BRETAGNE 2019
Posté : mar. 2 juil. 2019 19:16
Cette année, notre voyage annuel dans les contrées sauvages et inhospitalières était prévu en Grèce, Albanie ou Roumanie. Donc, sur l'insistance de la Baronne toujours prête pour les aventures extrêmes, nous sommes partis... en Bretagne !
Extrême, oui, parfaitement ! Réfléchissons un peu... La Bretagne au mois de juin... Température et météo... vous voyez ? Oui, je sais, beaucoup vont dire qu'on exagère. Mais pour des gens du sud-ouest, au dessous de 20°, il fait froid !
Nous sommes donc arrivés, après un trajet de "mise en place" sous une pluie battante (hein? je vous l'avais dit !) dans le Morbihan, avec l'idée d'errer au hasard jusqu'au Finistère, et plus si on a le temps (dans les deux sens du terme : timing et météo).
Première halte sur le trajet à Saumur, ville de cavalerie où se trouve le plus grand musée des blindés du monde. Bien sûr, pour apprécier il faut aimer la grosse mécanique, les plaque d'acier de 16 cm d'épaisseur et les boulons de 38 ! Mais je tenais absolument à voir en vrai les chars russes que j'ai combattus virtuellement dans les colline du Gers lorsque j'étais pilote d'hélicoptère antichars à Pau ! Notez que j'ai été efficace dans cette tâche car vous pouvez aujourd'hui traverser ce département sans crainte de croiser un T-64 ou un ZSU-23/4 !
Après avoir bouffé du canon et de la chenille pendant toute l'après-midi (contente, la Baronne pacifiste !), bivouac dans un petit coin tranquille au bout d'un chemin en cul de sac, en bord de Loire.
Bien sûr, comme tous les ans, on fait le point sur la première panne. On en a au moins une, en principe le premier jour...
Donc, à la halte du soir, constatation : la batterie de la cellule est à 11,2 V ! Elle ne s'est pas rechargée malgré la longue route. Sortie de la boite à outils, du multimètre, et vas-y que je te mesure le courant dans tous les coins ! Finalement, c'est le coupleur-séparateur qui merdouille. C'est un Cyrix-I, petite bête électronique qui coute la peau des fesses et qui ne tombe jamais en panne, puisque justement électronique ! J'applique donc la méthode de base avec ce genre de matériel : je tape dessus. Rien... Puis je l'enlève de son support, je le retourne pour voir dessous si une cosse ne s'est pas débranchée... ben non ! C'est super serré pour les deux cosses positives à vis, et la petite cosse négative a l'air à sa place. Je la débranche, puis la rebranche... et ça remarche !
Conclusion : Quand c'est électronique et que ça marche pas, méthode 1 tu tapes, méthode 2 tu rebootes !
Jour 1
On commence par Arzon , jolie petite presqu'ile dotée d'un énorme tumulus néolithique. On va juste en faire le tour, d'abord parce que c'est plus impressionnant de dehors que de dedans, et que l'entrée à 6,00€ par personne, faut pas déconner quand même ! Vous noterez le petit ajout en béton dans le superbe monument, réalisé avec goût par les Allemands en 1942 !
Ensuite on flâne de dolmens en menhirs jusqu'à la "Pierre jaune", dressée en bord de plage depuis des millénaires. Rien de bien spectaculaire mais bon... ce n'est que la première journée ! Et puis il faut un peu d'imagination, se dire que des mecs en peaux de bête ont poussé un caillou de quelques tonnes au bord de l'eau, l'ont mis debout au prix sans doute de violents lumbagos et sont rentrés chez eux en se disant : "Bon, les gars, là on a fait du bon boulot !"
Bivouac sur un parking au bout d'un cul de sac, pas folichon mais calme, et le plus près possible de Vannes, où on ira demain.
Jour 2
Visite de Vannes, sous un parfait soleil (mais oui) ! Une des rares grandes villes de Bretagne qui n'a pas souffert des bombardements alliés lors de la seconde guerre mondiale. La seule bombe tombée sur la ville a eu le bon goût de ne pas exploser ! Du coup, il y a plein de jolies maisons très anciennes dans le vieux centre, où l'on accède par la belle porte Saint Vincent.
