Après avoir rencontré un Irlandais fort sympathique, visiblement intéressé par le modèle de PSI et pratiquant lui-même ce type de vacance avec son …. Hummer, nous voilà renseignés (sur la carte) sur plusieurs possibilités de « Wild Camp ».
Direction donc une petite péninsule d’environ 7 km de long par 2 de large, sans route où l’accès plage est autorisé et possible par un unique endroit. Nous déboulons sur cette belle plage ou plusieurs voitures de surfeur sont garées. On pousse jusqu’au bout dans l’idée de faire le tour de cette péninsule pour être seul et à l’abri du vent. 5 km plus tard on s’arrête car on trouve le sable un peu meuble. Je dis à mon pote (130 + bimobile énorme + michelin OR 7.5 tout fin)
« t’en penses quoi ? ça commence à s’enfoncer un peu, ça fait bientôt 4km qu’il n’y a plus une trace de voiture ! Tu t’enfonces pas toi avec ton équipement »
Il répond « bhaaa ! on pousse encore un peu ! » … Il a fait à peine 20 mètres de plus, commence à s’enfoncer et engage son demi tour, et hop…. Ensablé jusqu’au pont !

On se marre, on se dit que c’est un peu tard pour dégonfler (les couillons) et que comme il est planté perpendiculaire à l’océan, je ne peux pas venir le tracter du côté mer (trop près de l’eau) ou du côté sable « encore plus mou » au risque d’en planter 2 ! Donc on sort les pelles, les plaques et on attaque … quand ma femme me tape sur l’épaule : « La mer monte … et elle monte vite ! ». Montagnard que nous sommes l’idée de la marée nous avait jusqu’ici vaguement effleuré … mais pas trop.
Effectivement, étant bien plus proche de l’eau que la bimobil mon def avait déjà les roues dans l’eau. Demi-tour, je pars seul chercher un endroit plus haut perché. Au détour d’une dunette je me rends compte que l’eau a vraiment monté que mes traces précédentes sont englouties et que, sans échappatoire, le retour va être …. un peu tendu

Bref je m’en sors vraiment limite en faisant les 5 km en sens inverse dans un sable bien plus meuble qu’à l’aller. Je retourne en courant aider mon pote (soit 30 bonnes minutes plus tard). Je ne me faisais pas trop de souci car on doutait que la mer monte jusqu'à lui ...
… et pourtant

… et pourtant

Bref c’est le tracteur local qui l’a sorti après 3 bonnes heures de pelletage pour libérer entièrement le châssis du sable.

Mais il y a eu de la casse

Pas de perte de liquide de frein ! On met un mousqueton dans la mâchoire, on sangle l’étrier au châssis, blocage inter-pont, et zou c’est parti pour rejoindre en 2 roues motrices le réparateur Land le plus proche (en passant par la case Karcher) . Il annonce 1 semaine de délai

Par contre, il nous informe qu’à moins de 15 km un préparateur land (team spécialisé dans le franchissement) pourrait nous aider. On lui téléphone et on prend rdv sur la place du village.
Un vrai cimetière de land et un vrai garage de campagne.



2 heures plus tard et 300 euros en moins, l’étrier était changé, les axes aussi avec des pièce d’occas. Enfin un axe sur deux, Il avait que des modèle 2002 (plus long). Mais un land avec un axe tordu et un autre plus fin que le modèle d’origine …. Ben ça roule comme si de rien n’était.


Il nous conseille quand même de mettre le bon modèle dès notre arrivé en France. Le retour dans le Vercors s’est déroulé sans pb.
Voilà pour la petite histoire.
Enfin c’est pas tout. On lui demande s’il connaît un endroit pour dormir. Il se dit propriétaire d’une clairière et nous indique l’accès. Après 1,5 km de chemin très facilement praticable, j’arrive au niveau d’une coupe de bois. Rien ne m’alarme mis à part l’apparition d’une petite flaque d’eau sur les ornières (jusqu’ici très stables, sèches et peu profondes). Mais sous cette flaque, c’est un bon 50/60 cm de vide qui m’attend. Rien vu venir. Planté sur le pont, les deux roues droites complètement délestées et impossible d’ouvrir ma porte. Mon fils nous dit « pas de souci, y’a pas la marée ! »
Bref on s’en sort vers 21h30 avec le treuil de mon pote. On fait demi-tour pour passer la nuit tranquille sur la première place de village (goudronnée) croisée.


Voilà, voilà … pas mal d’erreur de notre part (cerveau branché en mode vacance) mais mon petit plantage dans la boue m’a fait réfléchir. Le trou était quasi invisible sous l’eau et le chemin était jusqu’ici carrossable avec une simple berline. Seule la coupe de bois aurait dû me faire penser que des tracteurs auraient potentiellement pu détruire le chemin. Malgré la légèreté de l’Azalai, on est quand même lourd : 2T800 chargé environ.
En 10 ans de pratique de piste (pas de trial) et de sable avec mon KZJ 95 je n’ai jamais eu besoin ni d’un treuil, ni d’un blocage arrière. Avec nos tortues, la limite est quand même assez vite atteinte sans pour autant pousser trop loin.
Depuis, j'ai fait l'acquisition d'un tirefort. Bien rangé en font de cal, il ne quitte plus l'Azalaî
Merci d’avoir lu cette longue histoire jusqu’au bout ou finalement il ne s’est pas passé grand chose … mais cela aurait pu … avec une bonne marrée d’équinoxe.