à la pomme de terre !

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Dodo, après la douche pour rincer le sel.

LUNDI 08 JUIN

Ce matin, on a décidé de se faire une journée musclée ! Tout d'abord, visite du village nuragique de Tiscali, situé dans un endroit pas possible accessible après deux heures de marche dans la montagne. Ensuite on doit embrayer sur la ballade dans les gorges du Gorruppu, quatre bonnes heures de marche. Nous prenons donc la direction du sud pas la route SS 125 vers Tiscali, et on est vite dans le vif du sujet. Cette route est une vraie route de montagne, avec virages sur virages et magnifique point de vue sur la vallée en contrebas. C'est d'ailleurs dans cette vallée que se situe le point de départ de nos randonnées. On mettra du temps à trouver l'accès, rien n'est indiqué. Nous atteignons finalement le point de départ, chaussures, bâtons, sacs à dos avec cinq litres d'eau et c'est parti !
Houlà, ça grimpe ! Le sentier est bien marqué, mais c'est quand même physique. Nous progressons dans un paysage très pyrénéen avec des passages sur un petit sentier dans les bois et des grimpettes sur les gros cailloux, où il faut parfois mettre les mains. Mais avec une condition physique très moyenne comme la notre c'est jouable.

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Arrivés en haut, nous sommes accueillis par le gardien des lieux qui empoche 5,00 € par personne pour voir les ruines. Autant dire que ça fait un peu mal au coeur, le site ne valant pas du tout ce prix surtout après l'effort demandé. Donc, vous pouvez y aller pour le plaisir de l'effort librement consenti, voire pour l'exploit sportif (record à battre : 1h40 de montée !), mais au point de vue culturel c'est très limité.
Redescente assez rapide car le tonnerre commence à gronder au-dessus de la vallée. Nous avons demandé au gardien des ruines, avant de redescendre, ce qu'il pensait de ces gros nuages et sa réponse a été sans équivoque : "You better run !". Nous arrivons à la voiture avec les premières gouttes puis c'est le déluge ! Un bon gros orage de montagne nous tombe dessus, avec des coups de tonnerre qui résonnent sur les parois, mais nous mangeons tranquillement installé sous l'auvent en compagnie d'un troupeau de brebis et de son chien, très gentil.
Donc, pour les gorges du Gorruppu, c'est plutôt mal barré. On attend que la pluie cesse, en profitant des milliers de bons parfums que l'eau fait surgir du maquis, puis on repart vers le sud. Il y a par là-bas une petite plage uniquement accessible en bateau et... en 4x4, et on ne va quand même pas rater ça, hein ? On reprend la SS 125 en direction de Baunei, et cette route est toujours aussi belle, avec de superbes paysages, dont une belle vue sur les gorges du Gorruppu qu'on aura au moins vues de loin.

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A faire absolument, entre Dorgali et Baunei ! Nous croisons des nuées de motos, apparemment le coin est connu et réputé, nous en aurons la confirmation demain à Baunei en voyant sur chaque bar ou restaurant des pancartes "Welcome bikers" ! Vous ferez facilement la différence entre les motards allemands (BMW, chargés comme des mules, prudents) et italiens (Ducati, équipement circuit, trajectoires à la corde même si vous êtes en face !)
Encore une fois nous sommes pris par le temps et il faut trouver un coin pour dormir. Ce ne sont pas les sentiers qui manquent dans le coin, car nous sommes dans une région d'élevage et il y a des bergeries saupoudrées partout dans la montagne. Il n'y a que l'embarras du choix pour trouver un endroit sympa en pleine nature en sortant de la route d'un coté ou de l'autre.

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Ce soir on va supporter la couette, il fait 12°, ça change des nuits précédentes à 25° !

Dodo, sous le regard méprisant d'une vache qui passe.

MARDI 09 JUIN

Il y a bien eu quelques tintements de cloches cette nuit mais le calme a régné, et la température sous la couette était parfaite ! Ce matin au réveil il fait même plutôt chaud. Nous passons le petit déjeuner à contempler le travail d'une colonie de bousiers, ces gros scarabées noirs qui sont friands de bouses de vache avec lesquelles ils confectionnent de grosses boules qu'ils poussent ensuite vers on ne sais où. C'est pas très ragoutant après le petit déjeuner mais c'est amusant ! La Baronne en profite pour compléter son album photo sur "les animaux de la Sardaigne", son nouveau hobby après la collection de plantes endémiques qui commencent à envahir la cellule !
Nouveau départ pour terminer la route et rejoindre enfin cette fameuse piste qui nous conduira vers la Cala Sisine. Après la traversée de Baunei, assez épique derrière un autobus tchèque qui galère pas mal dans l'avenue principale assez étroite, nous empruntons la petite route qui nous conduit vers la piste. Il y a au départ quelques virages en montée plutôt serrés puis c'est plus facile jusqu'à la fin du goudron. Ensuite c'est une vraie autoroute, il y a pas mal de touristes principalement allemands mais ça se calme au fur et à mesure que nous avançons et que le chemin se dégrade. Ca reste malgré tout parfaitement roulable, certains virages sont même pavés façon voie romaine.

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Nous croisons de gentils animaux (ânes, vaches, cochons sauvages) pas du tout émus de notre passage tout au long de la descente vers la côte.

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Nous arrivons enfin dans une très belle gorge où la piste suit un petit fleuve complètement à sec, en passant d'une rive sur l'autre. Il y a comme un petit goût d'oued marocain dans cette partie. La piste est toujours facilement praticable en faisant attention aux trous ou aux cailloux sur le chemin, et également aux vaches sauvages avec leurs petits qui prennent tout leur temps pour nous laisser le passage.

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La gorge se resserre et nous sentons que nous touchons au but quand... déception ! Une barrière ! La piste se termine là, à peine à 2 km de la plage, interdite à la circulation depuis l'an dernier !

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C'est rageant, mais on se console pendant le repas de midi pris sur place à l'ombre d'un arbre, en se disant que la traversée de cette gorge était bien sympa. Allez, franchement, ça vaut quand même le coup !

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Nous voilà donc repartis dans l'autre sens, en profitant une deuxième fois du spectacle de cette belle piste, puis cap sur l'intérieur des terres vers le massif du Gennargentu, Ce sera notre journée sportive de demain avec l'ascension du Mont Marmara, point culminant de la Sardaigne. Mais la route est longue, ça tourne, ça vire, et comme hier l'orage gronde. Arrêt en bord de route pour le bivouac, devant une maison en ruine, on ne peut pas gagner à tous les coups !

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On a juste le temps de s'installer avant que l'orage éclate juste sur notre tête. C'est court mais intense !

Dodo, dans la cellule bien rincée de la poussière de la journée !