Il y a très peu de touristes en ce mois de juin, l'ambiance est très calme. Sur les trottoirs, on invite les gens à faire preuve d'un peu de civisme écologique...
Petite halte à midi dans un restaurant pour manger l'obligatoire galette de sarrazin avec sa bolée de cidre ! On termine la visite dans l'après-midi par un tour des remparts, qui sont magnifiques mais impossible à photographier pour cause d'évènement culturel qui a fait pousser d'hideux barnums et tentes juste à leur pied.
Avant de repartir, nous sommes passés par la boulangerie Lebrun, rue Saint Vincent (juste après la porte éponyme, sur la gauche) pour faire une bonne provision de kouign amman, le fameux gâteau breton que juste tu le regardes, tu prends trois kilos ! Pourquoi chez Lebrun ? Parce que c'est un MOF (meilleur ouvrier de France) ! Pour info, le kouign amman c'est un peu de pâte à pain, du sucre, du beurre, du sucre, du beurre, du sucre, et encore un peu de beurre (avec du sucre). Environ un million de calories par bouchée, et suffisamment de gras pour graisser un essieu de camion. Oui mais voilà : c'est bon !
Départ ensuite pour boucler le tour du golfe du Morbihan vers Locmariaquer. Bivouac sur un parking sans charme encore une fois, mais bien calme, à la pointe de Kerpenhir.
Jour 3
Locmariaquer, haut lieu du mégalithisme. Il y a là une belle visite à faire pour découvrir les secrets des dolmens, menhirs et autres tumulus. Avant d'y arriver, petit détour par les "Pierres plates", le premier tumulus que nous allons voir.
Pour vous expliquer rapidement le truc : vous prenez un mort, si possible un mort important. Vous le posez par terre. Vous l'entourez avec des pierres assez hautes sur lesquelles vous posez une grande pierre plate. Vous avez alors un dolmen. Ensuite vous recouvrez tout ça par plein de cailloux et vous obtenez alors un cairn. Il suffit d'enrober l'ensemble d'une bonne couche de terre et ça vous fait un tumulus. Vous pouvez orner le tout au sommet par une longue pierre dressée debout : c'est un menhir. Vous pouvez aussi mettre des menhirs tout le tour du tumulus ou en faire une allée, histoire de baliser le truc. Vous comprenez alors que tous ces dolmens que l'on voir partout en Bretagne (et ailleurs) sont en fait tout ce qu'il reste d'un tumulus, en quelque sorte la charpente, ou le squelette (pas le squelette du mort, ça c'est assez rare qu'on en retrouve, la terre bretonne est trop acide et bouffe tout ce qui est organique, au grand désespoir des archéologues).
Arrêt ensuite à Locmariaquer pour y voir la "Table des Marchands", un immense cairn (donc, un tumulus sans la terre. Vous suivez ?) dans lequel on peut voir de superbes gravures, et un non moins immense menhir de 20 m et 332 tonnes, hélas couché au sol et cassé en trois morceaux. Enigme : la roche de ce petit caillou est originaire de l'autre coté du golfe ! Il est donc arrivé par la mer, mais comment ?
Départ ensuite vers Carnac, et ses célèbres alignements de menhirs, sous un gentil petit crachin bien local (sans commentaire). Là, on est bien sur un site touristique ! Il y a du monde, on imagine ce que ça doit donner en haute saison !
Ensuite, autour de Carnac, on peut voir quelques trucs sympa comme le "Géant du Manio" ou le tumulus de St Michel.
Bivouac vers la Trinité sur Mer, encore sur un parking, encore au calme.
Jour 4
Bivouac calme, mais ça se paye ! Juste avant notre départ, nous avons la visite de la police municipale en la personne d'un ASVP qui nous annonce, l'air désolé, que nous venons de prendre une prune de 35 € ! Un panneau à l'entrée du parking interdit le stationnement des camping-cars de 22h00 à 8h00, et nous ne l'avons pas vu.
