Ce sont deux excellentes questions, et je te remercie de me les poser...
Et je vais y répondre tout à fait clairement : çà dépend !!!
Je m'esqueplique, comme dirait Môssieur Gaubs, le célèbre commissaire prisé : tout dépend du châssis.
Tu prends un Land, vu la section du châssis, vu la section des entretoises, tu ne risques pas de grosses déformations...les châssis de land voilés sont assez rares et il faut plus d'un trottoir pour y arriver, non ?
Tu prends du pick up japonais, tu le mets en croisement de pont en appui arrière , et tu regardes le voile de la benne, là déjà çà cause...
Tu prends un faux 4x4 en châssis coque, c'est à dire SANS châssis échelle, là çà se déforme aux portes dans un doux craquement des points d'électro soudure de la dîte coque...là çà chante...les chœurs de Nabucco !
Tout est dans la qualité du châssis, donc, SURTOUT,
tu laisses vivre le châssis. Si on essayait de renforcer un châssis qui se déforme, il faudrait , logiquement, augmenter ENCORE les sections de renforts, et là, çà n'est plus qu'un transport de pouterelles , le véhicule...
Non, laissez les vivre vos châssis...ils se déforment, laissez votre cellule se déformer, donc j'en reviens à mes expériences de départ : le collage est toujours préférable à la fixation "dure" en ce qui concerne la cellule, car elle permet la torsion naturelle du châssis.
Toutes les fixations sont faîtes avec des goussets forgés
de chaque côté des traverses pour éviter toute torsion du profil au point de fixation.
Il reste la fixation au châssis... La reprise de fixation se fera sur les goussets d'origine du véhicule, ON NE PERCE PAS UN CHASSIS, çà l'affaiblit, çà le fait s'oxyder très vite car l'endroit de perçage a perdu son traitement et le perçage lui même modifie l'état de l'acier, même très localement et superficiellement, mais réellement.
Le cadrage du faux châssis est inutile en terme de solidité globale, à l'excès il empêche le châssis de fonctionner librement, ou bien le châssis l'amène à se déformer inutilement en travaillant au niveau des soudures.De plus la construction d'un faux châssis par soudure comporte un risque, celui de rompre...à la soudure, en tout cas juste à côté, la montée en température transformant nos braves aciers de base.
Jamais de cadre ou profils alu, çà ne sert à rien, la principale qualité de l'alu c'est son faible poids, pas la rigidité (j'exclue les qualités aéronautiques, hors sujet question budget) de plus la liaison alu/acier risque d'avoir des réactions à plus ou moins long terme...
Alu rivet alu, acier rivet acier. Toujours.
Reste la fixation de la cellule sur le faux châssis...c'est elle la dernière , elle qui n'a rien demandé, à qui on impose tout, chocs verticaux, chocs longitudinaux, chocs transversaux , à des fréquences différentes.
Tu ne feras pas mieux que le constructeur du véhicule qui a défini les suspensions de celui ci, et qui filtrent déjà la majorité des fréquences de choc...mais il n'en reste pas moins que l'essieu arrière est surchargé, et que les renforts de suspension...renforcent !!!, donc filtrent moins, beaucoup moins... Par contre pour éviter toute abrasion, le dernier gros risque des liaisons châssis / cellule polyester, j'installerai une câle de caoutchouc dur en étrier pour permettre de la changer éventuellement.Ce caoutchouc dur cisaillera à la place du plancher de ta cellule. C'est pour cela qu'il est en étrier, pour permettre de le changer
Liaison par boulons de diamètre 8 (tout chemin) à 10mm (tout terrain) en résistance 10.9 et non 8.8. Ces données sont exprimées pour les valeurs d'arrachage de la tête . Bien sûr les boulons en 10.9 sont plus chers que ceux en 8.8. Mais s'il faut utiliser l'option porte monnaie, c'est bien là ; c'est LE lieu de danger pour perdre ta cellule ou voiler un faux châssis. Et le seul.
Pour ceux que çà intéresse :
http://www.volvis.fr/pdf/DocTechnique.PDF
En ce qui concerne les vibrations (tôle ondulée), là le travail est difficile. Je m'explique: on sait que pour éviter la tôle ondulée, il faut faire rentrer en résonnance les essieux par rapport à la piste, c'est à dire trouver la vitesse à laquelle les essieux vont "planer" sur les bosses de la tôle ondulée, et non plus "cogner" sur les côtes de celle ci.
On obtient vite des vitesses dignes du Paris-Dakar...assez loin de la vitesse de tourisme et de sécurité...qui plus est avec une cellule sur le dos qui pèse de 600 à 900 kgs avec un centre de gravité très haut, donc qui transmet les vibrations de manière très importante.
Solution ? Aucune réellement sérieuse en terme de confort, les essieux arrières surchargés par rapport à l'avant ainsi que les différences de conception des essieux avant et arrière (je pense aux P-Up japonais)ne permettent pas de rentrer correctement en résonnance les deux essieux à la même vitesse. Mais il convient de soulager, d'une part la cellule, d'autre part, et surtout, les points d'ancrage.
La cellule c'est simple, et je le dis depuis le début : collez, collez, collez...Bien sûr c'est plus lourd que des vis ou des rivets, mais cela à l'avantage de résister à peu près à tout et en tout cas très longtemps (chocs et vibrations, arrachage et délaminage) les mastics polyuréthanes à base d'isocyanates font merveille dans la carrosserie industrielle, ils sont issus des techniques utilisées dans l'aviation , ils ont quarante ans d'usage courant et on les connaît bien dans le temps. Large plage d'utilisation en température, résistance à l'humidité (pour accélérer la polymérisation rien de mieux que de vaporiser de l'eau sur celui ci...) résistance aux champignons, et mise en peinture sans préparation.Avec des caractéristiques mécaniques et de longévité excellentes.
Pour la liaison châssis / cellule ce sont les cales en caoutchouc dur qui permettront d'amortir le "dur" de la vibration, rien de plus, mais c'est lui qui est destructeur. Des silent blocs rendent le même office, mais coûtent chers et sont en général plus fragiles. Un morceau de flanc de pneu est parfait et très économique, et d'ici à ce qu'il s'use...
Je joins un morceau de croquis pour m'esquepliquer...
A tant parler de sandwich, çà m'a donné faim... me v'là arrivé à parler de caout
CHOUX sur le croquis...désolé