MERCREDI 10 JUIN

Il y a des journées "avec" et des journées "sans". Aujourd'hui c'est une "sans" !
Tout avait pourtant bien commencé et on avait pris la route nous amenant vers le départ du sentier qui monte au mont Marmara. Jolie route de montagne avec ce qu'il faut de virages et de jolis paysages. Le départ de la piste n'est pas très difficile à trouver, jusque là tout va bien. Elle est plutôt sympa, assez facile si on n'a pas trop le vertige car les à-pics sont parfois impressionnants sur le bord, surtout vers la fin. On y croise veaux, vaches, cochons, porcelets, chèvres... On arrive finalement à une bergerie, ancien refuge de montagne, et la piste est coupée par un gué dans un virage sous les arbres. Sans chercher plus loin nous nous garons là, à l'ombre d'un arbre, et nous nous préparons pour la montée après avoir pris un repas solide (pâtes-tomate-fromage).
Chaussures, bâtons, c'est parti... Et les ennuis commencent !
D'abord, plus on avance et plus on s'aperçoit qu'on pouvait facilement continuer en voiture sur au moins deux kilomètres, comme nous le prouvent les nombreuses Fiat Panda garées plus loin. Ce n'est pas qu'on soit fainéants, mais ça nous aurait fait gagner du temps !

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Ensuite, et c'est la pire bévue de la journée, je me trompe bêtement de sentier et je m'en aperçois 45 minutes plus tard, en nous voyant nous éloigner de plus en plus du Marmora que nous distinguons très bien au-dessus de nous, mais dans notre dos ! L'explication : les sentiers sont balisés par des marques rouges et blanches type "GR", mais le problème c'est qu'il y a plusieurs sentiers, et ils sont tous balisés pareil. Il n'y a aucune indication "Marmora", et je n'ai pas de carte précise.

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Bref, je suis parti sur un mauvais sentier en me fiant aux marques, la Baronne suivant aveuglément en photographiant les papillons !
Pour couronner le tout, ça commence à gronder dans la montagne et le vent se lève. On a compris le principe : montagne sarde, orage le soir. Pour le coup il est en avance. Le temps de faire demi-tour et de retrouver l'embranchement où je me suis fourvoyé, écoeuré par ma bêtise et un peu fatigué, je décide le retour au camp de base. On aura vu la Marmora... de loin ! Et l'orage annoncé est parti dans la vallée d'à coté !
Je veux quand même comprendre. De retour à la voiture je triture le GPS... et j'efface par erreur tous mes waypoints de bivouacs relevés depuis le début du voyage ! Il y avait aussi ceux marquants toutes les fontaines croisées en bord de route, tout ça relevé pour vous, chers amis. Ben faudra s'en passer ! J'ai bien retrouvé les bivouacs grâces aux traces mais les points d'eau, nenni !
Il faut quitter cet endroit maudit, vite ! Un coup d'oeil au GPS pour tracer le trajet le plus direct vers le sud, et on attaque une gentille petite route... qui commence à se dégrader... puis qui perd son goudron... puis qui commence à se couvrir de trous et de bosses, puis de grands trous d'eau... la totale ! On avance à 10 km/h en zigzagant sur cette route en travaux qui sera sans doute très jolie l'an prochain.
Enfin le goudron revient et on s'arrête dans un petit village pour quelques courses de survie (entre autres, pain et vin). Pas de pain sarde dans la petite épicerie locale, juste du pain "normal", heureusement qu'il y a du "Canonnau", le bon vin local indispensable au fromage. Toutes les courses passent entre les mains de Nicola le caissier, avec qui on rigole bien et qui me prend pour un Sarde, c'est dire si mon italien est parfait, hein ? Bon, il a compris que j'étais français dès qu'il a fallu que je fasse une phrase de plus de trois mots. Du coup on a oublié la bouteille de vin sur la caisse et on s'en est aperçu au repas !
A priori, à l'heure où j'écris, tranquillement installé au bord d'un immense lac, la série noire est terminée. Si on ne prend pas la foudre ou si une météorite n'écrase pas la cellule, la nuit devrait être calme.

Dodo, fatigué et un tantinet énervé.

JEUDI 11 JUIN

Ce matin on remet le cap sur la côte. Encore une belle route puis on retrouve la SS 125 en direction de San Vito où se trouve une piste en boucle qui promet d'être sympa. Une trentaine de kilomètres dans le relief pendant lesquels nous bouclerons les 1000 km sardes.
Alors ça, c'est de la piste ! Bien roulable puisque largement utilisée par les locaux pour se rendre dans les bergeries (en pick-up ou Panda 4x4), et nous en avons d'ailleurs croisé un qui s'est même arrêté pour nous saluer et échanger quelques mots. Elle offre une multitude de paysages différents. Elle commence gentiment au milieu des lauriers roses et des figuiers de Barbarie puis passe progressivement à un paysage de montagne avant de se finir comme elle a commencé (forcément, c'est une boucle !).

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Il y a des à-pics féroces sur le coté et des virages en épingle musclés. La presque totalité se fait en deuxième courte, voire en première. Comptez trois heures sans la pause. Il y a en particulier un passage, très court (environ 50 m), où j'ai bien cru que le L200 arrivait à ses limites : nous nous sommes retrouvés soudain devant un véritable mur, la piste montant tout droit après un gué à sec avec une pente avoisinant les 100% ! Non, je n'exagère pas, il y avait bien 45° facile ! Et vu d'en bas on a l'impression que ça grimpe à la verticale ! Mais pas question de rebrousser chemin après plus d'une heure ! Alors nous avons relevé le défi tous les trois (la Baronne, le L200 et moi... enfin surtout moi !). C'est passé, en première courte mais je crois bien que l'accélérateur était dans la moquette ! Très très chaud, je ne ferai pas ça tous les jours ! Bien entendu, ce passage extrême n'a pas été filmé, la GoPro étant à court de batterie et la Baronne trop occupée à s'accrocher des deux mains pour pouvoir se saisir de l'appareil photo... J'ai donc spécialement marqué ce passage sur ma trace, à vous de voir si vous le préférez en montée ou en descente selon le sens dans lequel vous prendrez la boucle !
Sinon, encore une fois cette piste est magnifique, sans autre difficulté majeure et je la classerais parmi les plus sympa du voyage. La Baronne l'a classée dans la catégorie "dangereuse" mais je crois que c'est parce que les ravins se trouvaient le plus souvent de son coté. Et puis il est vrai que son classement ne comporte que deux catégories : "Dangereuse" et "Fréquentable" !
On déjeune un peu avant le fin de la piste près d'une ancienne mine à ciel ouvert de fluorite, surveillés par un troupeau de bovins sympathiques et attentifs, comme d'habitude. La promenade digestive consistera donc à rechercher de jolis cailloux incrustés de cristaux verts ou mauves. Il suffit de fouiller un peu dans les remblais et on en trouve de très beaux !

