Cette fois-ci, vous ne suivrez pas notre voyage au jour le jour. Nous sommes rentrés depuis trois semaines.
Partis le 30 mars, nous avons fait un petit crochet par les hautes Alpes. A Puy Sanières, au dessus du lac de Serre Ponçon, nous avons passés trois jours avec Marie Noëlle , Alexandre et nos petits enfants Eneko et Amaiur. Ils préparent un grand voyage en famille, et partiront fin juin, sac au dos, pour un an, vers l'Indonésie et l'Asie du sud est.
Le 5 avril, nous embarquons à Ancône pour une traversée de l'Adriatique et débarquons en Grèce le lendemain.
Une grosse journée de route nous fait traverser le pays. Nous bivouaquons près d'Alexandropouli, au bord de la mer Egée, à un quarantaine de kilomètres de la frontière turque.
Nous avons déjà parcouru près de deux mille kilomètres, mais le voyage commence vraiment demain.
Claude.
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du PaysBasque.
Nous franchissons la frontière en début de matinée. Deux cent quarante kilomètres jusqu'à Istanbul. Nous devrions y être en début d'après-midi, pour éviter les encombrements.
Manque de chance, un accident à l'entrée de l'autoroute nous bloque longuement. J'aurais dû rester sur la nationale qui longe la mer de Marmara. Du coup, nous entrons dans la mégapole stambouliote sur le coup de 17h, bonjour la circulation. Le GPS finit par nous conduire au parking sur lequel nous pensons nous installer: refus du gardien. Nous tournons pendant une heure avant de trouver un "otopark" au bord de l'eau et de la grande avenue "Kennedy cadessi": bruyant, sans doute, mais à 20 minutes à pied de la mosquée bleue.
Nuit calme, étonnamment. L'explication nous vient au matin. Nous sommes à deux semaines du référendum et Erdogan doit prendre la parole au cours d'un meeting dans l'après-midi, à quelques encablures de notre bivouac. "Kennedy cadessi" artère vitale d'Istanbul, est fermée à la circulation depuis minuit.
Le portrait du maître de la Turquie s'affiche partout, barré du oui sollicité: "EVET", notre premier mot turc.
Nous ne saurons pas tout de suite comment se dit non.
Le tunnel qui relie les deux rives est fermé aussi pour la journée. Les hélicoptères tournent dans le ciel gris.
Nous partons à la découverte de la ville.
Nous découvrons avec beaucoup d'émotions Sultanahmet Camii, la superbe mosquée bleue, achevée en 1616 après seulement 6 années de travaux.
La coupole principale, soutenue par quatre énormes piliers et ses innombrables petites sœurs libèrent un espace incroyable, inconnu dans les cathédrales de notre monde chrétien.
Les milliers de carreaux de faïence d'Iznik, souvent dans les tons bleus, donnent son nom à la mosquée.
Face à la Mosquée Bleue, Aya Sofya, Sainte Sophie ( ou plutôt Sainte Sagesse) dresse son imposante silhouette depuis l'an 537, après, là aussi, six années de travail. La coupole de 32 m de diamètre culmine à 56 m de hauteur, symbole de l'empire byzantin pendant plus de 10 siècles.
Certaines des mosaïques datent du X° siècle
La prise de Constantinople, en 1453, entraîne la transformation de la basilique chrétienne en mosquée.
Nous gagnons ensuite le Grand Bazar: avec 200.000 m2 et 4000 échoppes, c'est le plus grand marché couvert au monde.
Une autre visite s'impose en fin d'après-midi, celle de la plus grande mosquée d'Istanbul, Süleymane Cammii, la mosquée de Soliman le Magnifique qui surplombe la Corne d'or et le Bosphore de ses quatre élégants minarets.
Nous retournons, fatigués par des heures de marche vers notre Euskal-Go: il nous faudra attendre une heure, assis sur un trottoir, pour qu'on nous laisse enfin traverser Kennedy cadessi sur laquelle la circulation est rétablie.
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Reposés par une nuit tranquille, puisque de nouveau la circulation est interrompue sur Kennedy cadessi pour cause de nouveau meeting, nous repartons gaillardement, toujours à pied, à la découverte d'Istanbul.
Et pour débuter la journée, quoi de mieux que la visite d'une des plus jolies mosquées de la ville, Sokollu Mehmet Pasa.
Nous débouchons sur l'Hippodrome, l'ancien cœur de Constantinople qui ne conserve, de sa splendeur passée que l'obélisque de Théodose, la colonne Serpentine et l'obélisque muré.
Coup d'œil à la Mosquée Bleue.
Coup d'œil à Sainte Sophie sous bonne garde.
Oreille distraite au 12° festival de la tulipe, pas terrible.
Beaucoup mieux.