Mais je contesterai cette contravention pour deux raisons :
1- Le panneau n'est pas règlementaire. Il n'existe pas dans l'IISR (Instruction interministérielle de signalisation routière) ni dans le Code de la Route.
2- Mon véhicule n'est pas un camping-car (VASP sur la carte grise) mais une camionnette (CTTE), la cellule étant amovible il n'y a pas eu de modification de carte grise donc aucune mention en rubrique J3 ("Caravane" pour un C-C).
Et toc, mon gars !
Je vous tiendrai au courant du résultat, ça peut servir !
Ce matin le soleil est revenu (mais si !) et on retourne donc sur Carnac pour en finir la visite, faire de plus jolies photos et jeter un oeil au musée. Chance inouïe, nous avons eu l'honneur d'une visite guidée en mode "VIP" par Cyrille Chaigneau, un archéologue travaillant sur place, et la visite s'est terminée dans leur salle de travail où il nous a présenté sa collègue Marie Vourc'h, spécialiste internationalement reconnue des gravures sur mégalithes. Discussion entre archéologie, philosophie, sociologie... avec des gens passionnés et passionnants. Depuis, on ne voit plus du tout du même oeil tous ces bizarres cailloux!
Départ ensuite vers la presqu'ile de Quiberon en longeant la Cote sauvage. Impossible de s'arrêter car les rares parkings sont tous affublés d'un portique avec une barre à 1,90 m. C'est d'ailleurs très souvent le cas des parkings en bord de mer, avec parfois des hauteurs limitées à 2,10m, ce qui nous permet de passer avec la Sigma (mais jute-juste !) Et on arrive sur le point culminant de la presqu'ile (33m!), le plus beau coin dodo depuis le début, au pied d'un ancien sémaphore au bout d'un petit chemin un peu défoncé mais praticable, et presque loin de tout. Presque car il passe sur le sentier quelques promeneurs dont deux charmantes dames juste 5 minutes après ma douche à poil à l'arrière de la cellule !
Bivouac tranquille sous la pleine lune.
Jour 5
Ce matin, juste avant de partir, un gentil joggeur à qui je dis poliment bonjour me répond: "Pas très écolo vot' truc !". Je n'ai pas eu le temps de lui demander d'où venaient ses chaussures et s'il voulait comparer leur bilan carbone avec celui de mon méchant 4x4...
Toujours du soleil (Eeeeh oui !) et presque chaud puisqu'on est en T-shirt. Petit tour de la presqu'ile, avec des dolmens, des tumulus, il y en a partout ! Et bien sûr la mer et ses paysages jusqu'au bout du bout de la pointe de Conguel dont le parking est interdit aux véhicules de plus de 1m90.
On se garera donc bien avant, juste devant un "panneau non règlementaire". Même pas peur !
Bivouac près de la plage de Ste Barbe, spot de surfeur à coté de Plouharnel, en passant sous la barre à 2,10m.
Jour 6
Réveil en fanfare ! Superbe orage avec tonnerre, pluie en rafales et bourrasques ! Ca a duré un bon moment jusqu'au retour du soleil.
On démarre donc assez tard pour faire le tour de Plouharnel en cherchant dans les bois et dans les villages tous les menhirs possibles. Et il y en a un paquet, certains avec de belles gravures !
Ensuite, un tour vers la presqu'ile du Verdon pour voir la "Quenouille de Ste Brigitte", un menhir christianisé.
La Baronne n'est pas insensible à l'archéologie mégalithique mais reste passionnée par la vie aquatique dans une flaque d'eau !
La presqu'ile du Verdon est un cul-de-sac habitée par des ostréiculteurs. C'est loin du tourisme de masse et très sympa !
Dans l'après midi, un petit tour sur l'ile de St Cado qui n'est pas vraiment une ile puisque reliée à la terre par une petite jetée. Il fait chaud, même très chaud !