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On ramasse, et du coup la cellule prend quelques kilos de plus...
Après la piste on se rapproche de la mer, le paysage change radicalement. A peine le temps de le comparer à la Camargue et on voit, dans un étang, une colonie de flamants roses ! Trop loin pour la photo hélas, mais on se dit qu'on en verra d'autres... Petite diversion par une pistouille qui s'enfonce dans les marais et on tombe sur une plage déserte ! Impeccable pour le bivouac de ce soir.

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Dodo, entre la montagne et la mer.

VENDREDI 12 JUIN

Ce matin le temps est couvert et il tombe quelques gouttes. Nous partons vers Cagliari en longeant la côte sud, par Villasimius avec une halte au cap Carbonara. Petit endroit sympa qui serait sans doute plus agréable sous le ciel bleu, mais nous faisons quand même là notre halte déjeuner. Il y a un ancien fort de l'époque espagnole au bout d'une petite presqu'île entouré de rochers sculptés par l'érosion.

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Je vous laisse chercher parmi ces rochers le chien qui garde le fort !

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Ensuite, la route vers Cagliari n'appelle pas de commentaire particulier. C'est comme d'habitude, plus on se rapproche de la grande ville et plus ça devient désagréable quand on a passé presque deux semaines dans des endroits déserts. On bifurque vers le nord, juste pour un petit plaisir personnel : aller admirer les atterrissages des avions de chasse de la base aérienne de Decimomannu. Ensuite nous retournons vers la ville et nous revenons sur nos pas vers Villasimius, seul moyen de trouver un endroit tranquille pour la nuit, car la visite de Cagliari est programmée pour demain. Nous traversons le Quartu Sant'Elena, le quartier au sud-est de la ville, pas beau, mais pas beau du tout ! Par contre, à la sortie de ce quartier, surprise : la route traverse un étang rempli de flamants roses pas farouches tellement ils sont habitués aux voitures ! Ils posent pour la photo à quelques mètres de la route. On trouve vite un grand parking pour revenir les voir de près, dans une ambiance très "Malibu Beach" : joggeurs, cyclistes, etc. Mais une fois le flamant cadré serré pour la photo, ça fait assez sauvage !

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Il se fait vraiment tard maintenant et il faut se poser pour la nuit. Encore dans les quartiers résidentiels, j'avise une petite route qui va vers la mer. Bonne pioche, elle finit sur la plage et on se trouve un petit coin face aux flots, calme et silencieux si ce n'est le vent qui a bien forci et la mer qui gronde.
Ce soir le brave L200 est fatigué et commence à se plaindre. Je me suis retrouvé trois fois coincé en cinquième, impossible de passer une autre vitesse. C'est assez désagréable dans la circulation dense de cette fin de journée ! Je pense qu'une synchro de boite (ou plusieurs) est en train de lâcher. Espérons que ça tiendra encore quelques jours et qu'il nous ramènera à la maison. En tout cas, fini les pistes, pas envie de me retrouver en rade au milieu du maquis. On finira donc en mode "touriste".

Dodo, espionné par quelques curieux qui passent en voiture sur la plage.

SAMEDI 13 JUIN

Aujourd'hui, visite de Cagliari. Autant le dire tout de suite ça va se limiter à la visite de la citadelle, perchée en haut de la ville. Le reste n'offre pas, pour nous en tout cas, d'intérêt particulier. On monte donc pour se garer au plus près, et monter n'est pas un vain mot, ça grimpe ! Nous trouvons de quoi nous garer assez facilement, il semblerait que le samedi soit une journée assez calme en Sardaigne. Nous laissons notre engin au "Belvedere", qui comme son nom l'indique offre une belle vue sur la ville, puis nous visitons la citadelle à pied.

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Nous y resterons 4 heures, à flâner dans les rues, boire un café (enfin... un dé à coudre de café capable de réveiller un mort), visiter divers monuments et faire une tonne de photos.

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Il y a des choses à voir, mais l'ensemble n'est pas encore bien adapté au tourisme... Les stigmates des bombardements de la dernière guerre sont encore bien présents, avec des pâtés entiers de maisons à l'abandon. Mais il ne faut pas passer à coté du palais du vice-roi et de la cathédrale.
Départ ensuite vers l'île de Sant'Antioco, avec une halte à Iglesias pour acheter de quoi manger ce soir. D'abord, c'est la monotone SS130, route à quatre voies où il ne se passe rien à part de temps en temps un dépassement par un autochtone qui a décidé de multiplier par deux la limitation de vitesse à 80 km/h. Puis à partir d'Iglesias nous traversons une région minière, dont la plupart des exploitations sont à l'abandon, et c'est très impressionnant de voir en bord de route ces installations en ruines. Arrivée sur l'île qui est reliée à la terre par un pont, et ce depuis longtemps puisqu'à l'entrée de l'île se trouve encore un vieux pont romain plutôt bien conservé.

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On descend rapidement au sud vers le Capo Sperone où on trouve sans trop forcer un superbe bivouac surplombant une petite crique, au pied d'une ancienne tour espagnole. En face de nous la minuscule Ile de la Vache accompagné d'un petit rocher nommé, bien sur, "le Veau". Décidément, il est vraiment facile de dénicher des coins de rêve pour dormir !

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Ce soir, la Baronne a fait fort. Au repas, hamburger sarde ! La recette est simple : Pano di patate (un pain à la purée, carrément excellent), fourré à la viande de vache sarde avec oignons sardes (les mêmes que chez nous) et tomates sardes, petites et presque noires au bon goût sucré. Les frites, c'est McCain, mais achetées dans un magasin sarde ! Le tout arrosé de la bière locale.

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Enfin, petite entorse au règlement, ce soir c'est télé, sur l'écran minuscule du portable, mais un gars du sud-ouest ne peux pas rater une finale du Top 14 !

Dodo, après un match bien décevant gagné, honte suprême, par des Parisiens !

DIMANCHE 14 JUIN

Allez, c'est parti, on remonte vers le nord ! On choisit la route côtière, histoire de se rincer l'oeil sur des paysage qu'on espère magnifiques. Nous ne somme pas déçus, bien sûr. Imaginez une route à flanc de falaise, avec d'un coté des montagnes superbes (et des mines en ruines) et de l'autre une mer qui aujourd'hui a décidé de se teinter en vert émeraude !

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Arrivés à l'heure du repas, nous entrons dans un petit village (avec une mine en ruines), Nebida. Sur la gauche un parking avec vue sur une petite crique, et sur le parking un Isuzu avec une cellule ! Tiens ? On se gare derrière, ce sont des français. Tiens ? Je m'approche... autocollant Casatrotter ! Tiens tiens ! Et nous faisons la connaissance de Martine et Joseph (et IGo le chien), "Salamandre" sur le forum. Papotage, discutage, visitage des engins, on dit du mal de tout le monde, surtout de Manard et Jaclim qui sont détestés de tous, on le sait bien ! Il y a donc en ce moment trois équipage Casa sur la Sardaigne, au moins !

