Avec pas mal de retard, voici le compte rendu de notre séjour de l'automne.
Une bonne préparation au moyen des guides Gandini reportés sur Google Earth, complétée par de longs moments sur le même GE nous permet de partir avec un bon nombre de pistes qui nous offrent un éventail de possibilités en fonction de ce que nous rencontrerons. Samedi 8 septembre 2012
Direction Barcelone pour prendre le bateau direction Tanger avec pour objectif Rosas, pour notre premier bivouac.
Nous retrouvons notre petit coin vers 17h30 après une petite erreur de pointage sur le GPS et un petit parcours off road.
Il fait 26° et depuis Perpignan nous sommes dans la brume. Encore pas mal de bateaux et de monde sur notre petite plage, nous irons nous baigner demain matin. Nous commençons seulement maintenant à nous sentir en vacances. Dimanche 09 septembre
partons vers 10h30 pour Barcelone. Sur l'autoroute nous refaisons le plein d'eau, trouvons assez facilement le port malgré le manque de signalétique, mais tournons un bon moment pour accéder au bon quai d'embarquement. J'avais repéré le bateau Gran Navi Veloci, qui n'a aucune ressemblance avec la photo que m'avait envoyée Jacqueline, mais le rejoindre n'a été possible qu'après plusieurs tours gratuits dans le port ; Une fois garé à l'ombre, il nous faut ressortir à pied pour aller chercher les billets au terminal, faire la queue au mauvais guichet et enfin revenir à la cellule pour manger un peu avant 14h.
Nous sommes bientôt entourés de quelques jolis spécimens de camionnettes (sur)chargées à la marocaine ;
l'embarquement comme à son habitude prend beaucoup plus de temps qu'il n'en faudrait ; puis nous découvrons l'intérieur du bateau qui n'est guère plus reluisant que l'extérieur. Nous accédons à notre cabine qui ne brille ni par ses couleurs ni par sa propreté mais qui nous offre une jolie vue sur la mer. Lundi 10 septembre
Un voyage bien monotone, dû au manque d'espaces conviviaux sur ce navire, nous passons donc la plus grande partie du voyage dans notre cabine
Si Tanger Med est moderne, les formalités douanières sont toujours autant « bordéliques », néanmoins nous quittons le port en moins d'une demi-heure ; un petit arrêt à la première pompe à essence pour refaire le plein et nous suivons nos points GPS jusqu'au bivouac repéré sur Google Earth, impeccable il est 19h30 nous sommes installés sur une ancienne route juste au dessus du barrage de Khmis Anjra au nord de Tetouan. L'endroit est agréable, seules les maisons de l'autre côté du lac peuvent nous voir, nous nous sentons en sécurité.
Un peu après 10H alors que nous nous préparons à nous coucher, nous entendons marcher, un gars (soit disant le responsable accompagné du chef de la sécurité) m'interpelle dans un français irréprochable pour nous prévenir que l'endroit est dangereux et que nous risquons de nous faire agresser. Il nous propose de prendre la voiture, passer par le village en contrebas et revenir en dessous du barrage où il nous attendra à coté de la barrière ; là nous ne risquerons rien. Nous suivons ses conseils mais plus on approche de la barrière moins je sens le coin, et à l'arrivée il n'y a personne ; nous préférons partir vers le point de bivouac suivant bien qu'il fasse nuit.
Bien que je n'apprécie guère de rouler de nuit dans ces contrées à cause de l 'état des routes, des piétons et des véhicules sans lumière, nous dépassons rapidement Tétouan et arrivons à notre bivouac de secours mais l'accès s'avère trop délicat de nuit ou beaucoup trop près de la nationale. Nous revenons 2 km en arrière à une intersection menant au dessus du barrage de Nakhla; la chance est avec nous, pas de maison la route est calme et au bout d'un kilomètre, un bout de piste nous permet de nous poser à peu près horizontalement.