On termine la journée près de la mer sur la plage du Magouëro après avoir longuement cherché un coin pour se poser. Les bivouacs reconnus avant le départ su Google Earth sont tous dans un champ de tir militaire ! Mais à force de tourner dans les sentiers sableux et après moultes demi-tours devant les pancartes "Terrain-militaire-défense-d'entrer" nous trouvons un coin tranquille.
Bivouac sous la pluie qui commence à tomber...
Jour 7
Réveil sans soleil, mais il ne pleut pas...
Aujourd'hui, nous avons été victimes de deux agressions ! La première, avant de quitter le bivouac, sous la forme d'un couple d'agents du Conservatoire du littoral (mâle et femelle). Uniforme gris clair avec un discret blason de la Police nationale. Nous avons eu droit à une petite explication sur l'interdiction du "camping sauvage" dans les espaces du Conservatoire, avec le risque d'une amende de 1500 € ! Tout ça très gentiment quand même, et sous la forme d'un simple avertissement. Donc attention où on met les roues, il n'y a pas de panneaux partout et là, franchement, près d'un parking de plage dans un sentier d'accès à un champ cultivé, on ne pensait pas être en infraction.
Direction la forteresse de Port Louis, face à Lorient, où nous passerons la journée à visiter deux superbes musées.
La deuxième agression a eu lieu dans l'enceinte du fort, sous la forme d'un goéland pas du tout disposé à ce qu'on s'approche de son nid, c'est tout du moins ce que j'ai cru comprendre... J'ai eu droit à plusieurs passes de tir au ras de la tête, avec des cris qui ne laissaient aucun doute sur la colère du bestiau!
Nous ne chercherons pas de bivouac ce soir, il est tard et ça semble assez compliqué dans ce coin très urbanisé.
Bivouac au camping municipal de Port Louis, calme et nickel, sous la garde d'un autre goéland posté sur le muret à deux mètres de la porte de la cellule. Il a apprécié les quelques nouilles que nous lui avons donné pendant le repas !
Jour 8
"Journée de fainéant, journée à Lorient" !
Proverbe inventée pour l'occasion. Lever à 10h30, départ à 11h30 ! Autant dire que ça va pas être violent aujourd'hui ! On commence par un petit détour pour voir un de ces fameux "cimetières de bateaux", celui de Kerhervy sur la rivière du Blavet.
L'origine de ces drôles d'endroits remonte à 1940, lorsque les pêcheurs ont voulu cacher leurs bateaux aux Allemands. Ils les ont échoués au fond d'abers cachés. Certains marins sont morts pendant la guerre et leur bateau est resté là. Par la suite, on a pris l'habitude de venir y déposer les bateaux en fin de vie. C'est aujourd'hui bien sûr interdit !
Repas du midi sur place, où l'on confirme à l'ouverture de la cellule l'importance de la règle numéro 1 : toujours vérifier la bonne fermeture des portes de placard avant de rouler !
Direction Lorient et visite de l'ancienne base de sous-marins allemands de la dernière guerre, et du sous-marin "Flore", un ancien de la Marine française transformé en musée. Impressionnant, vraiment ! Dire qu'on se plaint parfois du peu de place dans nos cellules !
Bivouac dans l'arrière pays lorientais, près d'une vieille fontaine.
Jour 9
Rien.
Mais alors rien du tout !
Route côtière, avec une ou deux incursions à l'intérieur, forcément, parce que la route ne suit pas toujours la côte. On a ainsi pu voir une jolie chapelle...
... et un petit fortin accessible à marée basse.
Et toujours la belle côte, avec à l'horizon l’ile de Groix.
Passage à Pont-Aven, où nous n'achèterons pas de galettes, mais encore des kouign amman, et encore chez un MOF ! J'ai eu le tort de laisser la Baronne entrer dans un magasin-bazar-souvenirs de Bretagne. On y est restés une bonne heure, et elle a acheté un tas de choses moches avec des triskels dessus. Et aussi des cartes postales parce que les Whats'app et autres Instagram c'est pas notre truc !
On a donc passé la frontière, et nous sommes ce soir en Finistère. C'est l'heure de l'apéro... breton !