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On reprend la route après le repas, toujours en essayant de longer la côte, et nous bifurquons vers la Cala Piscina pour voir les dunes qui sont parmi les plus hautes d'Europe. La route se transforme en piste, très facile mais en tôle ondulée et très fréquentée puisqu'elle dessert la plage. On passe un petit gué sympa puis on retrouve le goudron qui nous amène, juste avant un petit village accroché à la falaise, sur un grand parking en terre au bord de l'eau.

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On se cache tout au bout, loin des camping-cars, avec, vous n'allez pas le croire, une superbe vue sur la crique et la mer ! Nous somme maintenant sur la côte ouest et on va pouvoir admirer de beaux couchers de soleil, mais pas ce soir car le ciel s'est couvert de nuages et l'après-douche est un peu frisquet malgré les 23° de cette fin de journée !

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Dodo, avec le bruit d'une Méditerranée un peu en colère.

LUNDI 15 JUIN

Debout sous un ciel gris, avec quelques gouttes qui tombent. On dirait que le journée s'annonce maussade, malgré une température toujours clémente. Départ vers Oristano ce matin, et arrivée dans la ville en fin de matinée. On traverse une région étrange, d'anciens marais asséchés et mis en culture, où les routes sont absolument droites et orthogonales. Ca change des virolos habituels ! On roule plein nord, puis plein est, puis plein nord, et ainsi de suite, c'est marrant à voir sur le tracé Ozi ! Arrivée en ville, pas facile de se garer au centre et on tourne un moment avant de trouver une place. On fait un petit tour à l'office du tourisme pour se documenter et là encore, comme souvent, toute la doc est en italien, en anglais ou en allemand. Tant pis on fera avec !
La ville n'est pas bien intéressante, seule la basilique retient notre attention mais nous ne la verrons que de l'extérieur puisqu'elle respecte les horaires sardes et n'ouvre qu'à 16h00 !

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On mange rapidement dans la cellule toujours garée dans la rue principale et on file vers Tharros pour visiter les ruines tant vantées dans la documentation. Le temps s'est mis au beau en l'espace d'un quart d'heure !
Impression mitigée... Déjà, les deux magnifiques colonnes que l'on voit sur les photos des dépliants sont juste un décor, placées là sans doute pour attirer le touriste. Le site (entrée 5,00 €) est très difficilement lisible, les explications rares et plutôt techniques, bref il faut être vraiment connaisseur ou archéologue confirmé pour comprendre de quoi il s'agit.

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Les alentours sont quand même très beaux, avec l'habituelle tour espagnole sur son éperon surplombant la mer (accès 3,00 € !) et une jolie petite plage.

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Mais franchement ça vaut à peine le détour, à part pour la petite église de type byzantin, vraiment "dans son jus".

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En partant du site, j'ai repéré sur la carte une petite route menant à une plage. Hélas, je ne suis pas le seul et on se retrouve coincé dans un convoi de 4 camping-cars ! Ils tournent à gauche alors que je continue tout droit pour prendre ma piste quelques centaines de mètres plus loin, content de les savoir partis ailleurs. Après un petit kilomètre un peu "accidenté" au début puis roulable, on retrouve le goudron... et les camping-cars devant nous ! Heureusement, arrivés sur la plage, on voit qu'elle est immense et qu'il y a de nombreux coins, dont un difficilement accessible pour un "bas de la caisse". Allez c'est pour nous, celui-là. Et encore une fois on a les roues presque dans l'eau, au bord du sable.

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On attend avec impatience notre premier coucher de soleil sur la mer... quand il disparait derrière une barre de nuages placée juste là où il ne faut pas !

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Nous mangeons dehors comme d'habitude, mais aujourd'hui ce n'était pas une bonne idée. Sitôt le soleil disparu derrière l'horizon, nous sommes visités par un, puis deux, puis des dizaines de gros scarabées bourdonnants qui s'intéressent de très près à nous. Je ne pense pas qu'ils soient bien dangereux mais vraiment désagréables, on se rapatrie donc fissa à l'intérieur, tous moustiquaires fermés. Ils tournent un moment autour de la cellule puis disparaissent dès que la lumière commence à baisser. Etrange...
Les prises de vues aériennes faites ce soir auraient été absolument superbes, avec une lumière fabuleuse sur une mer toute en couleurs et la Baronne en maillot de bain en train de faire des prélèvements de mini méduses et autres cochonneries. Il aurait juste fallu que j'allume la caméra du drone avant de décoller !

Dodo, j'essaierai demain... en allumant la caméra.

MARDI 16 JUIN

Bon ben ce ne sera pas pour ce matin, le vol du drone. Il tombe de grosses gouttes et on déjeune dans la cellule. Départ ensuite vers Bosa, et nous nous arrêtons un peu avant la ville pour déjeuner, sur un grand parking. Etant donné que j'y suis arrivé en sautant le trottoir (raté l'entrée), je n'ai pas vu le panneau indiquant que le stationnement est payant. Ce n'est qu'au moment de partir qu'une gentille jeune fille en gilet jaune s'approche de nous et nous fait comprendre qu'il faut mettre des sous dans le parcmètre ! La pauvre avait l'air gênée de nous demander ça ! On s'exécute volontiers, même si nous étions en train de partir, c'était demandé si gentiment.
Arrivée à Bosa sous le soleil de retour. L'entrée de la ville ressemble à une carte postale, avec toutes ces maisons aux couleurs pastel surplombée par le château.

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On commence par sa visite. Encore une fois l'impression est mitigée, le patrimoine n'est vraiment pas mis en valeur sur l'île. Les restaurations sont parfois un peu étranges, on sent qu'il y a de la volonté mais peut être un manque de moyens financiers.
Descente ensuite vers la ville où on se perd dans les petites rues. C'est un village sarde très typique, tout en couleurs, et c'est une ballade très agréable même si, comme d'habitude, ça monte et ça descend sans arrêt. Nous finissons par nous demander s'il existe quelque part sur l'île un endroit vraiment plat !

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Nous reprenons la route pour nous rapprocher d'Alghero. Trajet à flanc de falaise, longeant la côte très rocheuse. On se rapproche tellement de la ville que nous somme obligés de la traverser pour continuer plus loin, impossible de trouver un coin pour le bivouac. D'abord, il y a très peu de plages au sud d'Alghero, ensuite tous les accès menant aux rares endroits accessibles de la côte sont fermés par des barrières. Il faudra pousser jusqu'à Porto Conte pour trouver une place à peu près tranquille, coincés entre une vieille "torre" et un petit phare, derrière un hôtel.