Mardi 11 septembre
Vraiment pas mal ce bivouac, mais nous serions descendus 50 mètres plus bas il y avait une très grande plate-forme juste au dessus du lac. A 9h30 nous partons pour Fès
Au sud de Chefchaouen, nous empruntons une jolie petite route en crête, pas toujours très large mais qui permet d'avoir de jolies vues sur les environs,
par contre il n'est pas évident de trouver un coin à l'ombre accessible en voiture pour manger. Après une rapide collation nous reprenons la route qui, alors qu'elle devrait d'après la carte, être plus importante, est très dégradée. En résumé c'est une piste qui a été goudronnée et qui est en train de redevenir une piste, genre 40% de goudron ;
Sur la carte Chris a repéré un point de vue un peu à gauche de la route qui pourrait faire office de bivouac. C'est inespéré, une piste assez raide qui permet d'accéder au sommet d'un petit massif surplombant Fès, les dernières maisons sont trois km plus bas, juste en bordure d'un petit bois de pins un petit espace pour y poser une petite cellule. Il est 18h30 les vacances démarrent très bien, en espérant ne pas avoir de visite ce soir.
@+ pour la suite
Modifié en dernier par mouton le mar. 4 déc. 2012 08:03, modifié 1 fois.
Merci pour le récit et les photos de ces premiers jours de traversées et l'arrivée au Maroc. Ce n'est pas toujours facile de repérer les bivouacs, entre la vue de Google Earth et la réalité, on est des fois surpris, mais également fort agréablement comme ce dernier bivouac de rêve .
merci Mouton
c'est horrible de voir ces photos ....quand on est en manque de Maroc!
Je sens qu'au printemps....inch tralala....
en tt cas tjrs un plaisir de te lire et de voir tes superbes tofs!
panou
Modifié en dernier par panou-nice le mer. 5 déc. 2012 08:20, modifié 1 fois.
Bonjour, Mercredi 12 septembre
Vraiment un super bivouac, sur le soir nous avons entendu quelques chiens aboyer ensuite nuit très calme.
Le point d'eau que nous avions vu hier soir à l'intersection ne coule pas ce matin, et est cadenassé. Nous accédons rapidement à Fès, au parking repéré sur Google Earth, nous faisons préciser le prix pour la journée et la demie-journée et descendons dans la médina
alors qu'il n'est pas 8h30,
quelques jolis éclairages à travers les claies qui recouvrent les allées,
un gamin essaye de nous brancher pour que nous le suivions à qui nous faisons comprendre que nous ne voulons pas de ses services.
Un autre un peu plus grand nous accompagne jusqu'au quartier des tanneurs et nous donne accès à une terrasse, il est évident que le « père » essayera de nous vendre quelque chose avant que nous repartions. Le travail qu'effectue ces forçats du cuir mérite le respect, une odeur pestilentielle soit des vapeurs d'ammoniaque concoctée à base de chaux et de fiente de pigeons soit jusqu'à mi-cuisse dans des bains de teintures, le tout sous une température caniculaire.
La quasi totalité des échoppes est désormais ouverte,
nous déambulons au hasard jusqu'à ressortir au niveau de la mosquée,
traînons un peu à l'extérieur pour reprendre un peu d'air « frais » puis remontons vers la voiture.
Encore une fois une demie journée de ville nous suffiront amplement. Nous repassons une fois ou deux par des allées que nous avions empruntées à la descente mais rapidement nous nous apercevons que nous ne ressortirons pas au bon endroit,
arrivés aux remparts il est évident que nous nous sommes plantés, nous pensions tous les deux être trop à droite du parking, mais le GPS que nous ressortons nous indique l'inverse un kilomètre trop à gauche.
Nous sortons assez facilement de la ville et attendons d'atteindre les premiers contreforts pour pique niquer encore une fois à l'heure espagnole, ensuite direction Ifrane,
où nous pensions pouvoir refaire le plein d'eau, mais sans succès. Une dizaine de km plus loin nous attaquons enfin les pistes en bordure de la forêt de cèdres.
Tout va bien nous passons exactement sur les points de GE faisons la liaison avec une piste gandini et suivons ses indications pour le bivouac,
en bordure d'un ancien cratère dans lequel ont poussé de gigantesques cèdres.
Jeudi 13 septembre
Réveil 6h30, la nuit a été très agréable, pas chaude et pas un bruit, le vent est tombé hier soir avec le coucher du soleil.
Nous sommes en route avant 8 heures, très beau parcours au milieu de la forêt de cèdres,
arrivés à une maison forestière nous trouvons un puits auprès duquel nous refaisons le plein d'un des réservoirs.
Avant de redescendre dans une vallée
nous tombons sur un groupe de singes Magot, pas toujours facile à photographier.