Bivouac sur un parking de plage autorisés aux camping-cars. Nous, nous sommes sur la partie "voitures" car les portiques sont ici à 2,20 m !
Jour 10
Beau soleil, traversée du joli village de Kerascoet où les maisons portent encore leur couverture de chaume.
Et direction Concarneau, pour la visite de la Ville close. Encore une fois, c'est mieux de l'extérieur que de l'intérieur, plein de restaurants tous "authentiques" bien sûr, et de boutiques de souvenirs non moins "authentiques".
Tous les jours à midi, une vieille dame nourrit les goélands... et les pigeons, ce qui évidemment passionne la Baronne !
D'ailleurs, je pense qu'elle a photographié pratiquement tous les goélands du sud-Bretagne !
Et dans les rues de Concarneau, deux magasins. Choisis ton camp, camarade !
Direction la pointe de Penmarc'h où on peut visiter (gratuitement !) un petit musée sur les sauveteurs bénévoles, avec une barque restaurée, comme neuve. Nous avions eu un avant-goût, en visitant le musée de la Marine dans la citadelle de Port-Louis, du courage de ces marins. C'est impressionnant, vraiment.
Sur la pointe, l'impressionnant phare d'Eckmuhl, près de l'ancienne tour-sémaphore et du nouveau, tout blanc et servi par la Marine nationale, qui date quand même du début du XXe siècle.
Bivouac entre deux camping-cars, sur un petit parking de plage, la "Plage de Tahiti" !
Jour 11
Ce matin, on a décidé d'accélérer un peu la cadence car à force de flâner de menhir en chapelle on s'aperçoit qu'on n'avance pas beaucoup, et il reste tant de choses à faire !
On n'est plus très loin de la pointe du Raz, on décide donc... de ne pas y aller ! Trop touristique, trop payant, trop tout ce qu'on n'aime pas ! C'est donc à la pointe du Van, plus au nord et bien plus sauvage, qu'on fera de belles photos... de la pointe du Raz précitée !
Sur le chemin nous aurons quand même croisé à Tronoën, près de Saint-Jean Trolimon, un des 7 plus grands calvaires de Bretagne, et surtout le plus vieux, et fait une halte à la pointe de Brézélec, absolument magnifique.
Sur la pointe du Van, il faut se dépêcher de visiter la petite chapelle car elle est tout au bord de la falaise et l'érosion, sur la côte bretonne, ça rigole pas !
Nous terminons la journée à Locronan, où le parking à l'entrée de la ville est obligatoire... et payant ! 4,00€ valable un an ! Amusant non ? Si quelqu'un compte y aller bientôt, je lui revend mon "pass" 3,50€ !
Bivouac sur une jolie plage pleine d'algues vertes, la plaie des côtes bretonnes !
Jour 12
Temps gris ce matin, de la puis fine, pas terrible pour aller prendre l'air à la pointe de Pen Hir, mais on y va quand même ! Ballade et photos dans un petit crachin, mais il ne fait pas froid, c'est toujours ça...
Et à la pause déjeuner du midi, c'est le drame !!
Le toit de la cellule que je trouvais bizarrement lourd à ouvrir et très prompt à se refermer ces derniers jours est tout à coup très très lourd, et ne tient pas ouvert ! La cause est vite trouvée : les deux vérins sont maculés d'huile, ils ont rendu l'âme ! Nous v'la bien, les enfants !
Le reste de la journée est donc consacré à :
- La recherche de deux vérins compatibles, introuvables dans la presqu'ile de Crozon où nous nous trouvons, malgré la bonne volonté d'un fabricant de remorques.
- L'achat d'un long tube d'alu et de quatre embouts de tabouret.
- La découpe dudit tube d'alu pour confectionner deux béquilles qui tiendront le toit ouvert.
Le système est contraignant à mettre en place à chaque fois mais ça ira pour finir le voyage. Pas envie de courir après des vérins, même si j'ai repéré un fabricant à Brest. Je ne me vois pas faire l'échange le soir au coin du bois !