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On a quand même une belle vue sur le Capo Caccia où nous irons demain, mais il nous cache le coucher de soleil. C'est donc encore raté pour ce soir !
Après le repas, spectacle son et lumière sur la baie. Magnifiques éclairs et tonnerre grondant, puis l'orage s'abat.

Dodo, un peu secoués par les rafales de vent.

MERCREDI 17 JUIN

Si je vous dis que ce matin il pleut, vous me croyez ? En fait ça a duré toute la nuit, trombes d'eau et grondement de tonnerre. Nous avions prévu la visite d'Alghero ce matin puis la Grotte de Neptune cet après-midi (pour être au frais au plus chaud de la journée !), on va finalement inverser le programme et commencer par la grotte. Non pas pour être au frais mais à l'abri !
Direction le Capo Caccia, essuie-glaces à fond, et quand on arrive sur le parking de la grotte... personne ! En cherchant bien on trouve une grille ouverte et le début du fameux escalier (plus de 650 marches !) qui descend à flanc de falaise vers la grotte.

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Imper et bonnes chaussures, parapluie pour la Baronne, et on dévale les marches sous la pluie. Nous sommes accueillis à l'entrée par une mini-sarde (1m50 à peine) très jolie et vraiment très sympathique. Comme nous sommes seuls (tu m'étonnes, vu le temps !) nous avons le droit à une visite "VIP" en prenant tout notre temps. La visite se fait en anglais, même si elle essaye parfois quelques mots de français...
L'entrée coûte 13,00 €, ça peut sembler cher, mais là, franchement, ça les vaut largement. La grotte est tout simplement magnifique, très bien aménagée et éclairée, et le spectacle est grandiose.

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Les explications de la guide sont claires et très documentées. En racontant un peu nos difficultés à trouver les sites à visiter sur l'île et le manque de documentation sur place, elle nous confie que c'est le problème dans toute l'Italie et que les pouvoirs publics : "they don't care" (à prononcer avec l'accent italien bien sûr !).
Après une bonne heure de visite on s'apprête à braver à nouveau les foudres de la météo pour remonter les 656 marches (très exactement) vers le parking. On a une pensée émue pour notre guide qui risque de bien s'ennuyer aujourd'hui... Mais quand on sort de la grotte, surprise : grand ciel bleu, soleil, et nous croisons une nuée de touristes qui descendent !

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La météo est vraiment bizarre ici, ça change à une vitesse pas croyable. Donc, sachez le, si vous voulez éviter la foule pour cette visite, il faut y aller dès l'ouverture.
Avanti pour Alghero, après le repas pris rapidement près de l'embarcadère du "traghetto", petit bateau avec lequel on peut également rejoindre la grotte (et éviter l'escalier de la mort !) sauf par gros temps comme aujourd'hui.
Alghero est une grande ville, très touristique. Je crois que là, j'ai tout dit. Il y a de beaux remparts, avec de grosses tours, des rues pleines de magasins de souvenirs et de bijoux en corail, spécialité du cru.

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Et une brochette sarde !

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Personnellement ça ne va pas me laisser un souvenir impérissable, à part la gigantesque saucée qu'on s'est pris en milieu d'après-midi, avant que le chaud soleil ne revienne. Bon, on commence à s'habituer... Petit souvenir ramené également d'Alghero, une contravention car je me suis garé sur un emplacement apparemment destiné aux livraisons (j'ai pas tout compris...). Nous somme arrivés à la voiture au moment ou les deux préposés de la "Policia Locale" officiaient mais pas moyen de négocier. La procédure pour payer étant assez compliquée (remplir les papiers avec nom, prénom, etc., aller à la Poste, payer sur place, plus la taxe, soit plus de 30,00 €...) j'ai décidé que le mieux était de garder le PV en souvenir. Je vous dirai si Interpol est à mes trousses...
Et on remonte vers le nord... Très difficile de trouver un accès à la mer encore une fois, et je n'ai pas envie de dormir dans les bois ou dans un champ. On s'habitue au luxe de la vue sur les vagues. Après une multitude de fausses routes et de demi-tours on échoue au coin d'une plage et on trouve un spot de surf avec un parking assez sauvage et assez grand pour ne pas s'agglutiner aux surfeurs en VW Transporter. La mer n'est qu'à quelques dizaines de mètres et nous avons enfin notre coucher de soleil !

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Dodo, c'est notre dernier bivouac dans la nature sarde.

JEUDI 18 JUIN

Cette dernière journée va être calme, entièrement consacrée à la préparation du retour. On commence déjà par vider la cellule de tout le couchage, qui a gravement pris l'eau pendant les orages d'hier. Nous avons dormi bien au frais, sur des matelas trempés !

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Il va vraiment falloir que je m'occupe de cette fuite dans le toit, connue mais jamais colmatée ! Heureusement ce matin le soleil brille et chauffe et tout ça est rapidement sec. On rejoint donc Porto Torres via Sassari après le repas pour faire les dernières courses. On se charge de produits sardes, en tout cas ceux qu'on a eu l'occasion de goûter et d'apprécier, on aura ainsi un petit prolongement des vacances quand on les dégustera à la maison.
A Porto Torres nous filons directement chez Grimaldi pour se faire enregistrer, au moins ça sera fait pour demain. Il nous reste encore un peu de temps pour flâner dans la ville, dans les petites rues du vieux quartier.

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Puis nous allons visiter la cathédrale. Et là, il faut que je retire ce que j'ai dit le premier jour : c'est en fait très intéressant si on aime les vieilles pierres, certainement un des monuments les plus étonnants que nous avons eu l'occasion de voir sur l'île, en particulier la crypte.

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Ensuite, petite promenade sur le port...

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On y trouve même un magasin qu'on dirait fait pour nous, en tout cas pour notre cellule, de la même marque !!

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Puis nous partons à la recherche de notre coin pour la nuit. En prenant la route du bord de mer nous espérons trouver un endroit sympa, mais il y a beaucoup de monde et les accès au sable ne sont possibles qu'à pied. On va donc se rabattre sur un parking, pas question de s'éloigner trop du port, et il faut se coucher tôt car demain c'est lever à 4 heures !
Tranquille, le parking... Tranquille jusqu'à 1 heure du matin, ou trois gentils autochtones décident d'organiser une partie de football qui dure un bon moment, avant d'entamer une séance de chants vaguement polyphoniques. En tant que voyageurs nous sommes bien évidemment ouverts aux cultures du monde mais à cette heure avancée de la nuit, franchement, on a un peu de mal. Je sors donc de la cellule, avec la ferme intention d'en tuer un ou deux. Ce ne sera pas nécessaire, mon anglo-italien exprimé avec l'intonation adaptée aux circonstances a suffit à convaincre nos nouveaux amis d'aller chanter ailleurs leur amour de la nation sarde.