Nous quittons ces hauts plateaux aux cèdres majestueux dont certains doivent atteindre la cinquantaine de mètres pour entamer une descente très poussiéreuse, trouver un hameau d'une dizaine de maisons au niveau de la rivière qui serpente au fond de ce vallon perdu
pour attaquer immédiatement une montée des plus raides et retrouver une série de hauts plateaux
et rejoindre le goudron sur une bonne quinzaine de km, du tout neuf que pour nous, un très beau parcours dans de jolis paysages vallonnés. Nous nous habituons tant à cette petite route que nous loupons le point qui nous entraîne vers une mauvaise piste.
Il y a bientôt une heure que nous cherchons un endroit pour pique niquer lorsque nous trouvons enfin une petite plateforme avec un peu d'ombre en bordure de piste et un joli panorama.
Un peu avant la pose j'avais un doute sur le dernier embranchement ; dès que nous repartons nous tombons sur une impasse redescendons donc à la précédente intersection qui au bout de 500 mètres s'avère impraticable. Nous remontons au lieu du repas et empruntons la piste qui ne part pas dans la bonne direction et qui nous promènera en crête pendant plus d'une heure pour nous ramener un peu plus loin dans la vallée par une descente raide et très chaotique bien que certains passages aient été remblayés.
Nous sommes soulagés de ne pas avoir eu à revenir sur nos pas et pensons en avoir fini des difficultés pour la journée ; néanmoins la piste que nous apercevions en fond de vallée s'avère bien moins roulante que nous l'imaginions.
Nous finissons par atteindre Itzer, ses quinze boutiques de téléphone, son épicerie dans laquelle il n'y a pas grand chose, sans oublier la boulangère qu'un gamin va réveiller pour qu'elle nous vende du pain tout frais sans nous faire rentrer dans sa boutique. Un petit kilomètre de goudron et nous reprenons des traces qui nous amènent à la nationale qui descend vers Midelt que nous empruntons sur une très courte distance avant de piquer plein est par des pistes très roulantes pour atteindre les bords du lac artificiel Hassan II
un lieu quelque peu irréel pour le Maroc et un nouveau bivouac très agréable dans le plus grand calme.
Salut Gilles et ton épouse (à propos quel est son nom)
Très heureux de te retrouver, ça commence bien ton récit et on attend la suite, pour les photos pas de surprise elles sont bonnes
Va falloir que je me démène pour préparer aussi un récit qui tienne la route heu!, la piste, bravo et à bientôt
Claude
Bonjour, Vendredi 14 septembre
Si la soirée était très chaude dans la nuit il a fallu se glisser sous la couette et au matin à peine 17°C dans la cellule.
Le début du parcours est un peu monotone,
mais au bout d'une quinzaine de km lorsque nous piquons plein sud,
l'environnement devient plus vallonné et les tons plus variés.
Nous traversons un ancien village de mineurs abandonné
avant de descendre le long de la rivière, là encore même spectacle,
seuls quelques habitants au milieu d'une centaine de maisons condamnées au moyen de plaques de métal, vraisemblablement dû à des montées des eaux subites liées au nouveau barrage.
Nous terminons notre boucle en allant sur Midelt pour quelques courses et filer (si l'on peut dire, étant donné l'état de la piste) vers le Cirque de Jaffar. Nous nous sommes fixés comme objectif de nous arrêter pour déjeuner au dessus du cirque mais la piste en très mauvais état nécessite de repasser en première courte et parfois de déplacer de gros cailloux. A 13h nous sommes au dernier point, à un km du col, encore un passage pourri alors qu'un genévrier nous propose son ombre et qu'une belle piste s'offre à nous pour revenir dans la vallée.
Nous nous posons pour manger et ferons ensuite la dernière partie de l'ascension à pieds.
Le vent nous évite de pâtir de la chaleur, le cadre est beau mais pas exceptionnel, dommage qu'il y ait une partie de piste vraiment craignos car il y a là une jolie boucle à faire.
A 15h30 nous sommes de retour à la voiture et empruntons la piste nouvellement passée au Bull, un vrai billard ; un peu plus bas nous jugeons qu'il serait bon de s'arrêter là pour aujourd'hui, nous sommes loin de tout village, le terrain est plat et nous pouvons profiter de l'ombre de chênes pour passer l'après midi.
16H, le véhicule est calé une bonne douche et lecture, un peu plus tard je découvre que le GPS ne nous a enregistré aucune trace depuis notre départ, alors que la case enregistrement de trace est cochée, il valait mieux que ce soit sur cette première partie que sur la suite, mais j'ai encore de sacrés lacunes sur OZI.