Bivouac à Camaret sur une aire de camping-car, impossible de trouver un coin non interdit dans cette presqu'ile entièrement protégée.
Jour 13
Le beau temps est de retour ! Donc, visite de Camaret et de la tour Vauban.
Et il y a aussi un petit cimetière de bateaux juste sur le port, à coté de la tour Vauban.
Puis retour vers la pointe de Pen Hir pour vite fait refaire de jolies photos.
Visite ensuite du musée de la bataille de l'Atlantique, accueilli par un bénévole passionné avec qui nous discuterons un bon moment. Il va nous sortir des tiroirs des documents que le public ne voit pas d'habitude, et on dérivera même vers sa collection de cailloux et d'outils préhistoriques qu'il a ramassé sur les plages du coin !
Petit moment d'émotion tout à fait personnel : L'ancre, tout ce qui reste du porte-avions Clemenceau !
Bivouac au bout d'une pointe, le seul endroit "non interdit" qu'on a trouvé après avoir galéré une bonne heure...
Jour 14
Direction Brest. Nous avons appris par hasard que s'y trouvait l'Hermione, la fameuse réplique du bateau qui emmenât le Marquis de Lafayette aux Amériques. Magnifique bateau ! Il était ouvert à la visite, mais uniquement sur le pont supérieur et il y avait une queue pas possible. Donc, on reste à quai.
On zappe rapidement Brest qui reste juste une grande ville et on file vers la pointe St Mathieu. Très beau coin avec son phare, les ruines de la vieille abbaye et sa petite chapelle.
Petite grimpette en haut du phare, à faire au moins pour se prouver qu'on peut monter un escalier de 160 et quelques marches sans que le coeur explose (à nos âges...)...
Et pour finir la journée, on poussera jusqu'au phare de Kermogan, le point le plus à l'ouest de la France, pour faire une photo à contre-jour du phare qu'on ne peut pas approcher parce que "entrée interdite" ! Le sentier qui y mène offre quand même une belle vue sur le port du Conquet
Bivouac au parking de Bertheaume parce qu'il se fait tard, camping rempli de mobilhomes avec juste 9 emplacements, un WC et une douche. pas terrible du tout !
Jour 15
Retour vers la pointe St Mathieu pour la visite du Musée 39-45, sans doute un des plus beaux de la région, avec des mises en scène et des bruitages particulièrement réalistes !
L'après-midi, on se trouve un petit coin qui surplombe le goulet de Brest, près du phare du Portzic, pour assister au départ de l'Hermione. Je ne suis personnellement pas fan de bateaux mais franchement c'est un beau spectacle !
Puis nous reprenons la route pour monter vers le Roch Trevezel, le toit du monde de la Bretagne : 380m !
Bivouac au pied de cette immense montagne, même pas le vertige !
Jour 16
On va gentiment prendre le chemin du retour en passant par Huelgoat, le coeur de la Bretagne du milieu de l'intérieur. Plus de plages et de cris de goélands, mais de la forêt, des cailloux et les fantômes du roi Arthur, de Merlin et de toute la bande qui planent au-dessus de la cellule à chaque fois qu'on s'arrête.
Petit arrêt ensuite au Faouet pour jeter un coup d'oeil rapide à la halle du XVIe siècle et on fera une dernière halte bretonne au sud de Vannes.
Bivouac au camping de Séné. Il commence à y avoir du monde, c'est le début des vacances pour la France entière, la fin pour nous...
Conclusion
Si, comme disait Kersauzon, "En Bretagne il ne pleut que sur les cons", nous en avons croisés très peu... Je promets que je ne dirai plus de mal du climat breton.
Il y a beaucoup de marque de bières en Bretagne, mais ce n'est pas pour ça que les Bretons sont bourrés du matin au soir. Je promets que je ne dirai plus de mal des Bretons.
Deux semaines environ pour visiter la Bretagne, c'est mission impossible. Il y a tant à faire, tant à voir... Superbe région, toujours bon accueil. La Baronne et moi, on valide !