Dodo, pour les deux heures qui restent !


VENDREDI 19 JUIN

Embarquement rapide, et départ à l'heure. Pour le reste je préfère oublier la journée de traversée sur une mer très formée. Définitivement, je n'aime pas du tout le bateau ! Malade, comme il se doit, malgré les cachets-miracles de la Baronne (qui elle se porte comme un charme !). De plus, ont embarqué avec nous trois cars entiers de jeunes lycéens espagnols sans doute de retour de vacances ou de voyage d'étude. Trois cars, ça fait au bas mot 200 personnes... J'adore les ados, je bosse avec tous les jours... Mais j'ai horreur du rap, et je trouve inhumain de manger des grosses parts de pizzas devant un homme détruit par le mal de mer et qui voudrait mourir, là, tout de suite, pour ne plus souffrir ! En plus pas moyen d'y échapper, ils se sont répandus partout dans le bateau, il y en a dans le moindre recoin, ça court dans tous les sens en hurlant, alors que j'essaye vainement de trouver un point de stabilité sur ce sol qui n'arrête pas de bouger !
Bref... Débarquement à Barcelone avec... 3 heures de retard ! Donc à la nuit, et ensuite il faut sortir de la ville pour trouver un endroit tranquille. Et Barcelone c'est grand !

Dodo dans un coin de zone industrielle... Pas mieux... Fin des vacances.



IMPRESSIONS D'ENSEMBLE

Le pays

Nous avons donc tourné depuis le nord dans le sens horaire, en longeant plus ou moins la cote avec une petite incursion au centre. Première constatation, l'île n'est pas grande et donc les distances sont assez courtes entre deux points intéressants. Mais il faut parfois du temps car les routes peuvent être difficiles. En tout cas, on est toujours près de la mer et même si on pique un peu dans le centre, on peut retrouver la côte assez vite.
Le nord de l'île est très beau, assez sauvage, très rocheux. Le nord-est, en particulier la Costa Smeralda, est très touristique et plutôt huppée, avec toutefois de belles plages. En descendant plus au sud, sur toute la côte est jusqu'en bas, on trouve les petites criques sauvages, les jolies plages tranquilles, et beaucoup moins de monde.
Dans le sud et le sud-ouest, le paysage est plus plat, avec encore de jolies plages sauvages, et c'est le coté le moins touristique. Il y a beaucoup de marais, asséchés ou non. En remontant vers le nord-ouest on retrouve des cotes rocheuses, des plages plus rares mais de superbes routes côtières.
Dans le centre, c'est vraiment la montagne, pays d'élevage et de chasseurs (tous les panneaux routiers sont troués, réglage des fusils oblige !).
Bref, la Sardaigne n'est pas monotone, il y a une multitude de paysages tous différents, et pour tous les goûts. Et encore une fois on peut passer de la mer à la montagne, d'une journée à l'autre.

Le ravitaillement

Il est facile de trouver de tout et partout. Chaque village a au moins une petite supérette et les grandes villes des supermarchés. N'hésitez pas à entrer dans les épiceries de village, l'accueil y est toujours cordial et sympathique et les prix très raisonnables, même dans la montagne au centre de l'île, et souvent moins cher que dans un supermarché.
Pour l'eau, on l'a vu, nous avons privilégié les cimetières. Il y a des fontaines un peu partout, surtout dans le centre de l'île, mais il faut se méfier de la pureté de l'eau. Il peut y avoir des pâturages au dessus de la source et le risque de souci gastrique, voire pire, n'est pas absent. Dans ce cas, demandez aux gens du coin, ils vous diront si oui on non l'eau est potable.
Pour l'essence, aucun problème, il y a des stations partout. On est servi ou on peut se servir soi-même lorsque c'est indiqué. Dans tous les cas le paiement par carte bancaire est possible. Le gas-oil est plus cher qu'en France, aux alentours de 1,50 € (contre 1,20 € à la même époque en France). C'est dans le sud que nous avons vu les prix les plus bas, et bien sûr dans les grandes villes où la concurrence joue. Par contre dans les petits villages isolés de la montagne on bat des records, c'est mieux de prévoir le plein avant !

Les gens

Accueillants et sympathiques, c'est l'impression d'ensemble. Si on parle italien (ou sarde !) c'est certainement plus facile mais même dans le cas contraire ça se passe toujours bien. Parfois les gens parlent un peu français ou le comprennent, car son enseignement était obligatoire à l'école jusqu'à la fin des années 80. On est toujours bien accueillis partout, y compris loin des zones touristiques où les gens engagent volontiers la discussion.

La conduite

Ceux qui connaissent déjà l'Italie ne seront pas dépaysés. Pour les autres, quelques règles de base :
- Il n'y a pas de priorités à droite, juste des stops et des cédez-le-passage, mais tous se gèrent sans s'arrêter (sauf s'il faut laisser passer quelqu'un bien sûr !).
Feux : Si vous ne démarrez pas au vert en moins de deux secondes, coup de klaxon assuré. Inutile donc de surveiller le feu !
- Le clignotant est plus que facultatif, à vous de deviner où va l'autre. C'est valable également dans les giratoires, bonne chance !
- 97% des routes sardes comportent une ligne continue, mais vous pouvez doubler quand même (et vous vous ferez doubler de toutes façons !).
- Il y a énormément de limitations de vitesses à 50 km/h, à toutes les approches d'intersection, virages, etc. mais bien sûr personne ne les respecte, sauf quand il y a des radars (très rares).
- On doit rouler avec les feux de croisement allumés mais si on oublie ce n'est pas grave, la moitié des Sardes ne les allument pas.
- Stationnement : marques bleues c'est autorisé (et parfois payant), marques jaunes c'est réservé (je ne sais pas à qui mais pas à nous, en tout cas). S'il n'y a pas de place pour un créneau, les Sardes y entrent juste le nez de la voiture, le coffre dépassant parfois largement sur la voie, ce qui peut être très amusant dans les petites rues.
- Virages (et il y en a ! ) : on peut couper à la corde si on a la visibilité devant. Attention, en face ils font pareil mais parfois sans avoir la visibilité !
- Panneaux indicateurs : ils sont bleus pour les grandes directions, blancs pour les petites, et marron pour les lieux touristiques. Les premières sont bien indiquées, pour les autres il faut ouvrir l'oeil car il n'y a pas de pré-signalisation. La majorité des panneaux marrons sont placés juste à l'intersection et non pas avant, donc les demi-tours sont fréquents ! Très souvent il y a une indication à une intersection, puis plus rien aux suivantes.
- Voirie : l'état des routes est moyen, même sur les grands axes. Il y a souvent des trous mal rafistolés. Par contre les glissières de sécurité sont omniprésentes. Il y a souvent des travaux plus ou moins bien signalés.