Samedi 15 Septembre
Déjà 8 jours de vacances ! Il n'est pas 8h que nous avons déjà repris notre piste « billard » impeccable jusqu'au goudron, d'accord il y a un peu plus de km pour rejoindre Midelt mais c'est beaucoup plus reposant que la piste d'hier. Nous refaisons le plein de GO et d'eau à la station avant Midelt et descendons plein sud vers Er rich ; à Ait Labbes nous attaquons la piste avec un petit tour gratuit dans le village, ça nous rappelle les bons moments de l'année passée en Turquie.
Hélas au bout de 10 km la piste qui longe le cours d'eau a été emportée et elle n'est plus assez large pour le passage d'une voiture.
Retour sur la nationale nous hésitons entre deux options, la première remonter un peu vers le nord jusqu'à Nzala et prendre une piste bien marquée qui nous permettra de traverser une partie du massif de l'Atlas ou prendre au sud, une route. Dans les deux cas nous rejoignons Gourrama et filons vers Boudnib. Nous optons pour la première,
il est 11H15, la piste est longue et monotone jusqu'à Bou-Redine
mais une fois au village il n'y a pas de piste descendant vers le sud nous continuons toujours plein Est entre deux chaînes de montagne
(je me souviens avoir vu cette piste sur Google Earth maintenant, mais ne l'avait pas retenue car elle faisait faire une trop grande boucle ; effectivement nous sommes beaucoup plus à l'est que ce qui est indiqué sur la carte) A 13h, toujours plein Est nous faisons la pose déjeuner,
le paysage est plus intéressant, il nous faut encore rouler une bonne dizaine de km
avant de piquer au sud, après un passage d'oued un peu délicat où il nous a fallu ré-empierrer pour combler une marche un peu haute.
Ensuite ce n'est que du bonheur une succession de montées,
petits cols et descentes assez raides
qui nous offrent des panoramas très diversifiés et d'une grande qualité,
mais quelle boucle avant de rejoindre Tiouzaguine, plus de 100 km de piste pas toujours très bonne mais les paysages de la deuxième partie en valent largement la peine.
Une quasi route rejoint rapidement Gourrama et le goudron.
Nous nous poserons à une dizaine km de Boudnib assez loin de la route derrière de grosses buttes pour être tranquille pour la nuit.
Il fait encore plus de 30°C à 20h. Demain nous attaquons les choses sérieuses.
@ suivre
C'est quasiment comme si on y était, Gilles ! Très belles photos (comme d'hab') et un commentaire concis et fluide.
Encore une récit qu'on va suivre comme un feuilleton.
Jaclim
S'il n'y a pas de solution c'est qu'il n'y a pas de problème.
Votre parcours est alléchant, et vu les photos il donne envie de le découvrir . Je vois que vous faites comme en Turquie, vous partez un peu à la découverte de temps à autres quand une piste devient impraticable et vous n'êtes pas décus.
Je vous souhaite une bonne journée et à très bientôt pour découvrir la suite qui s'annonce bien
Merci Mouton pour ce récit et les images superbes qui vont avec !
Moi qui ne suis encore jamais allé au Maroc, je crois bien que je vais finir par craquer avec ce compte-rendu si alléchant, et me résoudre à suivre ma compagne déjà tombée en admiration à parcourir ce pays à pied...
Vivement la suite !
Toyota Hilux DC et Modulidea Mocamp "light" auto-aménagée
Bonjour, Dimanche 16 Septembre
IL est 21h, nous sommes à la recherche d'un soupçon d'air dans la palmeraie, à l'intérieur de la cellule il fait encore 32°C avec portes et fenêtres ouvertes. Mais reprenons chronologiquement, la nuit à été calme
et il n'est pas 9H que nous sommes déjà à Boudnib, mais il n'y a plus de station service, çà commence mal. En demandant, on nous indique un petit garage à la sortie Est du village qui vend du gasoil. 9 Dh au lieu de 8,3 dirham le litre ; hier en fin de journée nous n'avons pas refait les pleins en passant devant une jolie station à moins de 50km d'ici, les infos de notre Gandini commencent à dater... mais le gars est sympa, donc gros plein de GO et nous complétons notre réservoir d'eau.