Puis nous prenons la direction du Palais de Topkapi ( la porte du canon), résidence des sultans ottomans de 1475 à 1855. Malheureusement, nous ne pourrons visiter les salles du trésor, en restauration, et ne verrons donc pas le prestigieux "Kasikçi", superbe diamant de 86 carats entouré de 49 gros brillants.
Après le déjeuner nous flânons près du pont de Galata qui relie le vieil Istanbul au quartier plus moderne de Karakoy dont nous réservons la visite à notre retour dans deux mois et demi. L'activité maritime est incessante d'une rive à l'autre du Bosphore.
Mal de mer assuré pour ceux qui déjeunent à bord de ces restaurants flottants qui gîtent à chaque accostage d'un bateau.
Pas moyen d'oublier la proximité du référendum.
Rassemblement, en faveur du oui.
Les militaires veillent.
L'animation bat son plein au bazar égyptien.
Nous retraversons à pied tout le vieil Istanbul pour regagner notre Euskal-Go où nous nous effondrons, épuisés.
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du PaysBasque.
merci pour ces belles photos et la visite d'Istanbul qui nous rappelle les bons souvenirs de notre voyage dans ce beau pays!
vivement la suite !
trop vieux pour travailler et trop jeune pour mourir alors en attendant je voyage , je me nourris du temps qui s'écoule et des bonnes choses de la vie 3
Bonjour à tous.
Avant de reprendre mon carnet de route photo, je vous mets une petite carte de notre trajet turc, par le sud à l'aller, par le nord au retour. Les traces sont relevées par notre GPS Globe 4x4 sous Ozi.
En comparant avec la carte des recommandations du ministère des affaires étrangères, on remarquera que nous n'avons pas pris trop de risques.
Bientôt la suite.
Claude
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Pour éviter la traversée de la partie orientale d'Istanbul, sur plusieurs dizaines de kilomètres, nous embarquons pour Yalova, sur l'autre rive de la mer de Marmara. Notre bivouac stambouliote touche au port de Yénikapi: facile. Traversée en moins d'une heure et demi. Pour une trentaine d'euros, ça ne vaut pas le peine de s'en priver.
Istanbul disparaît rapidement... derrière la vitre sale du navire.
Une route assez monotone, sur le plateau anatolien, nous mène, en 300 kilomètres jusqu'à Konya,où nous trouvons notre bivouac sur un parking au cœur de la ville. Nous sommes très impressionnés par la qualité architecturale des immeubles d'habitations des quartiers périphériques qui s'étendent à perte de vue et par la modernité de cette métropole de près de deux millions d'habitants.
La municipalité de Konya a prévu un accueil musical que nous apprécions à sa juste valeur.
A moins que les musiciens ne soient là que pour attirer l'électeur près du stand du parti politique AKP
Le Star rend compte des meetings d'Istanbul et ne fait pas mystère de ses préférences.
Après la visite d'Alaedin camii, la mosquée d'Aladin, malheureusement en travaux,nous gagnons Selimiye camii et le Tekke de Mevlana, ancien couvent de l'ordre des derviches tourneurs, fondé au XIII) siècle par Mevlana Celalüddin Rumi.
Le cénotaphe de Mevlana attire les fidèles du soufisme qui s'abandonnent en prières et méditation. Il règne en ce lieu une profonde et émouvante atmosphère, au son de la musique soufi.
Le somptueux décor de la façade de l'Ince Minare Medresesi est l'un des fleurons de l'art seldjoukide.
L'incontournable Erdogan tiendra meeting après demain. Chic, nous serons partis.
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du PaysBasque.
Comme ça ?
C'est tout bête , ta photo est verticale dans ton dossier d''origine ...tu cliques droit dessus et tu demandes une rotation, elle devient horizontale ...et là tu la "charges" telle quelle sur Casaphoto et miracle elle redevient verticale
Qui boit l'eau d'une terre étrangère doit en suivre les coutumes (proverbe Mongol)
Bonsoir à tous,
Suite à une erreur de manip, j'ai perdu un gros travail. Je vous invite donc à voir le prochain article " En Cappadoce" sur le blog: http://www.euskal-go.com/
Claude.
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du PaysBasque.
salut Patrick,
je crois que Claudius est déjà rentré depuis pas mal de temps, ou alors j'ai pas tout compris ...
Par contre je viens d'avoir un message de Cecile ( http://www.overlandaventure.com/fr/book ) ils sont actuellement en Arménie avec le projet de ( peut-être ) laisser leur 4X4 en Géorgie pour le reprendre au Printemps. Tu peux les croiser ( HZJ 78 jaune)
A+
Qui boit l'eau d'une terre étrangère doit en suivre les coutumes (proverbe Mongol)
Bonjour à tous,
J'ai renoncé à reproduire le blog au jour le jour sur Casa. C'est beaucoup trop de travail. Alors je vous montre juste deux trois photos pour vous donner envie d'en savoir plus en allant sur le blog: je viens d'en finir avec le Turquie et nous allons attaquer l'Iran.