Les pistes

Le terrain est essentiellement calcaire, les pneus n'ont pas trop à souffrir. Il y a très peu de pistes sableuses, y compris près de la mer. Après, il y a un peu de tout... Dans le centre la chasse est très pratiquée, il y a donc beaucoup de pistes de chasseurs mais certaines sont assez difficiles pour des engin un peu lourds ou larges comme les nôtres. Ne vous fiez pas trop aux autochtones, ils passent parfois par des endroits étonnants, même (et surtout !) avec une petite Fiat Panda ! De même, ne vous croyez jamais seul sur la piste, vous risquez d'être surpris !
On croise beaucoup d'animaux, sauvages ou non, gros ou petits. Les vaches ou les chèvres ne vont pas forcément sauter sur le bas coté à votre approche ! Mais ils ne sont jamais agressifs, même les femelles avec des petits.
La végétation par contre ne fait pas de cadeau si la piste n'est pas large. C'est du maquis, donc des branches acérées et épineuses qui rayent bien la peinture !
Pour le reste... reportez-vous aux photos !
Modifié en dernier par gaubs le ven. 1 janv. 2016 16:20, modifié 2 fois.
L200 Club Cab de 2008 + SIGMA Trepp 2 Première Série de 1986. Que du collector !
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par anduril »

Merci pour ce superbe reportage ! nous partons en Sardaigne cet ete 2016 ! :)
Laurent
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Jaclim
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par Jaclim »

Bonsoir Patrice !
Image Quelle joie de te retrouver ! Image
Mais on connaît tes contraintes, Patrice, et c'est drôlement sympa de ne pas nous oublier.
Pas le temps de lire vos aventures sardes pour le moment, je vais me garder ça pour après Noël, mais je frétille d'avance !

En attendant je vous z'embrasse, la Baronne et toi et vous souhaite, bien sûr, de joyeuses fêtes !

Jacqueline
Jaclim

S'il n'y a pas de solution c'est qu'il n'y a pas de problème.
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par gaubs »

Salut, les tauliers ! :hello:

Ben non, je ne suis pas mort, et la Baronne se porte à merveille elle aussi. C'est vrai que je bosse trop, mais je passe quand même de temps en temps discretos... :modo:

Je suis en train de vérifier et nettoyer mes traces Ozi de ce voyage, ainsi que les waypoints des bivouacs de rêve !

Tout ça sera bientôt disponible pour les membres, et comme d'habitude suffira de me les demander gentiment en MP ! :mrgreen:
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pvb
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par pvb »

c'est vraiment un super récit!

y a des belles images, c'est sûr...mais le texte qui les accompagne est encore mieux! je me suis franchement fait rire plusieurs fois à lire certaines péripéties! :hehe:

(par ailleurs, je ne pensais pas qu’il était possible de dénicher tant de bivouacs tranquilles près de la mer : bravo au taulier et la baronne! :super: )





allez, je vais me le relire tiens! :mrgreen:
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Manard
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par Manard »

Bonsoir La Baronne et Patrice,


Je vous remercie pour ce bon moment passé en votre compagnie à découvrir et voir votre beau voyage Sarde :super: . Dis donc tu as de beaux restes Patrice, tu maintiens toujours bien le manche :lol:

Je vous souhaite de Bonnes Fêtes et vraisemblablement vous devez réfléchir si ce n'est déjà fait au voyage suivant ;-)

Bernard
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distran
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par distran »

Vraiment, il est super ton récit !
Merci pour le temps pris à le rédiger, mais j'aime beaucoup le ton, je me suis régalé à lire ;)
Merci
phil
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par Ed et Nad »

Merci pour ces belles images et ce récit... Cela m'a rappelé ma Sardaigne de juin 2009 avec nos nombreux bivouacs sauvages.

Image

Joyeuses Fêtes
Edmond
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par eric def 90 300 dti »

Ed et Nad a écrit :
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par Jean-Lau »

Superbe récit.
Je m'en inspirerai !!!

Merci.
Jean-Lau
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Ed et Nad
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par Ed et Nad »

Salut Eric,
beau projet, sauf qu'en août ce sera plus compliqué pour la tranquillité !
Ah ! la retraite....mais tu as la jeunesse...
bon courage et joyeuses Fêtes
Et encore merci à l'auteur de ce journal.
Edmond
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distran
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par distran »

Comment ? t'as déjà fini ? Tu veux pas repartir pour refaire un récit pareil ? :clown: :lol:
merci en tous cas ;)
phil
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gaubs
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par gaubs »

Hello tout le monde ! :mrgreen:

Petit edit pour finir de placer les dernières photos qui s'étaient égarées au fond de l'appareil !

Je travaille sur les traces et les vidéos, tout ça bientôt disponible.

A bientôt !
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par Randonature »

Bonsoir Gaubs,
Et merci pour ce reportage, bien documenté et surtout bien raconté.
Une petite question technique, j'ai aperçu un drone et cela m'intéresse beaucoup en ce moment, car je réfléchi pour m'équiper.
Quel modèle avez-vous et en êtes vous satisfait ?
merci de votre réponse
A plus
François ("randonature")
PS : nous avons fait le tour de la Sardaigne durant 4 semaines en septembre 2014 et avons beaucoup apprécié.
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gaubs
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par gaubs »

François je t'ai répondu en MP mais pour ceux que ça intéresserait voici le "matos volant" :

Drone PHANTOM 2
Nacelle Zenmuse 2D
GoPro Hero 3+
Retour video sur écran Black Pearl
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par Randonature »

Bonjour et merci pour la réponse,
Je n'ai pas reçu le MP ?
Es-tu satisfait de ce drone ? facilité de prise en main, solidité, durée de vol etc....
Comme c'est un investissement important, je ne voudrai pas me tromper.
Le phantom 3 est sorti mais il est encore plus cher !
Merci de ton aide,
François
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Jaclim
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par Jaclim »

Bonjour Patrice et bonjour à tous,

ImageMille pétards ! Je n'ai pas encore terminé la lecture de l'équipée sarde du tandem folkorique "La Baronne - Gaubs" !!! Comme je me délecte de la prose de Patrice (ou plutôt Patr...iste ! :hehe: ), je la sirote habituellement tranquillement, mais en ce début d'année, mes neurones ont l'air de pédaler dans la semoule et j'ai omis de poursuivre cette belle histoire; de toutes façons les histoires de Tonton Gaubs sont toujours belles et pas tristounettes; il est à coup sûr capable de nous faire plier de rire en nous lisant l'annuaire.
C'est la raison pour laquelle j'ai l'intention de lui demander d'écrire ma nécro; mais rassure-toi, Patrice, tu as tout ton temps, la longévité féminine dans ma famille me laisse espérer encore de belles années devant moi ! Tu as au moins 20 ans, minimum, pour me concocter ça, car je compte bien respecter la tradition familiale (pour une fois que je veux bien en respecter une !) et tant pis pour les héritières et ceux qui devront encore me supporter tout ce temps ! :langue2:
Ma seule exigence, bien raisonnable à mon sens, c'est que tu me la serves avant que je dégage définitivement afin que j'en profite aussi, y'a pas de raison que seuls mes survivants se marrent !
Mais par ailleurs j'aime également beaucoup la sentence qui clôt les messages de Fernand et des fois que ce programme s'applique à ma petite personne, tu serais dispensé, Patrice, de ce pensum ! :mrgreen:
"J'ai l'intention de vivre éternellement, pour le moment tout se passe comme prévu."
Pour Fernand : tu l'as trouvé où, ce beau plan de vol ? C'est de toi ? Ça ne m'étonnerait pas. :super:

Bon, basta déconato !