Ensuite quelques courses rapides et à 9H30 nous attaquons LA TRAVERSEE,
Si les 45 premiers km s'avalent rapidement, mais dans un cadre sans intérêt particulier,
la suite est une succession de traversées d'oueds dont certains passages sont « trialisant »
par deux fois il nous faudra combler avec des pierres
et nous ne comptons plus les fois où notre gros pare choc a raclé.
Nous arrivons à l'endroit clé de la journée un passage franchement technique, à tel point que je cherche à pied s'il n'y a pas d'échappatoire. Rien il nous faut déplacer un bon nombre de cailloux pour combler un gros trou et il va falloir jouer fin, une descente raide un gros creux pour faire racler l'arrière et une montée on ne peut plus raide juste entre deux blocs, et histoire de détendre le chauffeur un autochtone vient essayer de nous faire comprendre qu'il ne faut pas passer par là que la piste pour Merzouga est plus bas (mais sans aucune notion de distance). Nous nous lançons, ça passe impeccable,
durant un bon kilomètre nous longeons le bord du plateau en nous éloignant des wpt de Gandini, mais la piste est bien marquée
jusqu'à ce que nous arrivions à un passage franchement limite surtout en étant seul, nous allons à pied repérer, mais vraiment pas terrible avec une grande probabilité de se retrouver dans un position très inconfortable au cas où l'on n'atteind pas la sortie, et pour clôturer le tout la descente du plateau est pour ma part infaisable avec une cellule. Donc demi tour, c'est notre marocain qui va rigoler, nous le retrouvons un peu en dessous du passage technique qui nous fait des grands signes, il nous vendra deux fossiles à 20 Dirham pièce et nous montre la suite de l'itinéraire, qui ne présente aucune difficulté.
Nous stoppons pour manger à 13h45 en profitant de l'ombre ténue d'un oued,
l'après midi se déroule sans problème
néanmoins, il faut toujours être très vigilant au niveau des cassures des oueds
nous manquons nous planter, surpris par un passage mou, mais une petite poussette et une bonne marche arrière nous sort de ce mauvais pas. Au km 100 de la journée nous atteignons le bord du plateau,
ça se délite beaucoup, encore une bonne dizaine km de piste roulante
pour accéder à la cassure du plateau avec une descente à aborder en douceur,
puis notre premier contrôle militaire, le bidasse est content lorsque nous lui sortons nos fiches pré-remplies photocopiées et enfin l'arrivée dans une très jolie oasis dans laquelle nous bivouaquons entre les palmiers.
Aujourd'hui nous avons fait 125 km de piste mais nous sommes cassés.
Cet itinéraire nous ramène en 2007 où effectivement il y avait quelques passages raides ainsi que des traversées d'oueds assez profondes, avec les intempéries de ces dernières années ça a du creuser un peu plus. En 2007 il n'y avait pas de station service à Boudnib, je doute qu'il y en ait eu une ... On voit que le soleil était bien présent, les couleurs ocres des terrains ressortent bien
Serait-ce trop te demander que d'avoir la trace de cette journée du 16 septembre ??
Bonjour Pan59,
Oui, je ne suis pas arrivé a obtenir une seule trace de notre parcours sur le GPS, par contre je peux te passer les wpts, laisse ton mail en MP
@+
Bonjour,
Lundi 17 Septembre
21 heures plus de 32°C dans la cellule, mais dehors il y a de l'air aussi c'est plus supportable. La journée a été plus chaude qu'hier mais moins étouffante, néanmoins nous avons atteint les 42°C.
Nuit agréable au milieu des palmiers et sur le matin nous avons senti un peu de fraîcheur bien que le thermomètre indiquait 24 au réveil.
La piste est très roulante jusqu'à l'Erg Chebbi, avec un petit contrôle militaire au passage,
nous nous approchons des dunes
nous ne aventurons pas trop dans les dunes n'ayant pas prévu de dormir ici.
Nous filons à Taouz qui est accessible aujourd'hui par une route goudronnée, le village s'est drôlement étoffé depuis 2001, nous nous faisons accoster par un gars en mob qui nous amène chez un épicier auprès de qui nous complétons notre carburant, il nous colle en voulant nous accompagner par une piste bien difficile à suivre en assurant que désormais la piste de Gandini est impraticable à cause des tamaris à 60km. Il nous accompagne au début de SA piste et voyant que nous n'adhérons pas trop à son plan, laisse tomber,
ceci étant il nous a fait perdre une bonne heure.
