(aïe, aïe, aïe ! Si tous les trublions du forum se donnent le mot pour se gausser à mes dépends , je n'ai pas fini de.....rire de conserve ! Et je sens que je viens encore que leur donner une occasion de me mettre...en boîte ! )
Bonjour à tous,
Les défauts ne me manquent pas, mais reconnaissez que je ne suis pas rancunière !
Moi qui me voyais si bien, après une journée poussiéreuse sous une chaleur harassante, installer enfin le campement dans le crépuscule embrasant l'horizon, profiter de la fraîcheur du soir, et mettre en place le point d'orgue indispensable à ce tableau idyllique : le foyer suspendu et sa marmite en fonte noircie car maint fois utilisée !
Comme dans les westerns de mon enfance, je me voyais déjà en haut de l'affiche (!!!), tournant une scène mythique !
...Mais....
Après que Jacques87 le Débonnaire se soit échiné à me casser la marmite en fonte sur le dos, avec le résultat que l'on connaît (Jacques: 1 / Co: 0), mon film volait en éclats !
Il ne me restait plus que le trépied pour parvenir à croire encore à mon rêve de soirée Western au coin du feu !
Déjà à ce stade, mon John-Eric Wayne aurait dû faire abstraction de ladite marmite bien noircie, insidieusement remplacée par une casserole en inox encore bien brillante, elle,
(parce que moi ...) et qui, franchement, aurait risqué de faire tâche dans ma carte postale façon Ennio Morricone .
Je pouvais espérer, à la nuit tombante, lui dissimuler cette faute de goût en l'invitant à contempler les étoiles, pour peu qu'il y en ait eu. On sait bien qu'il y a toujours une myriade d'étoiles dans le ciel lors des campements
(on ne dit pas bivouac ! ) dans les bons westerns.
Et je me voyais déjà, telle Maureen-Co O'hara, tendrement affairée à préparer à mon John-Eric Wayne un savoureux ragoût de viande d'ours
(pardon Gérard ! . Et avant que l'un d'entre vous n'ait des démangeaisons, je vous avertis : que je ne l'entende pas demander où j'aurais bien pu trouver un ours à rôtir en Afrique Australe ! . C'est mon rêve, je fais ce que je veux ! . Non mais ! )
Eh bien non !!!
C'est à ce moment que Manard, qui pourtant ne faisait pas partie du voyage
et pas même de mon casting
, a massacré mon film en virant Maureen-Co pour la remplacer par une squaw
!!! Il n'est pas pour la paix des ménages, l'ami Bernard !
Voilà donc Maurenn-Co simple spectatrice du film de sa vie, regardant cette fichue squaw au nom forcément interminable, un truc du style "petite-fleur-odorante-glissant-sur-la-rivière-dès-les-premiers-rayons-du-soleil-de-printemps", qui elle même regarde cette foutue casserole dont tout le monde se fout désormais, en se demandant dans des termes que je ne vais sûrement me fatiguer à vous traduire
(débrouillez-vous ! ), ce que c'est donc que ce récipient grotesque et rutilant, pas du tout adapté à la vie sauvage.
(oui, oui ! J'ai bien dit "sauvage"! Je fais toujours ce que je veux , c'est toujours mon rêve, et vous n'êtes qu'une bande de rabat-joie !)
Bon, j'en étais où, moi ?
Ah oui : Petite-fleur-machin-truc-muche était en train de considérer MA casserole avec circonspection, voire même un soupçon de méfiance.
Mais croyez-vous que cette pauvre Maureen-Co, assise en dehors du film à regarder cette cruche au nom débile laisser brûler son ragoût, avait suffisamment subi d'avatars et de camouflets pour cette journée ?
Eh bien non !!!
Cette fois, c'est au tour d'une fournée de pseudo-acteurs sortis tous droit de "Massacre à la tronçonneuse", de venir bouleverser une nouvelle fois ce chef d'œuvre en perdition, qui se rapprochait déjà dangereusement du navet, surtout depuis que l'autre gourde au nom dont tout le monde se contrefout, laissait cramer ceux
(je parle des navets ! Vous suivez, oui ou non ?!! ) que cette malheureuse Maureen-Co avait mis avec tout son cœur
(c'est une métaphore ! N'allez pas croire, bande de demeurés, que ce soit à prendre au 1er degré ! ) dans ce maudit ragoût en phase terminale !
Je devrais peut-être éviter de vous raconter la fin du film, car, de western possiblement primé au futur Festival de Cannes, le chef d'œuvre esthétique est devenu un film de science fiction !
Mais ne vous y trompez pas : ce n'est adapté ni de Ray Bradbury ni de Franck Herbert !
A tel point que je devrais sincèrement vous en épargner la fin...si je n'avais pas l'envie sadique de vous infliger le résultat de VOS divagations destructrices !
Donc : l'autre attardée au nom à la gomme pète un câble !
(ne venez pas encore me titiller: c'est encore une métaphore à rallonge ! Et si le langage vous surprend, c'est parce que je me sens un peu fébrile !).
L'autre attardée, disais-je donc, balance MA casserole et sort de sa Twingo
(quoi encore ?! y'a quelque chose qui vous gêne ?!!!), incongrûment garée à côté du mustang
(mais non, pas la voiture, le cheval ! On est dans un western, quand même ! Vous suivez, oui ou zut ?!!) de John-Eric Wayne, un cobb !
Non mais ! vous le croyez, ça ?!!!
Et la bécasse au nom anticonstitutionnel susurre en javanais à John-Eric Wayne, occupé jusque là à vérifier les niveaux de sa monture
(mais non, pas le cheval, le véhicule ! vous êtes bouchés, ou quoi !?) un truc du style : "agoha-sihana-soquawé-balinoka-assinatiwé ?".
Autant dire que le pauvre John-Eric Wayne, pas du tout informé du changement de script sauvage
(oui ! j'ai bien dit "sauvage" !), fait volte face et darde un regard de bovin sur la tarée congénitale, qui ne sait pas lire la notice de ce foutu cobb. D'ici à ce qu'elle aille se plaindre au producteur
(du film, pas du Cobb !) que l'on a pas respecté le scénario initial, il n'y a pas loin ! Manquerait plus que les syndicats s'en mêlent, tiens !
L'un des Massacreurs, Distan Le Bienveillant, sans doute bouffi de remords, tente bien, péniblement, de rattraper le désastre en réconfortant Maureen-Co, mais il n'a pas vu qu'il y avait un moment que la pauvrette était exsangue et ratatinée sur le banc de touche !!!
Le comble, c'est lorsque ce bon vieux Cugnot, qui a dû trouver le moyen d'utiliser sa cuisine à roulettes en guise d'alambic, débarque au milieu de la scène, avec son chariot en remorque, et regarde John-Eric et la débile mentale en leur proposant ses services, renversant par un freinage un peu tardif, le trépied, seul rescapé de ce naufrage, et MA casserole ainsi que le ragoût d'ours carbonisé qu'elle contenait.
Moralité de l'histoire :
La prochaine fois que j'aurais besoin de vous faire partager mes rêves et de vous demander votre avis, je ferai plutôt un ragoût de bœuf et j'avalerai une boîte de tranquillisants avant de vous répondre !
Sur ce, je vais me coucher car je crains que mes nerfs ne me lâchent !
Et ne venez pas me dire que c'est déjà fait !
Joyeux Noël,
Co-truc-chose