Juste un p'tit mot à propos des drones, dont je ne suis pas spécialiste, mais il ne faut pas oublier que l'usage de ces engins est très réglementé et qu'il y a des pays où ils sont interdits (le Maroc, par exemple, mais il doit y en avoir d'autres). Et leur maniement nécessite un minimum d'entraînement, ce n'est pas Bernard qui me contredira.

Bonne journée à tous !
Jaclim

S'il n'y a pas de solution c'est qu'il n'y a pas de problème.
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brunopath
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par brunopath »

Jaclim a écrit : Juste un p'tit mot à propos des drones, dont je ne suis pas spécialiste, mais il ne faut pas oublier que l'usage de ces engins est très réglementé et qu'il y a des pays où ils sont interdits (le Maroc, par exemple
il n'est pas interdit mais réglementé, voir article http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/ ... drones.php

(ce n'est qu'une petite précision, sourire)
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gaubs
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par gaubs »

Eh oui, on ne peut pas faire ce qu'on veut avec ces petits engins volants. Ils rendent parano les services de sécurité et on peut le comprendre quand on voit les agissements de certains abrutis qui ont survolé les centrales nucléaires en France.

Mais c'est comme tout le reste : ce n'est pas parce que des gens mal intentionnés vont utiliser cette technologie que tous les "dronistes" sont des terroristes.

La règlementation existe, on va essayer de la respecter, même en France où elle est particulièrement restrictive. Mais bon... C'est comme les limitations de vitesse. Si parfois on dépasse un peu, tant que c'est fait en sécurité...
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gaubs
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par gaubs »

Randonature a écrit : Je n'ai pas reçu le MP ?
Es-tu satisfait de ce drone ? facilité de prise en main, solidité, durée de vol etc....
Comme c'est un investissement important, je ne voudrai pas me tromper.
Le phantom 3 est sorti mais il est encore plus cher !
Merci de ton aide,
François
Effectivement François le MP n'était pas pour toi ! Voici donc ce que j'ai envoyé à l'autre membre qui me demandait des renseignements :

"J'utilise un PHANTOM 2 avec une nacelle stabilisée pour une caméra GoPro Hero3+ qui passe du drone à la voiture et inversement. C'est un machin assez complet mais qui nécessite d'avoir un peu d'expérience, déjà en pilotage mais aussi en bidouillage informatique pour le configurer correctement ! Il est de plus assez fragile, très réactif en vol (faut pas se louper !) et l'ensemble dans sa valise prend pas mal de place. Peut-être pas le choix idéal pour un débutant.

Il existe une multitude d'appareils sur le marché, à tous les prix. Pour faire de la prise de vues de vacances il n'est pas nécessaire d'investir beaucoup mais c'est difficile de te conseiller tellement l'offre est importante. Il y a pourtant depuis peu un petit bidule qui fait sensation, c'est le Parrot Bebop. Facile à mettre en oeuvre pour un débutant, il peut se piloter avec un smartphone ou une tablette (ou une télécommande vraiment bien foutue) et offre des vidéos et des photos de très haute qualité. En plus, c'est français ! Pour le tiers du prix du mien, il devrait très largement te correspondre, essaye de voir de ce coté. "

Après, si tu as un peu l'habitude en radiocommande (et beaucoup de sous !) le Phantom 3 est idéal. C'est une super machine, belle évolution du "2" !
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Randonature

Re: SARDAIGNE 2015

Message par Randonature »

Bonjour et merci Gaubs.

J'ai effectivement pu constater que le pilotage n'avait pas de secret pour toi !
Je n'en suis pas la et même si il y a quelques dizaines d'années j'ai fait du radio-modélisme avion et planeur, cette époque est lointaine et je suis vraiment fâché avec l'inversement des commandes....
Pour l'instant je me fait la main avec un modèle à 50€ et c'est pas gagné !
Je pense que les modèles avec GPS permettent de mieux stabiliser le vol.....mais ce n'est peut-être qu'une idée .
Je suis également en réflexion sur le Bebop, le drone seul est moins cher mais, de l'avis des utilisateurs, le pilotage avec tablette ou smartphone est très "rock en roll"
Et avec la télécommande, il rejoint presque le prix du Phanthom 3 advanced alors .! 750€ VS 925€ pour le P3A
En tout merci encore pour ces infos.
Bon vol....!
françois
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gaubs
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par gaubs »

Le mode GPS est carrément magique, il permet de stabiliser le drone et facilite grandement le pilotage. La fonction "RTH" (Return To Home) qui ramène le drone tout seul à son point de départ m'a aussi sorti plus d'une fois de situations scabreuses ("M...de ! Je le vois plus ! Il est où ?).

Quant à l'inversion des commandes, il y a aussi une solution : un mode qui permet de s'affranchir du sens dans lequel vole l'engin. On tire vers soi et il revient, quelle que soit son orientation !
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par Visiteur-6 »

Superbe reportage,la Sardaigne est vraiment magnifique,notre voyage c'est bien terminer ,mais nous arrêtons de faire du4x4 .nous passons à plus d'espace pour nos vieux jours.
Notre izuzu avec cellule est en vente sur le bon coin.
Voici le lien
http://www.leboncoin.fr/voitures/906952 ... trid=70C31
Modifié en dernier par Visiteur-6 le lun. 18 janv. 2016 06:50, modifié 1 fois.
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par Bernard52 »

Merci pour ce très beau reportage !

Cela donne envie d'y aller...
L'Afrique en Land Rover Serie III avant un Tour Du Monde en Land Roamer !
http://landroamer.blogspot.ch/


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Visiteur-6
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Re: SARDAIGNE 2015

Message par Visiteur-6 »

Très beau reportage. Heureux de vous avoir rencontré. La Sardaigne nous laissera des souvenirs de paysages et bivouacs inoubliables.
Pour des raisons de santé, ce voyage en 4x4 sera le dernier, notre cellule est à vendre
http://www.leboncoin.fr/voitures/906952 ... trid=70C31

Joseph et Martine
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