Nous redescendons vers l'oued trouvons un peu d'ombre sous un tamaris pour déjeuner un peu avant 13H
et poursuivons notre route en espérant que nous n'aurons pas de problème.
Au bout de quelques kilomètres
nous traversons l'oued et retrouvons nos points.
Arrivés à Remlia, il y a effectivement du sable, rapidement le moteur force mais il nous faut trouver un endroit où le sable est plus porteur pour nous arrêter et dégonfler,
une fois la manœuvre effectuée ça marche beaucoup mieux et la « forêt » de tamaris est bien loin d'envahir la piste. De l'autre côté du passage sableux nous rencontrons nos premiers touristes.
La suite de la piste bien que sablonneuse sur de courts passages ne présente aucun soucis,
nous voulons atteindre un point que Gandini propose comme bivouac, mais cette grand cuvette ne nous convient pas et il y règne encore 42°C et les quelques acacias n'offrent qu'une ombre bien précaire.
Chris se serait bien posée, mais nous allons essayer de trouver mieux, le passage du col s'avère ardu, et nous sommes bien inspirés de prendre une petite trace à gauche, caillouteuse, qui nous évite une sortie plus difficile si nous étions restés dans le sable. De l'autre côté du col le panorama est très ouvert et la descente s'effectue sur une grande pente douce de sable, le lieu est à notre goût pour un bivouac de rêve,
il est 5H30, nous mettons la voiture de telle sorte à pouvoir nous mettre à l'ombre, il fait plus de 40 dans la cellule, la douche en plein air est des plus agréable, le vent chaud nous sèche rapidement.
@+ pour la suite
Superbe mouton!, je vois que nous avons eu les mêmes difficultés car nous avons un peu suivi vos traces
Dans quelques temps je posterais aussi notre trip mais en attendant on se régale avec ton texte et tes photos, vas-y l'ami !!
Claude.
Bonsoir, Mardi 18 Septembre
27°C le matin, et toutes les fenêtres ouvertes, mais nous sommes arrivés à bien dormir, nous n'avons pas été dérangé par le bruit. Nous sommes sur la piste avant 8H, nous finissons notre descente puis traversée d'une grande daya, le parcours de ce matin ne présente aucune difficulté, jusqu'à ce que nous nous apercevions que Gandini nous fait quitter une bonne piste pour faire 10 km en hors piste
pour atteindre un point et à nouveau une dizaine de km pour revenir sur la piste, donc nous court-circuitons un peu. Les paysages sont constitués de grandes étendues parsemées de reliefs aux couleurs très variées.
Troisième poste de contrôle mais toujours aussi courtois, pour la première fois depuis le début des vacances nous nous posons à l'ombre de deux grands acacias avant midi pour la pose, le lieu était trop bien, bientôt troublé par une jeune femme qui vient quémander et s'assied à 2 mètres de la table où nous mangeons.
Nous reprenons la piste en nous disant que nous allons arriver de bonne heure à notre étape, mais un nouveau poste militaire nous interdit de poursuivre pour cause de proximité de la frontière algérienne, ils nous indique une piste qui nous permet de rejoindre Tagounite, nous rebroussons chemin sur jusqu'à Mihid soit 6-7 km et prenons plein ouest une piste
qui nous fait escalader les pentes d'un volcan,
redescendre dans un cratère immense
- qui me paraît bien austère - et remonter à l'opposé avant de redescendre sur la vallée du Draa.
Nouveau contrôle, bien sympa celui-ci, puis nous passons au pied d'un djebel avant de plonger dans une immense palmeraie entièrement cultivée, Chris se poserait bien là pour le bivouac mais je préfère m'éloigner de cet ensemble de petits bleds.
Plein de gasoil et plein d'eau à Tagounite, quelques courses et nous descendons vers Mhamid, une fois le col passé, nous empruntons une petite vallée à l'écart de la route, pour nous coller derrière deux grosses buttes pour y planter le bivouac à l'ombre, il fait encore 40° à 18 h, une bonne douche rafraichissante et alors que nous sommes en train de lire, un marocain se pointe en mob, il travaille à la station "radio" au dessus, nous pensions que c'était pour des retransmissions télé et téléphone mais non il y a des caméras, et il nous a vu nous pointer, il discute 5 minutes avec nous et repart... en direction du relais, et non pas de son domicile comme je me l'étais imaginé. Il nous confirme : « il n'y a pas de problème tu peux dormir ici. »